Jeune et séduisant acteur, Vincent Chase rencontre très vite le succès et devient une star adulée à Hollywood. Soucieux de ne pas oublier ses origines, Vince s’entoure de ses amis d’enfance, originaires comme lui du Queens, l’un des quartiers pauvres de New York. Avec eux il partage cette nouvelle aventure dans ce monde de strass et de paillettes.
Comment parler d’Hollywood sans sombrer dans les clichés du genre : stars pleines d’argent, belle jeunes filles à la carrosserie particulièrement bien rodée, producteurs avides d’argent et autres stéréotypes ? Et bien, on prend tout ces clichés, on les mélange avec un brin de Queens, un zest de politiquement incorrect, et surtout un sens de l’humour et de la dérision particulièrement incisif et l’on obtient « Entourage », une série produite entre autre par Mark Wahlberg et qui se serait inspirée de sa propre ascension.
Autant le dire, la série est une véritable réussite, lorgnant constamment sur les plate bandes de « Sex and the city » par ses dialogues proprement transgressifs, largement orientés sur le sexe, les amis de Vincent sont un condensé de tendresse et de losers réunis. Que ce soit Drama, personnage constamment à la recherche d’un rôle qui pourrait relancer sa carrière, ou de Turtle éternel second abonné à conduire la voiture de son pote, mais à aussi l’aider à garder toujours son passé en mémoire, les personnages sont autant de caricatures que de contrepoids aux inévitables clichés dont nous ressassent les séries américaines dans l’esprit de « Beverly Hills ».
Mais le grand intérêt d’ « Entourage » réside surtout dans le fait d’offrir au spectateur une image plus décalée, parfois même caricaturale d’un univers qui fait tellement rêver et de parvenir à le rendre totalement proche du public. Oui Hollywood, c’est l’argent facile lorsque le succès est au rendez vous, c’est aussi les pièges à éviter, les requins qui traînent à chaque coins de rues, les faux amis, les anciens et ceux que l’on aimerait oublier. Mais c’est surtout une vie faites de décisions à prendre chaque fois qui peuvent entraîner le destin des uns et des autres. En utilisant un ton totalement décalé, la série créée par Doug Ellin (Kissing a fool) renforce un peu plus son discours sur la réalité de la vie de célébrité.
Joyeusement interprété par Adrian Grenier (Le diable s’habille en Prada), Kevin Dillon (Poséidon), copie conforme du grand frère, Kevin Connolly (Antwone Fisher) et Jerry Ferrara, la série brille autant par ses personnages principaux que par les secondaires. Et cette saison trois ne déroge pas à la règle, en mettant l’accent sur les apparitions abondantes de guest stars telles que Paul Haggis (Collision) ou James Cameron (Titanic). Mettant l’accent sur l’éternel remise en question de ces artistes ainsi que sur leurs prises de risques, cette nouvelle année est l’occasion pour nos héros de reprendre les choses en mains et d’imposer des choix, même si ceux-ci risquent de mettre leur carrière en péril.
La série semble ne pas vouloir s’essouffler et au contraire trouver à chaque fois de nouvelles pistes pour se renouveler un peu plus encore. L’humour reste toujours aussi décapant, particulièrement autour des tribulations de Drama, et le spectateur éprouve toujours autant de bonheur à savourer les dialogues particulièrement transgressifs.
En conclusion, une saison trois toujours aussi drôle et bien menée que les précédentes. « Entourage » ne semble pas prête à rendre les armes, bien au contraire !