L'histoire
1969 : l'année de Woodstock, d'Easy Rider et de
Midnight Cowboy. Paris résonne encore des événements de mai 68. Godard et Truffaut font des films qui révolutionnent le cinéma. Paul (
Jeremy Davies) est un jeune américain qui vit et travaille à Paris. Il voudrait devenir cinéaste. En attendant, il gagne sa vie en étant technicien sur des films grand public. Mais, sa vraie passion, le projet personnel qu'il tente de mener à bien malgré le regard réprobateur de sa compagne Marlène (
Elodie Bouchez), est le journal filmé, façon "cinéma-vérité" de sa vie quotidienne.Le producteur de Dragonfly, un film futuriste d'espionnage dont Paul est le monteur, se sépare en cours de tournage de son réalisateur, Andrzej (
Gérard Depardieu). Paul qui est tombé sous le charme de Valentine, l'actrice de Dragonfly, accepte alors de terminer le film.Nous sommes maintenant en 1970. Une nouvelle décennie commence. La génération de Paul accède aux responsabilités...
Critique Subjective
CQ (comprendre seek you, un message en morse demandant une prise de contact), est un ovni cinématographique, quasiment l’un des films les plus attendus, jusqu’à ce qu’il soit projeté en avant première à cannes en 2001 ou il y reçu un accueil catastrophique, puis
Roman Coppola à remonté son film pour le festival de Deauville en 2002. La ou on attendait un film de la teneur et de la sensibilité de
Virgin Suicide (dont d’ailleurs R.Coppola était responsable de la deuxième équipe de tournage), réalisé par sa sœur, Roman Coppola livre un film léger, humble, car il aurait été facile de tomber dans la prétention dans un film qui parle du cinéma.
CQ reste superficiel, l’idée de fond est finalement assez peu développée, le thème de la maturité, de la recherche de soi même, de la jeunesse, Roman Coppola les effleure privilégiant visiblement la forme sur le fond.
Le film alterne des séquences intimistes ou Paul se filme lui-même, quasiment en permanence, et son couple dans ce qu’il appelle son cinéma vérité, puis les séquences hyper kitch du film dragon fly, un film de science fiction se déroulant en 2001 complètement incompréhensible, dont Paul se charge d’abord du montage puis de la réalisation, et enfin les séquences de sa vie qui finalement prennent la part la plus petite au début du film pour prendre un place de plus en plus importante. On y retrouve une ambiance très pop culture de l’époque, ainsi que des clins d’oeils assez constants vis-à-vis du cinéma à gros budget, et ses producteurs très typés !
Le casting du film est international, des acteurs français (
Gérard Depardieu, Elodie Bouchez) des acteurs US (
Jason Schwartzman, Jeremy Davies, Angela Lindvall) ou bien encore des italiens (
Massimo Ghini, Giancarlo Giannini), mais R.Coppola prévilégie une atmosphère française, l’action se déroule à Paris et à été en fait principalement filmé au Luxembourg.
De par sa forme hybride ce film se trouve être en même temps un film de genre et un film d’auteur, en tout cas il transpire de l’attachement de Roman Coppola au 7éme art.
Bref CQ n’est pas le petit frère du poétique virgin suicide, il faut le prendre tel qu’il est un petit film kitch, humble, et bourré de clins d’œil sur le milieu du cinéma. Plaisant mais sans plus.
La qualité d'image est variable suivant le type de séquence dans laquelle on se trouve tour à tour noir et blanc granuleux dans le cinéma verité de Paul on passe a des couleurs vives et saturées dans le film dragon fly, ou bien à une image plus conventionnelle lors des passage sur la vraie vie de paul. le support en tout cas ne possède pas de problème de compression. bref une image en rapport avec le film.
Roman Coppola, exploite à fond les possibilités du surround surtout dans les séquences retro-futuristes de DragonFly. Sur l'ensemble du film le sond propose une belle dynamique, en VO ou VF, des voix claires et des effets arrières à la pelle.