Alors que la rentrée des classes vient de sonner, les réalisateurs Emmanuel Guionet et Yann L’Hénoret nous font à nouveau voyager à travers le monde pour découvrir de nouveaux enfants de pays aussi éloignés que le Mali, Madagascar, l’Inde, le Népal ou encore la Mongolie, sur des chemins difficiles, souvent dangereux mais toujours poétiques et faisant acte de bravoure et de détermination pour des enfants pour qui l’école est une clé certaine et primordiale pour eux de s’offrir un avenir plus serein et plus lumineux que celui de leurs parents.
Et comme ce fut déjà le cas dans le long métrage la leçon est à la hauteur des promesses. On y voit ainsi des bambins pas plus vieux que 12 ans affronter les neiges, le soleil brûlant, les hordes armées et les coutumes qui ont la dents dur dans certaines sociétés envers les jeunes filles, avec une détermination évidente et remarquable qui ferait rougir bon nombre de parents occidentaux un peu trop enclins à céder à la moindre larme de leur progéniture. Ici, l’école est une chance pour les parents de voir leurs enfants s’offrir un avenir brillant ! Pas de complaisance, on leur apprend la vie rude, mais aussi l’ambition et la chance de pouvoir suivre des études pour ensuite combattre les éventuels obstacles qui se présenteront à eux.
Pourtant ces gamins ne manquent pas d’occupations, bien loin de là, ils doivent d’abord apprendre à accomplir les tâches quotidiennes, nécessaires au bon fonctionnement des besoins de la famille, ils doivent ensuite apprendre à être autonome dès le plus jeune âge, comme cela est le cas pour les deux frères Malgache qui vont vivre une semaine entière seuls, après avoir marché pendant 5 heures sous un soleil brûlant, pour être le plus proche de l’école et suivre une scolarité exemplaire. Chacun se sent solidaire de l’autre ! C’est également le cas pour ces enfants d’un village Népalais qui apprennent ensemble et font la route à travers la montagne solidairement pour mieux se motiver etse soutenir.
La série bénéficie de commentaires tout en retenue qui ne viennent pas donner de leçons à grands renforts de phrases toutes faites. Non, les images se suffisent à elles-mêmes et la beauté des paysages autant que ce qu’ils représentent comme danger permettent aisément de comprendre que nous, occidentaux bien pensant, avons perdu depuis bien longtemps l’essentiel de cet enseignement : Rendre autonome nos enfants et leur apprendre la vie pour qu’ils imaginent un avenir !
En conclusion, la série suit les traces du long métrage de Pascal Plisson, pour notre plus grande satisfaction. Consciemment ou non, chaque épisode nous fait réfléchir sur la qualité de notre environnement, le cocon dans lequel évolue nos enfants, même si de notre fenêtre tout n’est pas si facile. Que dire de ces enfants dont le trajet pour l’école ressemble à une grande aventure quotidienne ?