Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
70 min
Nb Dvd
1
Bien décidées à trouver l’âme soeur Lily et Dominique partent sous le soleil de Croatie au summer camp annuel organisé par Raël. Entre ateliers d’éveil, méditation et quête du bonheur, les deux jeunes femmes se disputent les faveurs d’un chanteur à succès, Arnaud Fleurent-Didier.
Dans un atelier organisé par le mouvement Raëlien, est-il possible de retrouver les clés du bonheur ? Voilà en gros tout le sujet de ce vrai-faux documentaire réalisé par le duo Alain Della Negra et Kaori Kinoshita qui s’était déjà intéressé à l’aspect spirituel, pour ne pas dire religieux de l’existence à travers le parcours de plusieurs personnages dans leur précédent film « The Cat, The Reverend and The Slave ». À part que, cette fois-ci, la recherche de bonheur des deux héroïnes se passe dans un camp d’été organisé par le mouvement Raëlien, dont le gourou Raël répand son message à ceux qui veulent bien l’entendre, notamment celui qu’il pense avoir reçu des extraterrestres dont il dit avoir fait la rencontre plusieurs fois dans son existence.
Mais étonnamment, ce qui frappe d’ores et déjà dans ce film, c’est que l’aspect sectaire du mouvement est effacé pour laisser au contraire apparaître le message prêché pendant toute la durée de ce camp, à savoir que pour accéder au bonheur, il faut d’abord accepter ses propres défauts, et ne pas en faire une échelle de valeurs. Bien évidemment les plus réceptifs vont se couler assez aisément dans le moule de cet enseignement particulier, les plus réfractaires au contraire peuvent très aisément aboutir à l’effet inverse de ce qui est prêché par le mouvement. La mise en scène des deux réalisateurs, ne cherche pas à mettre en lumière telle ou telle facette du mouvement, mais plutôt à mettre en lumière cet enseignement qui n’a d’autre ambition, au-delà de celle de faire des adeptes, que de répondre aux questions que se posent ces personnes noyées de doutes et qui ne parviennent plus à trouver cette petite lumière qui donne un sens à leur existence.
La mise en scène du duo d’ailleurs, suit avec beaucoup d’intelligence l’évolution de ces deux personnages à travers cette académie, pour mieux nous faire comprendre à quel point notre recherche du bonheur, ou du moins d’une manière de pouvoir l’atteindre ou encore d’avoir le sentiment de le toucher, peut parfois se trouver dans les solutions les plus simples. Jamais dans l’effet visuel mais plutôt dans une caméra discrète qui parvient à garder une certaine distance avec le mouvement, qui lui donne tout de même une certaine importance, notamment à travers les discours de Raël qui vient ponctuer de manière régulière ce camp d’été.
D’ailleurs côté distribution, à part les quatre acteurs dont le nom apparaît sur l’affiche, l’ensemble de la distribution fait partie du mouvement, que ce soient les formateurs comme les participants, et nous montre à quel point il existe une sorte de sérénité dans cet enseignement. Et d’ailleurs les deux réalisateurs ne cherchent pas non plus à faire l’apologie du mouvement Raëlien, ni à le dénoncer, il montre simplement un aspect plutôt positif de ce groupe, qui permet à certains de trouver, l’espace de ce camp, un peu de bonheur et de partage. Peut-être quelque chose qu’ils n’auraient pas la possibilité de trouver dans leur quotidien.
En conclusion « Bonheur Académie » est un film surprenant qui mélange à la fois la fiction et le réel, pour mieux nous interroger sur notre recherche compulsive du bonheur, et qui utilise l’enseignement du mouvement Raëlien, pour nous montrer à quel point le bonheur finalement est une affaire, d’abord d’acceptation de soi avant d’être quelque chose de concret.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le support ne vient pas révolutionner le genre, mais il offre une image d’excellente qualité avec un grain quasiment inexistant, des couleurs parfaitement bien dosées et des contrastes qui viennent donner une certaine profondeur à l’ensemble. Le film baigne d’une lumière positive qui s’associe à merveille au sujet. On se sent bien pendant le film, et c’est son but, je suppose.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
La piste Dolby digitale 5.1, vient offrir au film un environnement sonore parfaitement bien dosé, dans laquelle les dialogues ne sont pas effacés par rapport à la musique ou par rapport aux effets sonores qui pourraient éventuellement habiller le film. Même constat que pour l’image, sans faire dans l’excellence la piste sonore est à la hauteur de l’attente.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
54 min
Boitier
Amaray
Côté bonus on pourra découvrir
l’interview des deux réalisateurs ainsi que
celle de la distribution. L’intérêt de ces deux interviews est de mieux comprendre le cheminement artistique des réalisateurs et l’expérience de tournage surprenante et remarquable qu’ont pu vivre les acteurs.
«
Fusion » est un court-métrage réalisé par le duo en 2014, qui, déjà, démontre le goût des réalisateurs pour l’exploration de la nature humaine, et notamment ces deux entités qui séparent utopiquement notre société, à savoir : Les gentils qui déploient leurs ailes et les méchants qui sortent leurs griffes.
«
David en mission pour les dieux à Jérusalem » est un autre court-métrage du duo qui date de 2012, et qui prend pour postulat de suivre le premier épisode d’une série de missions commandées à de jeunes initiés choisis par les dieux en visite sur terre. Encore une fois ce court-métrage montre à quel point le duo de réalisateurs aime mélanger le spirituel et le physique.
La section bonus se termine avec une
galerie de photos et un film annonce.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage