Dragon rouge

Titre Original
Red dragon
Genre
Pays
USA - Allemagne (2002)
Date de sortie
mardi 17 juin 2003
Durée
124 Min
Réalisateur
Producteurs
Dino De Laurentiis - Martha Schumacher - Universal Pictures - MGM - Scott Free Productions
Scénaristes
Ted Tally
Compositeur
Danny Elfman
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
D'après le roman "Dragon rouge" de Thomas Harris
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
124 min
Nb Dvd
2


L'histoire :
Trois ans après l'arrestation d'Hannibal Lecter (Anthony Hopkins), alors qu'il s'est retiré avec sa famille en Floride pour soigner non seulement des séquelles physiques mais aussi des perturbations psychologiques, Will Graham (Edward Norton),  brillant agent du FBI, doit reprendre du service. Son ancien chef, Jack Crawford (Harvey Keitel), le sollicite pour élucider un horrible double meurtre, oeuvre d'un nouveau serial killer. Bien que réticent, Will se lance sur ses traces mais, pour cela, il doit se rendre au centre de détention psychiatrique de Baltimore et revoir le docteur Lecter qui pourrait l'aider à percer le cas de ce psychopathe en action.

La critique :
Dragon Rouge (2002), est en fait le premier et le plus terrifiant volet de la série des trois romans de Thomas Harris. Cette fois c'est Brett Ratner qui est aux commandes, après Le silence des agneaux (1990) de Jonathan Demme et Hannibal (2001) de Ridley Scott. Ce jeune réalisateur de 33 ans a débuté en tournant des clips musicaux et en remplaçant le réalisateur défaillant de Money Talks (1997). Avec des films comme Rush Hour (1998), The family man (2000) ou encore Rush Hour 2 (2001), il a pu se faire remarquer du grand public. Avec Red Dragon, il accède à un niveau de qualité qui le démarque de ses réalisations antérieures à tendance alimentaire (même s'il prépare Rush Hour 3 pour 2005 !).

Brett Ratner s'est entouré d'une équipe de personnalités reconnues à commencer par le scénariste Ted Tally, qui avait déjà officé sur Le silence des agneaux.  Rien n'a été négligé : la production de Dino de Laurentis, la photographie (Dante Spinotti) aboutie, tout comme la musique de Danny Elfman. A noter au passage, comme "marque de fabrique", que ce réalisateur commence toujours ses films par un personnage qui chante ! Enfin, il ne faut pas omettre de dire que le casting de premier ordre n'est pas étranger au résultat final.

Nous voilà donc à nouveau face à ce fameux psychopathe interprété, comme il se devait, par le remarquable Anthony Hopkins. C'est avec une incroyable puissance et une parfaite subtilité que ce fameux acteur incarne la folie et la rationalité de la  personnalité du docteur Lecter au contact duquel nous nous sentons transpercés jusqu'au plus profond de notre âme. Et c'est encore bien de l'âme qu'il s'agit de mettre à jour pour venir à bout de massacres inouïs. Mais, cette fois, ce n'est pas Jodie Foster qui se trouve aux prises avec l'enquête mais un Edward Norton qui, avec talent, se frotte au machiavélisme du timide mais non moins terrifiant Francis Dolarhyde (Ralph Fiennes). Ce casting est bien des plus étonnants et des plus judicieux, faisant se côtoyer de grands acteurs qui, au contact les uns des autres, rivalisent de qualité dans leur jeu grâce, notamment, à un réalisateur pas trop dirigiste. Ainsi, tant sur le plan de l'interprétation que sur celui de la narration, ce film n'a rien à envier au premier, Le silence des agneaux. Comme J. Demme, ce jeune réalisateur parvient  à nous surprendre avec des moments saisissants qui nous maintiennent dans un état de tension du début à la fin. Il faut néanmoins souligner qu'aux scènes fortes succèdent des moments d'accalmie marqués par les réflexions, les flash du profiler guidé par la pénétration du caractère du tueur qui ponctuent la progression et la maturation de l'enquête jusqu'à son dénouement. Le tout est mené sur un rythme adapté, les scènes d'action et les scènes plus intimistes sont toujours justifiées, une sobriété teintée d'efficacité en somme. Il faut également noter que les dernières minutes du film proposent cette fin ouverte annonciatrice de l'arrivée de la nouvelle chargée de mission, l'agent Clarice Starling (Jodie Foster), nous renvoyant ainsi à la suite de ces étonnants thrillers.

A vos DVD donc, pour vivre ou revivre avec intensité ces inquiétantes et captivantes aventures. Chacun appréciera si l'adaptation effectuée par Michael Mann (Le sixième sens - 1987) est supérieure ou pas, mais ce film, en tout cas, ne saurait être considéré comme moins bon. Le Collector, quant à lui, rend hommage au film sans proposer des suppléments superflus ou de qualité douteuse, une belle édition !


 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Sans être au niveau des meilleures, l'image est plutôt d'une bonne qualité. Elle sait se faire chaude par moments (travail sur les couleurs) et plus dure pour d'autres passages (travail sur la photo). Les textures de peau sont réalistes lorsque, par exemple, on voit, en gros plan, le dos tatoué de Ralph Fiennes. Seuls quelques défauts de compression sont à noter.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Le format 5.1 est à l'honneur avec une VO en Dolby Digital et une VF qui propose en plus le DTS.
Pour chaque version le résultat est excellent. La bande son est précise, tous les canaux sont utilisés avec intelligence sachant que ce genre de film requiert une ambiance sonore "typée" (musique/bruitage/dialogues). Le DTS se voit doté d'une meilleure dynamique, mais l'écart est vraiment ténu étant donné le niveau de qualité global.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
96 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Séquences d'introduction et de transitions du plus bel effet (animées et sonores) mais les menus (fixes et muets, dont on peut malgré tout choisir la langue) se révèlent illisibles.
 
DVD 1 :
- Le film
- Les chapitres : vignettes fixes de taille limitée
- Les bonus : deux commentaires audio, soit le duo Brett Ratner /Ted Tally soit Danny Elfman. L'intervention du réalisateur et du scénariste recèle quelques éclairages intéressants sur leur travail respectif, de quoi justifier le revisionnage du film avec cette option. Le ton de Brett Ratner est quelque peu suffisant, Ted Tally est plus sobre dans cet exercice. Pour le commentaire du réalisateur de la bande originale, Danny Elfman, les dialogues ont été supprimés. Si l'idée est séduisante, en pratique, cela s'avère vite lassant, les propos du compositeur n'apportant que peu d'informations.
- Audio : choix du format audio avec une mention DTS pour une sélection et les autres se contentent d'un Français/Anglais. Une mauvaise habitude qui nous impose de garder le boîtier sous la main pour vérifier quelques "détails" ...
- Les sous-titres

DVD 2 :
- Les coulisses de Red Dragon (14"21 - VOST) : reportage documentaire avec interventions judicieuses sur l'histoire par les principaux acteurs, le réalisateur et le producteur. Bon montage, bien fait. Rubrique se terminant par une quantité impressionnante de pages-écran "Avertissement" qu'on ne peut malheureusement éviter.
- Anthony Hopkins : Lecter et moi (4"26 - VOST) : interview de l'acteur entrecoupée d'images du film. Analyse intéressante du rôle, du personnage menée avec humilité.
- La chaise roulante en flammes (4"02' - VOST) : présentation du tournage de la cascade. Une approche technique saisissante.
- Effets spéciaux (4"27' - VOST) : quelques scènes avant et après effets. Pas toutes convaincantes.
- Story board comparé au film (6 scènes - 8"02' - VO) : deux vignettes larges entrecoupées de temps à autre par une seule en plein écran. Bien synchronisé et très lisible.
- Le journal vidéo de Brett Ratner (39"28' - VOST) : Un superbe making-of qui aborde, sur un rythme rapide, de nombreux points : repérages, shooting, réunions préparatoires, production, effets spéciaux, direction d'acteurs ... On découvre un Brett Ratner très décontracté pendant les shooting, mais aussi très soucieux des détails. Peu de scènes du film mais un véritable condensé des 77 jours de tournage. Sur le plan des anecdotes, on apprend que Lalo Schifrin tient un rôle au début du film (le Chef d'orchestre bien sûr), que le photographe Helmut Newton et le chanteur Michael Jackson sont venus sur le tournage. Une section à ne pas manquer !
- Bouts d'essais pour le film (11"44'- VOST) : quelques longueurs mais, dans l'ensemble, ces séquences sur les essais sont intéressantes. Des détails (costumes, coiffures, éclairage, tatouage,...) qui méritaient réflexion. Commenté par Brett Ratner et Dante Spinotti, directeur de la photo, et Matthew Mungle, responsable du maquillage.
- Application du maquillage (46 sec - VOST) : commenté par Brett Ratner et Matthew Mungle. Sans grand intérêt.
- Profil FBI: dans la tête d'un tueur en série (8"18' - VOST): avec le profiler du FBI, John Douglas. De bonnes remarques qui s'appuient sur une riche expérience mise en parallèle avec l'instigation du film.
- Sur les lieux du crime : la maison Leeds (3"39' - VOST): intervention du Lieutenant Ray Peavy, conseiller technique et de l'équipe de maquillage. Présentation sur un ton léger inversement proportionnel à l'effet du résultat.
- DVD-Rom avec procédé Total axcess, pour les amateurs.
- Scènes supplémentaires : 7 scènes inédites (4"04 - VOST), 4 versions alternatives de scènes (4"31 - VOST),  3 scènes prolongées (2"24 - VOST) : section fournie commentée par le réalisateur, le scénariste Ted Tally, le monteur Mark Helfrich. Chacun appréciera l'utilité des choix opérés au final. 
- Le film d'étudiant de Brett Ratner (3"38 - muet - noir et blanc) : peu d'intérêt. Le réalisateur faisait ses premières armes.
- Le film-annonce de "Red Dragon" (2"33 - VOST) : des scènes entrelacées qui nous plongent parfaitement dans l'atmosphère du film.
Bande annonce de "Red Dragon" (1"58 - VOST) : efficace mais moins représentatif que le film-annonce.
- Bande annonce de "The Hulk" (58 sec - VOST) : Bof !!!

Au final, l'interactivité est à la hauteur d'un collector, combinant qualité et quantité, même s'il manque les biographies, les filmographies et quelques photos pour qu'elle soit parfaite ...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage