Planté par sa fiancée à l’aéroport, Bruno s’envole seul pour une semaine dans un club de vacances All Inclusive aux Caraïbes. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, il va devoir partager sa chambre avec Jean-Paul Cisse, éternel célibataire très envahissant… Avec Lulu, retraitée et veuve très open, Caroline, Manon et Sonia, trois copines venues enterrer le divorce de la première et Edouard Laurent, le directeur du Club Caraïbes Princess, les deux vacanciers ne sont pas prêts d’oublier leur séjour sous le soleil des cocotiers.
Bon, il y a un moment, où il faut dire les choses assez clairement ! Notamment lorsque vous vous retrouvez face à une comédie bourrée d’acteurs talentueux et déjà bien au fait du style, mais qui gâche leurs talents dans une sorte de mixture indigeste et pas drôle, qui semble dénoter un manque total d’inspiration et de renouvellement. Franck Dubosc et Fabien Onteniente nous ont déjà donné quatre « Camping », au point que le public arrivait à saturation, notamment par ce que les gags n’étaient plus drôle, puisque déjà bien éculés.
Alors là pour nous faire croire, que les choses ont changés et qu’ils ont encore plein de choses à nous dire, le duo se délocalise et part donc, en Guadeloupe. Seulement, dés le résumé et donc dés le début du film, nous retrouvons donc, les mêmes personnages : un homme normal, aisé, plaqué (ou en panne, comme dans « Camping ») qui va rencontrer un autre complètement lunaire et à côté de la plaque qui semble vivre dans son monde, sans filtre et qui va s’accrocher comme une moule à son rocher. Vont suivre toute une galerie de personnages entre beaufs et jeunes débridés. Et voilà, nous prenons les mêmes et on recommence, mais ailleurs pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
En plus, histoire de dire que l’on a réellement matière à rire, le réalisateur et son coéquipier, s’entourent de pointures : Balasko et Lhermitte des « Bronzés », François-Xavier Demaison pour le décalage et Yvick Letexier alias Mister V pour accrocher les plus jeunes. Mais voilà, le scénario est vide ! les gags ne sont pas drôles et déjà tellement utilisés par l’humoriste sur scène ou au cinéma. Son personnage est devenu insupportable parce surutilisé (Il faut que Franck Dubosc arrête de montrer ses fesses !!! Ce n’est non seulement plus drôle, mais s’en est devenu gênant). Comme si le réalisateur, qui a également signé le scénario avec son comédien principal, s’était demandé comment faire du neuf avec du vieux, histoire de capitaliser sur les succès passés. Sauf que là c’est l’overdose !
Ajoutez à cela une distribution en dessous de tout, à commencer par le duo Franck Dubosc/François-Xavier Demaison, qui ne fonctionne absolument pas. D’abord parce que le premier, est en boucle sur son personnage créé sur scène et n’en sort jamais, mais le second n’est pas dans son personnage, les scènes ne sonnent, pour la plupart pas juste, particulièrement lorsqu’il se met en colère. Josiane Balasko refait également en boucle, son personnage de femme forte, assumant sa vulgarité et son âge. Encore une fois, strictement aucun intérêt ! Quant à Yvick Letexier, nous nous demandons encore à quoi il sert si ce n’est à se dandiner et jouer dans des scènes sans aucun intérêt.
En conclusion « All Inclusive » de Fabien Onteniente est la comédie la plus affligeante de l’année, celle qui ne viendra pas réconcilier le réalisateur, et son acteur principal avec le public. La mise en scène est pauvre et manque de dynamisme et les acteurs ne parviennent jamais à lui donner corps. Ils se contentent de décliner à l’infini leurs personnages déjà composés dans de (Trop ?) nombreuses comédies auparavant.