Shades of blue : Saison 1

Détective et mère célibataire, Harlee Santos, qui travaille au sein d’un groupe de policiers véreux, est prête à tout pour offrir une belle vie à sa fille, même à accepter des pots de vin. Mais quand elle est arrêtée par le FBI et forcée de fournir des renseignements sur ses "frères", la détective va devoir trouver la frontière entre amour, loyauté, honneur et trahison.

Bon alors le pitch est un peu avantageux par rapport à ce qu’est la trame de cette nouvelle série signée Adi Hasak, qui semble vouloir sortir des sentiers battus de la série policière conventionnelle. Car il faut bien le dire, tout ce petit monde qui gravite autour de l’héroïne, prend de manière récurrente des largesses avec la loi et ne s’embarrasse pas forcément de la paperasse administrative ou judiciaire qu’ils sont normalement dans l’obligation de suivre à la lettre. Ici c’est un peu l’instinct, et la prise de risque qui prime sur la réflexion, c’est aussi certaines transgressions qui permettent de résoudre rapidement des affaires.

Une unité menée de main de fer par Matt Wozniak, un Lieutenant tenace qui semble participer à des affaires plus ou moins louche et qui n’est surtout pas décidé à se laisser trahir par qui que ce soit. Cela ne l’empêche pas de souder son équipe par un charisme évident et pour couronner le tout en jouant en permanence sur la corde sensible C’est sur cette base là que la série se déroule sur 13 épisodes menés tambour battant avec des retournements de situations en cascades, des méchants particulièrement bien marqués et des gentils qui n’hésitent pas à utiliser la violence pour arriver à leurs fins.

Alors certains accuseront le « Showrunner », de donner une image désastreuse de la police, mais il y a toujours dans ce type de production un ange et un démon pour faire la contre balance et ainsi sortir d’un choix risqué de destiner sa série à des heures de faibles écoutes. Les scénaristes s’en donnent à cœur joie, avec des situations complexes, des remises en question régulières mais pas fondamentales et des personnages tout en ambiguïté en permanence. Difficile de dire que la série ne va pas révolutionner le genre, tant elle le prend sou un autre angle résolument plus « Borderline », avec des flics qui se fichent pas mal des lois mais font ce qu’il faut pour arrêter les coupables en tout genre. Le code d’honneur étant très présent au sein de l’équipe ils n’hésitent pas à se soutenir quelque soit l’imper causé.

Cette première saison installe rapidement les personnages et plonge le spectateur quasi instantanément au cœur de l’intrigue et particulièrement de la cellule, pour ne plus le lâcher d’épisode en épisode, jusqu’à la fin. Une nouvelle production qui confirme que Adi Hasak sait prendre des risques avec des trames surprenantes comme celle de sa prochaine production « Eyewitness ». A suivre donc !

Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La série très souvent entre les extérieurs de jour ou de nuit et les intérieurs aux éclairages moins puissants, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité.

Côté son la piste Dolby Digital 5.1 en VO, offre une belle répartition, si bien que l’on plonge très rapidement au cœur de la série. L’immersion dans la série se fait donc rapidement et avec très peu d’effort de la part du spectateur, qui se laisse griser par les effets sonores qui entourent la série.

Pas de quoi sauter au plafond, juste des Scènes coupées, une Fin alternative de l'épisode "Qui peut me dire qui je suis ?" et un Bêtisier.