Entourage le film

Star hollywoodienne, Vincent Chase et ses potes, Eric, Turtle et Johnny, sont de nouveau dans la course, et en pleine négociation avec Ari Gold, ancien agent devenu patron de studio. Si leurs ambitions ont un peu évolué, les liens qui les unissent sont toujours aussi forts. Tant mieux car ils vont devoir se frayer un chemin dans le monde impitoyable d'Hollywood…

Une série qui s’intéresse aux dessous de la bulle artistique d’Hollywood, ne pouvait que très logiquement se retrouver sur les grands écrans des cinémas du monde entier. Mais la question reste indubitablement la même : « Est-ce que le public est prêt à se déplacer dans les salles pour aller voir ce qu’il avait l’habitude de voir en famille dans le salon ? » aux vues des résultats du film dans le monde il semble que la réponse soit : NON. Mais est ce que cela en fait un mauvais film pour autant ? Et bien la réponse est la même : NON !

Car, il faut bien le dire, le choix de Doug Ellin est une première bonne idée pour l’équipe de production qui assure ainsi une sorte de continuité logique au film. Avec un scénario qui reprend l’intrigue six mois après les événements qui clôturaient la huitième saison de la série, le réalisateur garde un état d’esprit original et cohérent avec la série. Rien n’y est laissé au hasard dans le peinture de cette micro société qui passe son temps à se séduire et à se déchirer pour partager des millions sur des projets. La bande de potes n’en demeure pas moins soudée autour de leur vedette de copain : Vincent Chase. Chacun tente de trouver sa place, mais surtout de garder le groupe solide et indestructible malgré les déceptions, les ambitions et les frustrations.

Sur la même énergie que la série dont il reste une continuité. Si la mise en scène est soignée et totalement raccord, elle s’assure surtout que les fans de la série ne se sentent pas trahit par une intrigue qui se voudrait trop éloignée ou trop survoltée. Le film ne manque pas son passage et en ce sens son échec au cinéma est injuste, car le fait est suffisamment rare pour le souligner. Il suffit pour cela de voir les passages ratés au cinéma de la série « X-Files » par exemple ou les adaptations insipides des « Missions impossibles ». Ici, « Entourage » a l’intelligence de garder une continuité dans son intrigue mais également dans sa dynamique. En gardant la même distribution et la même énergie, le film réussit largement son passage dans la cour des grands.

Et pour conclure, je dirais que la distribution contribue effectivement en grande partie à la réussite de ce film qui, sans être une révolution, se donne les moyens de plaire à ces fans, même si ces derniers n’étaient certainement pas prêts à se déplacer dans une salle de cinéma qui leur coûtait plus cher que leur abonnement TV. Le fait est que chacun des comédien tiens sa place avec toujours autant de volonté de garder une continuité avec la série. Mais il faut également reconnaître que la pléiade de guests faisant une apparition dans le film est une cerise sur un gâteau déjà bien appétissant. 

Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La saturation dans certaines scènes lumineuses ou d’autres plus sombres est parfaitement bien évitée.

Une piste Dolby Digitale 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur, particulièrement lors des scènes de soirées où la musique pourrait avoir tendance à s’imposer.  La dynamique de l’ensemble est suffisamment bien équilibrée pour ne pas se laisser déborder par les quelques effets sonores. 

Uniquement des scènes coupées, c’est un peu léger tout de même !