Après avoir percé les secrets de la nature bestiale de Vincent Keller et lui avoir malgré tout ouvert son cœur, la détective Cat Chandler l’a vu s’éloigner d’elle pour se rapprocher du côté obscur. Désormais réunis, elle le trouve étrangement différent…sa cicatrice a disparu, il a perdu la mémoire, il est plus puissant que jamais et est visiblement en mission. Afin de retrouver le Vincent qu’elle aime, Cat va devoir découvrir ce qui s’est réellement passé durant sa disparition et en qui, ou en quoi, il s’est transformé. Avec l’aide de J.T., Tess et Ada Lowan, Cat mettra tout en œuvre pour récupérer son âme sœur, l’aider à retrouver son identité et leur véritable amour.
Bon, sur le papier, le projet ne semble pas très éloigné de l’adaptation de Ron Koslow qui avait vu le jour dans les années 80 avec Ron Perlman (Hellboy) et Linda Hamilton (Terminator), sur la pellicule le résultat est différent. La belle qui, au passage n’a pas du tout les traits d‘une adolescente dans le pilote de la série, est lieutenant de Police obsédé par la mort de sa mère et par un homme étrange qui pourrait avoir les réponses à ses questions. Et l’homme en question est donc la bête, ancien soldat considéré comme mort en Irak, mais qui fut en fait le cobaye d’une expérience génétique qui a mal tourné. Pourquoi pas ! On accepte aisément le consensus et on se laisse embarquer par les idées des scénaristes.
On espérait tout de même pour cette nouvelle saison que la réalisation et les scénaristes allaient mettre les bouchées doubles pour effacer les faiblesses de la première saison. Force est de constater que non ! La série pêche toujours par un manque de rythme, et surtout une réalisation particulièrement fauchée. Les acteurs n’y croient même plus, il suffit simplement pour cela de voir ceux devant interpréter des bêtes, on les croit tout droit sortis d’un jardin d’enfant. Un ridicule qui en devient presque gênant à la longue. Les réalisateurs ne semblent pas décidés à apporter un semblant de qualité dans la mise en scène et la direction d’acteurs. Pourtant, on sent côté scénario qu’une certaine volonté de jouer sur la romance et sur l’action semble prise en compte. En effet, la romance perturbée de l’héroïne et de son mystérieux compagnon est intéressante sans être bouleversante, quant en plus on y ajoute une guerre entre plusieurs bête de différentes natures, on se plait à se dire que la série peut avoir un avenir. Mais voilà, les combats sont ridicules, les intrigues vite bouclées et le reste ne tient pas la route une seule seconde.
Et alors rajoutez à cela une distribution en demi-teinte, particulièrement Jay Ryan III (Terra Nova) qui loupe totalement ses scènes dans la peau de la bête. Il en fait soit trop soit pas assez et ne parvient jamais à marquer la nuance entre les moments où il se transforme en bête et ceux où il maîtrise son instinct. Même constat pour l’actrice Nina Lisandrello qui prête ses traits à Tess Vargas, la coéquipière de Catherine Chandler. Si son rôle ne demande pas des efforts de composition particuliers, il demande tout de même un minimum. Et bien là c’est service minimum. Tout juste de quoi laisser un zest d’illusion, mais pas grand chose.
On finit par l’esthétique de la Bête, qui se veut plus actuel et moins tranché que dans le conte. Mais c’est justement là que le bas blesse, une fois de plus. Car effectivement on pouvait croire que l’idée était bonne, mais le résultat est trop léger (pour ne pas dire plat !!!) et ne parvient jamais à nous transporter. On met deux à trois épisode avant de comprendre que les réalisateurs et scénaristes ont voulu se rapprocher de l’esprit de Marvel et notamment de Hulk.
En conclusion cette deuxième saison de la série « Beauty and the Beast » est, à nouveau, une grande déception. La série ne parvient jamais à trouver un véritable rythme scénaristique et visuel. La distribution est en-dessous et ne trouve jamais la bonne tonalité pour nous emmener dans l’intrigue et l’esthétique choisie manque d’inventivité et de nuance.
Côté bonus, l’accent est mis sur la série et particulièrement sur cette saison.
On commence avec « La saison en revue : La Bête est de retour », qui revient sur les changements opérés dans cette nouvelle saison et particulièrement les modifications apportées. Tout cela respire la bonne volonté mais le résultat est tellement désastreux qu’on en pleurerait presque.
Puis « Du scénario jusqu’à l’Ecran : Création d’un épisode » une plongée dans les coulisses de l’écriture et de la réalisation d’un épisode de la série pour mieux comprendre le mécanisme de réalisation d’une série en générale.
Puis « La visite du plateau », le bêtisier et les scènes coupées.