Irma Vep

Synopsis
Toute l’équipe de production des 'Vampires' est en effervescence. Tout le monde s’occupe de tout et de rien, tant et si bien que c’est à Zoé, l’une des assistantes, que revient la responsabilité d’accueillir et de prendre en charge l’actrice principale du film : Maggie Cheung. Le tournage des 'Vampires' a commencé. Il s’agit d’un 'remake' du très célèbre film à épisodes réalisé par Louis Feuillade, entre 1915 et 1916, la célèbre actrice Musidora jouant à l’époque le personnage d’Irma Vep. L’énigmatique et ombrageux réalisateur René Vidal a décidé de confier le rôle principal à à Maggie, vedette de cinéma à Hong-Kong. Zoé accompagne Maggie dans un sex-shop afin de trouver la combinaison en latex noire moulante de rat d’hotel.
Critique Subjective
Du cinéma dans le cinéma…
Maggie Cheung, grande vedette du cinéma asiatique, débarque à Paris pour interpréter Irma Vep, le personnage qu'avait créé autrefois Musidora, dans un remake des "Vampires" de Feuillade. Elle ne parle pas un mot de français, et chacun autour d'elle est réduit à un anglais approximatif pour se faire comprendre. En particulier, le réalisateur, René Vidal, réalisateur "nouvelle vague" un peu passé, qui voit en elle l'unique possibilité d'une Irma Vep moderne qu'il a découvert en catwoman dans The Heroïc TrioJohnny To Kei-fung et dont on voit un extrait où Maggie combat avec


Les vampires de Louis Feuillade
Série en 10 épisodes  d’une durée de 7 heures au total, LES VAMPIRES conte la lutte que mène un journaliste, Philippe Guérande (Edouard Mathé), aidé d'un ami lui-même ancien criminel repenti, Mazamette (Marcel Levesque), contre la bande criminelle des "Vampires" qui fait régner la terreur sur Paris… Parmi ces derniers, agit la redoutable et séduisante Irma VEP (Musidora)… A l'origine, Irma Vep de Oliver Assayas devait être seulement un "morceau" d'un film en trois parties. C'est Claire Denis et Atom Egoyan qui devaient réaliser les deux autres tiers du film, mais ce projet n'a pas abouti.
La nuit américaine
La filiation avec le film de Truffaut peut paraître évidente, surtout que Assayas nous lance sur cette piste avec Jean-Pierre Léaud. Pourtant le réalisateur s’en défend, tout en reprenant l’idée, en la modernisant : « Irma Vep essaye de parler de la façon dont on fait le cinéma moderne, avec ce que cela veut dire de fragile, d'instable. Le seul film sur le cinéma qui, éventuellement, pourrait être une référence, c'est Prenez garde à la sainte putain de Rainer Werner Fassbinder. C'est un film qui prend de plein fouet la problématique du cinéma moderne et c'est le premier à le faire, avant L'Etat des choses de Wim Wenders. Alors Irma Vep n'en est pas inspiré, mais ce n'est pas un hasard si Lou Castel est dans les deux films. »
Un cri d’amour.
Assayas nous donne alors une leçon d’amour : amour envers le cinéma et son microcosme, où le spectateur non-averti sera perdu en ne reconnaissant pas les icônes du cinéma qu’on nous livre sans décodage, leçon d’amour envers le cinéma asiatique , leçon d’idolatrie avec les images de sa compagne de l’époque , Maggie Cheung. La fin du film part en vrille avec la projection du remake moderne plan par plan de l’ancienne série, tendance post-moderne avec graffitis et bande-son néo-punk.Cette mise en abîme est finalement très Cahier du cinéma. A lire au moins  une fois pour me comprendre.
Un dernier mot
Irma Vep est une déclaration d’amour au cinéma. Certainement pas populaire et toujours branché microcosme cinématographique parisien.

Un peu de grain, sans doute pour un effet encore plus cinéma. Un transfert solide et qui tient la route où les contrastes sont bien gérés.

Un 2.0 de bon aloi, comme dirait maître Capello. Les dialogues sont clairs, la répartition est très bonne à l’avant et parfois le mixage s’envole à l’arrière.

Menu et interactivité

Menu fixe et en musique




Bonus

Man Yuk Portrait de Maggie Cheung (4’55) : Portarait filmé à l’épaule et flou avec des images fugaces de Maggie, le tout sans son. 4’55 , finalement  c’est long. Space.


Interviews exclusives de maggie Cheung, Nathalie Richard (17’25) : C’était la première foix qu’on demandait à Maggie de jouer son propre roel, tout en nuance et en douceur , loin des cris et de al violence des films de hong kong. Maggie parle beaucoup et Nathalie a la portion congrue de l’interview.




Interviews exclusives de Olivier Assayas et de Charles Tesson (33’45) : Olivier Assayas disserte à propos du cinéma de Hong Kong et de la découverte du cinéma de continent inconnu.


Filmographie : Maggie Cheung, Olivier Assayas, Jean-Pierre Léaud, Nathalie Richard