The West Wing est le résultat de l’incroyable défi que s’était lancé Aaron Sorkin, créateur de génie, de réaliser une série relatant la vie à la Maison Blanche. Tournée à la manière d’Urgences, les blouses blanches et le jargon en moins, la série nous fait pénétrer à une vitesse folle dans le monde politique et la vie quotidienne de l’homme le plus puissant des Etats-Unis.
Dès l’épisode pilote, on traverse les couloirs de l’Aile Ouest, réservée à l’administration, à une vitesse telle qu’on en a la tête qui tourne. Mais c’est au détour de ces couloirs que se présentent à nous les protagonistes.
Leo McGarry est le Secrétaire Général de la Maison Blanche. Inutile de dire que son rôle est le plus important après celui du Président. Sa mission a été de faire élire le gouverneur du New Hampshire. Pour se faire, il s’est entouré des meilleurs.
Toby Ziegler, personnage ronchon et sévère, a été le premier à rejoindre l’équipe. Directeur de la communication, il est intraitable, autoritaire, fait même parfois peur, mais est sans doute le meilleur dans sa catégorie.
Joshua Lyman est l’adjoint de Leo. Il apporte une légère touche de folie à l’atmosphère stricte de l’Aile Ouest. C’est lui qui engagera
Charlie Young, jeune homme afro-américain, pour devenir l’assistant personnel du Président.
C.J. Cregg est l’attachée de presse, liaison entre les journalistes et les membres du staff. Seule femme de l’équipe, elle a du apprendre à s’imposer.
Sam Seaborn, plus jeune recrue de Leo, est l’adjoint de Toby, et son rôle consiste à rédiger les discours du Président sous le contrôle intraitable de son patron. Etonnamment, ce n’est qu’à la fin du pilote que le Président,
Jed Bartlet, fait son apparition. Et pourtant, en quelques minutes,
Martin Sheen, son interprète, parvient à nous captiver et à imposer son charisme grandiose.
Les présentations faites, il est temps de passer aux choses sérieuses. Que font ces braves gens de leur journée ?
A travers les épisodes, Aaron Sorkin, dont les opinions politiques sont bien tranchées, aborde des sujets de société tels que le racisme, l’homosexualité, les conflits au Moyen Orient, mais il se garde bien d’imposer son avis. Car au sein du staff, les opinions divergent, et aucune question traitée n’apporte de réponse toute faite, ni d’analyse toute blanche, ou toute noire. Dans l’épisode Take this Sabbath Day (Observe le jour su Sabbat en français), le thème abordé est la peine de mort. Le Président est confronté à un dilemme. Doit-il ou non gracier un homme condamné à être exécuté par injection létale ? “On ne peut pas exécuter certaines personnes et en gracier d’autres en fonction des humeurs du Bureau Ovale. C’est cruel et anormal.” Se désole-t-il devant son meilleur ami, Leo.
Sorkin a écrit avec beaucoup de justesse des personnages humains, loin d’être parfaits et infaillibles. Leo est un ex alcoolique, Sam a couché avec une Call Girl, Josh a publiquement envoyé promené une représentante de la droite chrétienne et est sur le pont de se faire renvoyer... Il a en tous cas créé le candidat idéal au poste de Chef d’Etat. Un homme honnête, intègre, intelligent, qui croit en des valeurs fondamentales. Il a pourtant conscience que les sondages sont en baisse, et qu’il ne suffit pas de vouloir pour qu’un Etat tourne rond.
Malgré le caractère politique omniprésent, on tombe rapidement sous le charme de cette fiction qui allie casting de rêve, excellente réalisation et qui n’hésite pas, malgré le sérieux des sujets qu’elle aborde, à user de l’humour. On peut être prix Nobel en Economie et être à la fois dingue des parcs nationaux, au point d’endormir ses collaborateurs.
« Je suis un dingue des Parcs Nationaux, je parie que vous ne le saviez même pas !
- Et bien je vous avoue que l’ignorais Monsieur, mais ça ne m’étonne pas.
- Et pourquoi donc ?
- Vous êtes un peu dingue, Monsieur le Président ! »
(Ennemis- Episode 8)
Bref, une série intelligente, sérieuse, drôle et originale. On ne s’ennuie pas une seule minute, et on enrichit sa culture générale en même temps ! A regarder en VO néanmoins, le charme opère d’avantage !
La saison 1 de cette série est proposée sous la forme de 2 coffrets de 3 DVD chacun, regroupant les épisodes 1 à 11 puis 12 à 22. Cette critique présente les 2 coffrets.
Cette appréciation à été rédigée par Anna, principale administratrice du site Jeenfromwashington dédié exclusivement à la série The West Wing - A la maison blanche. Les personnes intéressées peuvent la retrouver sur le site à l'adresse suivante : http://jeenfromwashington.free.fr/index.html
Contrairement à ce que la jaquette indique, la piste française Dolby Digital 2.0 est matricée Surround, à l'instar de la piste en version originale. Ceci dit, la série étant constituée quasi-exclusivement de dialogues, l'ampleur sonore n'est pas vraiment mise en valeur. La piste en VO fait preuve d'une excellente intégration des voix dans l'environnement sonore, parfois au détriment de la clarté et de la compréhension. Mais l'ensemble est homogène et indéniablement réussi. La piste en VF gagne en présence sur les voix, mais au détriment du réalisme. En effet, les voix sont très en avant de l'ambiance sonore, et présentent des timbres plus aigus qu'en VO. Si la compréhension en est facilitée, le rendu global paraît plus artificiel. Sans oublier, mais c'est subjectif, que les voix originales s'intégrent mieux au style solennel et sérieux de la série.
Selon la configuration de votre lecteur DVD, les menus vous seront proposés, soit en anglais, soit en français.
Malheureusement, nous devons nous contenter de menus statiques et muets, et la navigation n'utilise pas d'animation. Cependant, ils nous sont proposés en 16x9 anamorphiques. Côté sous-titres, rien à redire, puisque nous trouvons du français, anglais, néerlandais, suédois, arabe et hébreu.
Les bonus sont regroupés sur les disques 3 et 6 des coffrets.
- Interviews de Martin Sheen, Rob Lowe, John Spencer, Allison Janney, Bradley Whitford, Richard Schiff, Moira Kelly, Aaron Sorkin (créateur) et Thomas Schlamme (réalisateur):
chaque interview dure entre 2'30" et 4'30", en 4x3, DD 2.0 et sous-titré en français, anglais, néerlandais, suédois, arabe et hébreu. Les sujets abordés sont nombreux et particulièrement pertinents: rôle de chacun, pourquoi jouer dans une série TV, les acteurs qui entrent en politique, différences entre la série et la réalité, le rapport de la série à la politique, le regard des hommes politiques sur la série, la façon d'aborder les sujets politique par rapport à l'actualité, les raisons du succès de la série... Passionnant.
- Spot TV:
0'30" en 4x3, DD 2.0 et non sous-titré. Séquence de promotion pour la série sur la chaîne NBC.
- Making-of "The West Wing":
9 minutes en 4x3, DD 2.0 et sous-titré en français, anglais, néerlandais, suédois, arabe et hébreu. Interviews rapides des acteurs sur fond de quelques images de l'envers du décor (qui a coûté la bagatelle de 1 millions de dollars...). Assez convenu, et faisant double emploi avec les interviews décrites plus haut, d'autant plus que les sujets abordés ici sont sans grand intérêt. Un "making-of" de promotion, sans plus.
- TV Spot Rave
: 0'30" en 4x3, DD 2.0 et non sous-titré. Séquence de promotion pour la série sur la chaîne NBC.
- TV Spot Landingham
: 0'30" en 4x3, DD 2.0 et non sous-titré. Séquence de promotion pour la série sur la chaîne NBC.
- TV Spot Talkabout
: 0'30" en 4x3, DD 2.0 et non sous-titré. Séquence de promotion pour la série sur la chaîne NBC.