Le Film
    Critique de Yannick  Evain
    
    
    
        
            Editeur
            
            Edition
            
                Standard
            
            Label
            
                
            
            Zone
            
                2
            
            Durée Film
            
                120 min
            
            Nb Dvd
            
                2
            
         
     
    
 
                            
	
Cahit sait ce que signifie "commencer une nouvelle vie". Drogue et alcool endorment son mal de vivre. La jeune et jolie Sibel est, comme Cahit, turco allemande et aime trop la vie pour une musulmane convenable. Afin de fuir la prison d'une famille dévote et conservatrice, elle feint une tentative de suicide. Mais c'est la honte, et non la liberté, qui l'attend. Seul le mariage peut la sauver. Elle supplie alors Cahit, à peine croisé à l'hôpital, de l'épouser. Il refuse, puis accepte, à contrecoeur. Pour la sauver, peut-être... Pour faire quelque chose de bien dans sa vie. La vie conjugale se limite au partage d'un appartement, guère plus. Tandis qu'elle savoure sa nouvelle liberté, il voit occasionnellement une ex-petite amie et continue à s'oublier dans l'alcool. Jusqu'à ce que l'amour s'impose à lui comme une évidente voie d'issue...
Head-on est un film qui flirte sur plusieurs genres, film social ou plutôt communautaire et drame sentimental. Baignant dans un univers punk et poétique, on a ici l’antithèse d’un film hollywoodien.
 
Le film est une histoire de rédemption, crue et violente d’un marginal, Cahit, réduit à l’état de quasi « zombie » à cause du décès de sa femme, qui va à l’insu de sa propre volonté autodestructrice remonter peu à peu la pente, lors de sa rencontre avec Sibel, une jeune femme pleine de vie et d’envies, trop à l’étroit au sein  de sa famille emprise dans ses mœurs religieuses. Les personnages en proie à une passion qui les dépasse et les malmène, donnent lieu à de nombreuses séquences cinématographiquement marquantes, que ce soit lors des scènes d’autodestruction ou bien leurs scènes d’amour, d’ailleurs reflet de leur relation ambivalente à la fois constructive et destructrice.
Ce film possède deux atouts majeurs, qui, dans son genre, en font une réussite incontournable, tout d’abord le talent du réalisateur qui depuis l’écriture, subtile, qui s’efforce de ne pas forcer le trait, caricaturer les personnages, dépeint un univers, trash-sexy, fort et marquant, jusqu’au montage du film qui parvient à maintenir une attention soutenue de bout en bout. Le montage est souvent un exercice perilleux dans ce genre de film, car ici point de courses poursuites, gun fight ou explosions diverses pour relancer  l’attention du spectateur, cet exercice est ici réussi avec brio, Fatih Akin a su trouver le bon rythme. 
Le deuxième atout du film est la prestation des acteurs, Birol Ünel en tête et dans une moindre mesure Sibel Kekilli, qui irradient littéralement l’écran. Leur jeu est juste et poignant. Les deux acteurs ont d’ailleurs été récompensés pour leur prestation dans ce film dans l’équivalent des Césars Allemand (prix de la meilleure interprétation masculine et féminine).
Head-on est une nouvelle perle du cinéma allemand qui décidément se montre ses derniers temps de plus en plus riche et inventif.
                            
    
        L'image
    
    
    
    
        
            Couleurs
            
            Définition
            
            Compression
            
            Format Vidéo
            
                16/9 anamorphique couleur
            
            Format Cinéma
            
                1.85:1
						
            
         
     
    
 
                            
	
L’image au format 1.85 :1 est assez granuleuse, choix du réalisateur, cela colle parfaitement avec le thème rugueux du film. La photo du film plutôt sombre renforce la dramaturgie et colle parfaitement à l’univers du film. La compression est parfois un peu douteuse, et donne lieu parfois à quelques plans à l’image approximative.
                            
                            
    Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Allemand                      
5.1
Français                      
2.0
 
                            
	
La bande originale du film est excellente, très rock, très péchue, elle contribue à fortement dynamiser le montage et à souligner l’univers autodestructeur du film. De plus le film est découpé en actes musicaux, à la façon d’une tragédie classique. La musique découpant ces actes est une interprétation du registre traditionnel turc. Du point de vue purement technique, la qualité est au rendez vous, la dynamique est bien présente. La piste VO turc et allemand  5.1 utilise peu les effets surrounds, mais le sujet s’y prête assez peu, sauf pour la musique qui est bien enveloppante et restitue bien l’ambiance. La piste française est en stéréo simple, rien a redire, sinon  que les voix sont claires et bien intelligibles. 
                            
                            
    
        Les Bonus
    
    
    
        
            Supléments
            
            Menus
            
                
            
            Sérigraphie
            
            Packaging
            
            Durée
            
                0 min
            
            Boitier
            
                Digipack
            
         
     
    
 
                            
	
Quelques suppléments sont disponibles sur ce film, attention toutefois certains sont en VO non sous titrée, donc incompréhensible pour ceux qui ne parlent ni allemand et turc. Il est dommage que l’ensemble des suppléments, sans tomber dans le piège du bonus-marketing, laissent un peu sur sa faim, cause sans doute le budget limité du film. Mais ils auraient certainement gagné à être développés davantage, et il y avait matière à cela pour ce film. 
Entretien avec Fatih Akin (VOSTF 5min)
Le réalisateur répond à quelques questions autour du film.
Le making-of (VOSTF 35 min) 
 il s’agit ici d’un petit film réalisé à l’aide d’une caméra numérique, par un stagiaire spécialement embauché pour l’occasion. S’il se montre intéressant par moment, où on voit le réalisateur faire de la direction d’acteurs. Ce making-of se montre très amateur et passe à côté de divers aspect du film qu’il aurait été intéressant de montrer.
Scènes coupées (18 min VO, avec commentaire du réalisateur en VOSTF) 
Quelques scènes supprimées essentiellement pour des problèmes de rythme ou de choix au niveau de l’intrigue. Certaines étoffent un peu certains personnages secondaires, d’autres sont juste le prolongement de scènes déjà existantes.
Scènes ratées (13  min VO)
Bande Annonce
Teaser 
                            
Bonus
    
        
            
            Livret
 
        
            
            Bande annonce
 
        
            
            Biographies
 
     
    
        
            
            Making of
 
        
            
            Documentaire
 
        
            
            Interviews
 
     
    
        
            
            Com. audio
        
            
            Scènes sup
 
        
            
            Fin alternative
 
     
    
        
            
            Galerie de photos
 
        
            
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            Bonus Cachés
 
        
            
            Court Metrage