Affolées par le clip de rap de leurs fils de 11 ans, trois mères de famille décident de se lancer à leur tour dans le rap avec un clip explosif dans le but de rétablir la communication au sein de leur foyer. Contre toute attente, les trois meilleures amies rencontrent un succès retentissant mais vont vite être dépassées par ce monde dont elles ignorent les codes et leur soudaine notoriété...
Comment transformer une histoire réelle et intéressante, pour ne pas dire exemplaire, en mauvaise idée ? Et bien prenez un scénariste débutant plein de bonne volonté, une réalisatrice qui a travaillé pour Netflix sur « Banlieusards », et des comédiennes en roue libre et vous aurez un résultat proche du néant. Car il faut, malheureusement, bien le dire, si l’histoire dont est inspirée le scénario celle d’une bande de mamans choquées par le clip de rap que leurs enfants de 11 ans, ont fait, ont décidé d’en faire un à leur tour pour leur donner une leçon, le scénario ne va jamais au fond des choses et ne fait qu’empiler les portes ouvertes et les clichés qi auraient pu être amusant s’ils n’étaient appuyés d’une mise en scène pleine de mauvaises idées et emplies de clichés (on y revient encore !) assez insupportables.
Insupportables, au point que la réalisatrice en a complètement oublié sa direction d’actrice. Et hormis des moments réussis, comme les apparitions de Jean-Pascal Zadi (En Place) et la prestation de Claudia Tagbo (Tout simplement Noir), tout le reste est quasiment à jeter ! mes mots sont durs mais malheureusement il n’y a rien d’autres qui me viennent en tête. La réalisatrice joue constamment des ralentis et des faux effets de surprises et ne tient jamais le rythme suffisant pour garder la comédie à son juste niveau. On s’ennuie presque au bout de 5 minutes et il ne faut que les sursauts des deux acteurs précédemment cités pour nous tenir jusqu’au bout de cette souffrance qu’est ce film, dont on se demande encore comment il est arrivé sur nos écrans.
Et d’ailleurs la distribution participe également à ce désastre annoncé, la Chanteuse Zaho, que l’on verra ensuite dans « Les Déguns 2 » (Ca promet) est complètement hors-jeu et nous préférons encore l’entendre chanter que jouer. Et que dire de Sophie Marie Larrouy (Meurtres à Nancy) qui semble n’avoir jamais préparé son rôle et malgré des efforts visibles, ne parvient jamais à effacer des faussetés insupportables en mère célibataire bourrées de clichés et de déjà-vu.
En conclusion « Yo mama » de Leïla Sy et Amadou Mariko se résume en une phrase : Un désastre cinématographique et artistique qui doit s’oublier rapidement, tant il n’y a quasiment rien à garder de tout cela, alors que la matière de base aurait mérité tellement plus de travail et de relief.