Rire et châtiment

     Vincent, brillant ostéopathe est une véritable boule d'énergie. Il ne peut s'empêcher de blaguer, rire, et surtout faire rire les autres. Il fait d'ailleurs rire tous le monde, sauf une personne : sa femme. Lassée de n'être plus écoutée, elle le quitte. Pour la reconquérir, Vincent va devoir changer.   

 

     Premier film plutôt étrange pour Isabelle Doval, qui est, il est inévitable de le dire ici, Madame José Garcia, acteur principal du film, à la ville. Un premier film étrange et risqué, car il est en fait à cheval entre plusieurs genres, la comédie, avec le show habituel de José Garcia cette fois poussé dans la caricature, le fantastique, avec la malédiction qui fait mourir de rire les personnes que le personnage principal croise, et le drame. Ce mélange est à la fois la force et la faiblesse du film. Force car il en est original, faiblesse car en se cherchant il finit par dérouter le spectateur qui risque de décrocher durant la dernière demi-heure et le final.

 

     La réalisation, elle, s'avère plutôt brillante, le film étant, plastiquement, assez beau. Si certains choix de réalisation peuvent en effet surprendre, on constate, grâce aux bonus (notamment le commentaire audio et le making-of) qu'ils n'ont pas été pris à la légère et ont été mûrement réfléchis. Ils n'apparaissent cependant pas comme une évidence à la vision du film.

 

     L'interprétation est assez brillante même si José Garcia se contente de faire son petit numéro habituel, non sans être drôle (au moins durant la première heure) mais on ne perçoit rien de réellement nouveau durant la majeure partie du film. Ce n'est que dans les dernières scènes, plus dramatiques, où il expose d'autres facettes de son talent. Isabelle Doval s'avère parfaite dans le rôle de la femme excédée par le comportement de son mari, et, au rayon des seconds rôles, on notera tout particulièrement Benoît Poelvoorde, qui relance véritablement le film à lui tout seul et Laurent Lucas, qui livre, ici aussi, une bonne interprétation.

 

     En conclusion

 

     Un film surprenant qui se perd malheureusement un peu dans sa dernière demi-heure. Reste un bon moment de comédie, servie par des acteurs en forme.

L'image est belle, le rendu des couleurs étant très réussi, tout comme la compression qui ne laisse entrevoir que de très rares défauts. Le dvd est une réussite à ce niveau.

Deux pistes présentes sur le disque. Tout d'abord la piste 5.1 Dobly Digital puis une piste DTS.

 

Inutile de les traiter à part tant les différences sont minimes, dans les deux cas, les surrounds brillent par leur absence, hormis certains effets (rares) et sur la musique. Mis à part cela, le son est correct, bénéficie d'une spatialisation bien répartie sur les avants et d'une assez bonne dynamique. Certes, la comédie n'est pas le genre qui demandes les bandes-sons les plus élaborée mais ici on aurait vraiment apprécié un 5.1 utilisé avec toutes ses possibilités.

Un dvd unique pour le film et ses suppléments mais une édition tout de même riche et complète. Des suppléments de qualité qui prolongent habilement le film.

 

commentaire audio : de Isabelle Doval et José Garcia, riche en information, il a vraisemblablement été minutieusement préparé tant il donne l'impression d'être récité ce qui n'est pas très agréable, il est cependant sincère, et, si on ne l'écoutera certainement pas d'une traite, il mérite amplement que l'on s'y arrête.

 

making-of :  un making-of assez complet qui passe la production du film au crible, il remplace aisément les multiples reportages que d'autres films peuvent proposer en synthétisant un grand nombre d'informations en un peu moins de cinquante minutes (49.22'). Le reportage est rythmé par des interventions de différentes personnes attachées au projet.

 

scènes coupées : 6 scènes coupées sans grand intérêt, certaines, telles celle du mime de la statue de la liberté se révèlent tout de même assez amusantes, mais pas au point de trouver sa place dans le film

 

bêtisier : florilège de scènes ratées, on y voit particulièrement Benoît Poelvoorde (5.13)

 

galerie d'affiches : 16 pré-affiche ou projets d'affiche, certaines ont véritablement été écartées à bon escient car elles ne correspondent pas du tout à l'esprit du film

 

bande-annonce : bande-annonce cinéma (1.21)

 

teaser : pré bande-annonce présentant une courte séquence du film (celle où José Garcia découvre que sa femme l'a quitté)

 

Les menus, animés et sonorisés, sont très réussis.