Euphoria : Saison 1 et 2

Genre
Pays
USA (2022)
Date de sortie
mercredi 9 novembre 2022
Durée
960 Min
Réalisateur
Producteurs
Sam Levinson
Scénaristes
Sam Levinson
Compositeur
Divers
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
960 min
Nb Dvd
5

A 17 ans, Rue Bennett, fraîchement sortie de désintoxe, cherche à donner un sens à son existence. Elle se lie très vite à Jules Vaughn, une fille trans récemment arrivée en ville après le divorce de ses parents. Dans leur sillage gravitent Nate Jacobs, un sportif dont les problèmes de colère masquent des complexes sexuels ; Maddy Perez, la petite amie de Nate ; Chris McKay, star de l'équipe de football qui peine à suivre les cours ; Cassie Howard, dont le passif sexuel continue de la poursuivre ; Lexi Howard, jeune sœur de Cassie et amie d'enfance de Rue ; et Kat Hernandez, en pleine exploration de sa sexualité.

D’abord, il y a Sam Levinson, un réalisateur atypique au style bien tranché avec des films comme « Assassination Nation » (2018) et « Malcolm et Marie » (2021). Le fils de Barry Levinson (Rain Man), a créé à nouveau l’évènement avec « Euphoria », une série qui, dans premier temps suivait les pas de Rue, une jeune toxicomane, tout juste sortie de cure de désintoxication et qui doit apprendre à retrouver ses repères. Avec un scénario qui ne s’interdit rien, le réalisateur, nous plonge dans les méandres d’une jeunesse américaine en manque total de repère avec des parents qui ne parviennent plus à trouver les clefs du dialogue avec leurs progéniture. Et puis il y a le lycée, un monde de fausse tolérance, de violence, de harcèlement et d’expériences en tout genre. Rue doit trouver sa voix et se tenir à l’écart de ses addictions, mais son mal être est profond et même sa rencontre avec Jules ne semble pas réussir à la tenir éloignée. 


Avec une mise en scène sombre et qui ne s’interdit rien non plus que ce soit choquant ou non, la peinture que nous fait Sam Levinson est à la fois effrayante et touchante par sa fragilité. Un faux équilibre qui peut vaciller à tout moment quelque soit le personnage. Le réalisateur sait surprendre et s’arrêter dans sa course narrative pour mieux nous intéresser à cette jeune femme, qui irrite et attriste également par son goût de l’autodestruction, malgré toutes les mains tendues, y compris celle de son dealer. Et pour mieux nous plonger dans l’univers de cette jeune femme, dans sa psychologie, le réalisateur nous offre un premier épisode spécial dans sous forme de dialogue qui ressemble étonnamment à « En Thérapie ». Zendaya (Spider-Man No Way Home) y fait preuve de son talent d’actrice qui ne semble pas avoir de limite. L’actrice passe par une palette d’émotions hallucinante dans un dialogue statique, où les monologues de l’actrice sont absolument incroyablement bien écrits, et d’une juste touchante ou agaçante. Même chose avec le deuxième épisode spéciale qui lui se centre sur Jules, la deuxième héroïne de la série, qui reprendra les mêmes codes. L’actrice Hunter Schafer, y fait preuve également d’une grande maitrise dans sa palette d’émotion et annonce d’une certaine manière la deuxième saison dont l’intrigue tournera autour des amis, plus que de Rue.


Et d’ailleurs cette deuxième saison va enfoncer le clou, car cette fois-ci, le scénario tout en gardant un œil sur les errances de Rue, et particulièrement sur les conséquences de ses actes sur ses amis, va s’intéresser à ces derniers, et montrer également leurs failles cachées ou connues et plonger un peu plus dans une jeunesse qui ne parvient pas à trouver ses repères et que rien ne semble pouvoir sortir de l’eau. Un scénario sombre et assez pessimiste, qui peut être vue comme la signature de Sam Levinson, mais qui surtout l’intérêt de nous exposer une réalité possible et surtout des dérives inévitables. Chaque personnage apparaît avec beaucoup plus de nuances que dans la première saison et cela nous aide à mieux comprendre leurs choix, qu’ils soient déroutants ou non et peut-être même en tant que parent à nous interroger.


Par son écriture et sa réalisation, Sam Levinson nous offre avec « Euphoria » une œuvre puissante et sombre dans laquelle la jeunesse n’apparaît toujours sous son jour le plus optimiste, même si parfois quelques lueurs d’espoirs peuvent surgir. La série est surtout la révélation de Zendaya comme une actrice majeure capable d’offrir une palette se sentiments contradictoires avec une facilité déconcertante. Certainement la très grande révélation de la décennie. « Euphoria » est un bijou obscur qu’il faut absolument voir.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La série très souvent entre les extérieurs de jour ou de nuit et les intérieurs aux éclairages moins puissants, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Côté son, la piste 5.1, offre une répartition suffisante, si bien que l’on plonge très rapidement au cœur de la série. L’immersion dans la série se fait donc rapidement et avec très peu d’effort de la part du spectateur, qui se laisse griser par les effets sonores qui entourent la série.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray

Une série de bonus assez courts qui permettent de mieux comprendre les origines et les différentes évolutions de la série.


« Euphoria sans filtre » : Différentes interviews de l’ensemble de l’équipe viennent lever le voile à chaque étape de la série que ce soit dans la première saison, dans les deux épisodes spéciaux où Zendaya et Hunter Schaffer reviennent sur leurs personnages et ce qui les fait évoluer en tant qu’actrice comme en tant que rôle dans ces deux productions à part.


« La création d’« Euphoria », l’actrice Hunter Schaffer revient sur son travail et sa contribution à la création de la série.


« Conversation autour d’Euphoria », Zendaya et le réalisateur Sam Levinson parle de la série et nous raconte ses origines et la manière dont elle a évolué.


« Du storyboard à la mise en scène », nous voyons ici le travail important entre le storyboard et la mise en scène.


« Dans les coulisses d’Euphoria : La scène de la pièce Rotative », l’un des moments fort de la saison 1 expliqué dans ce bonus.


« Les costumes d’Euphoria », un focus intéressant sur l’importance des costumes dans cette série.


« Dans l’univers d’Euphoria : Essayons d’aller au Paradis avant qu’il ne ferme ses portes », un retour sur les différentes évolutions « de la seconde saison, qui se devait d’être à la hauteur de la première dans l’esthétisme mais également dans l’évolution des personnages.


« Dans l’univers d’Euphoria : Ruminations petites et grosses brutes », ce bonus revient sur l’un des épisodes les plus marquants de cette saison 2, et où l’on y voit Zendaya dans toute l’étendue de son talent.


« Dans l’univers d’Euphoria : Hors de portée », Un focus autour d’un épisode concernant Nate interprété par Jacob Elordi (The Kissing Booth), le jeune homme brutal qui, cette fois, prend un peu plus de hauteur.


« Dans l’univers d’Euphoria : Vous, qui ne pouvez pas me voir, pensez à ceux qui peuvent me voir », Comme cette deuxième saison s’intéresse également un peu plus aux personnages autres que Rue, c’est au tour de Cassie, interprétée par Sydney Sweeney (The Voyeurs) et Maddy jouée par Alexa Demie (90’s) de venir parler de leurs personnages.


« Dans l’univers d’Euphoria : Aussi stable qu’un Colibri » retour sur Rue et particulièrement sur l’épisode 5 qui confronte le spectateur au drame de l’addiction.


« Dans l’univers d’Euphoria : Mille petits arbres de sang », la suite du précédent avec cette fois-ci la rédemption au cœur de l’intrigue.


« Dans l’univers d’Euphoria : Le Théâtre et son double », un focus sur l’un des éléments fil rouge qui amène au final cette seconde saison particulièrement réussie.

« Euphoria : Visite guidée des coulisses avec Sydney Sweeney », tout est dit dans le titre de ce bonus.


« Euphoria : Tout pour le style », un focus qui revient sur l’importance sur style que ce soit le maquillage ou les costumes.



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