La famille de Boule mène une existence aussi heureuse que paisible. Bill est parfaitement intégré dans cette petite famille, Boule travaille bien à l'école, sa maman donne des cours de piano à domicile tandis que son père est un dessinateur reconnu. Tout bascule lorsque l'éditrice de ses bandes dessinées, bourrue et acariâtre, rejette le travail du père de Boule. Elle y voit une grosse panne d'inspiration due au fait que sa famille vit dans un bonheur très négatif sur sa créativité. Le père de Boule revient à la maison avec la ferme intention de réveiller sa famille de ce bonheur en générant un grand nombre de «bêtises». Boule et Bill mais aussi la maman vont également se mettre à faire dérailler ce «bonheur» familial jusqu'à l'explosion.
Après le succès de leur première incursion sur grand écran, la bande dessinée de Roba revient pour une seconde fois sur grand écran, et pas forcément pour le meilleur ! On pourrait même dire pour le pire, car si le premier volume sauvait les meubles par un effet de curiosité et une mise en scène un peu naïve mais drôle, ce deuxième volume s’enfonce dans la banalité et dans le manque total d’inventivité dans ce qui devrait être une aventure légère et pleine de rebondissements drôles centrés sur le petit garçon et son chien. Ici les gags semblent se noyer dans une réflexion sur le bonheur d’une naïveté à la fois confondante, mais surtout qui laisse Franck Dubosc voler la vedette aux autres personnages du film.
Et même si l’on a beaucoup de sympathie pour l’acteur, cette intrigue centrée sur le père et ses turpitudes manque toutefois de frôler l’overdose, d’autant que ce que l’on aime le plus c’est cette inversion des rôles qui existe entre le monde de Bill et celui de Boule. Et dans ce « Boule et Bill 2 » tout épuise le spectateur, à commencer par cette scène d’ouverture où la famille s’adresse au chien avec toutes ces onomatopées que l’on préfère entendre dans la bouche de Richard Gotainer avec son « Youki » que dans ces scènes d’une ridicule pesant qui ne laisse rien présager de bon dans le déroulement de ce film qui rate le coche du deuxième passage à l’acte. Et c’est bien tout le drame c’est que le reste du film ne va pas en s’améliorant puisque le reste tourner en rond pendant près d’une heure et demi autour de la recherche d’inspiration dans la douleur du père. Pour résumer on s’ennuie du début à la fin et les péripéties réellement intéressante des autres personnages et particulièrement des deux héros de l’histoire « Boule et Bill » manquent cruellement de corps.
Et d’ailleurs toute la distribution manque cruellement de conviction et si on s’amuse de la dualité sans grande originalité entre les enfants, on l’a déjà vu avec beaucoup plus d’inspiration dans « Le petit Nicolas » ou dans « Titeuf » à commencer par Mathilde Seigner (Une hirondelle a fait le printemps) qui peine à trouver sa place à côté de l’encombrant Franck Dubosc pas dans sa meilleure forme. Seuls les petits acteurs parviennent à nous ravir par leur jeu plein de spontanéité et de fraîcheur, même si les quelques manques de justesse peuvent parfois heurter nos oreilles acariâtres.
En conclusion, « Boule et Bill 2 » est une suite pesante et particulièrement râtée, qui ne parvient jamais à se renouveler et nous plonge au contraire dans un nouveau show de son acteur principal sans laisser de chance aux autres personnages d’exister.