Toubib malgré lui

Synopsis.

Richard Pryor (Eddie/Kevin) par de malencontreux hasards envoie en prison le caid local  avec lequel il faisait affaire pour tenter de monter un complexe de cinéma. Malheureusement pour lui, il est aussi accusé et se retrouve à l'ombre avec ce caid qui le menace de lui faire la peau. Pour échapper à la prison il tente de jouer la démence devant le juge. Il est envoyé en hôpital psychiatrique pour évaluer s'il ment ou pas. S'il ment il retournera en prison... L'arrivée d'un ouragan, d'un tueur en cavale et d'autres évenements vont faire que Eddie/Kevin  va se retrouver toubib malgré lui...

Critique subjective.

Un postulat de base classique mais efficace...

Pour les amateurs de huit clos, l'idée de base est plutôt pas mal : enfermez tout le monde dans un hôpital psychiatrique sur l'île de Manhattan frappé par un gros ouragan (déjà à l'époque...) en pleine nuit et donc coupé du reste du monde (plus de lumière, plus de téléphone). Ajoutez un criminel en cavale, une mutinirie des fous, un faux docteur, des drogués, des urgences et tout un tas d'incidents.

...Mais un film lourdingue.

La faute à super Richard Pryor, le faux docteur,  qui trouve toujours la solution à tout et ce à base de discours bien démago par moments et à croire que tous les autres membres du personnel sont des amibes. De mémoire, pour faire de l'air conditionné dans la salle d'urgence, il fait rentrer un hélico dans l'hôpital.Il le pilote pour le déposer au bon endroit le tout guidé par un junkie ancien du vietnam, scène qui donne bien sûr droit à une pathétique parodie de "Apocalypse Now"...Terrifiant cliché... Evidement il devient un héros aux yeux de la belle chef (Rachel) de l'hôpital un peu dépassée par les évènements. Il devient aussi meneur d'hommes, puis clône de Starsky et Hutch pour arrêter le méchant criminel,  Robin des bois pompier au grand coeur quand il renonce à sa liberté pour venir sauver l'hôpital des flammes (plus mielleux on meurt). Bref rien ne nous est épargné en matière de poncifs. Bien sûr la vérité éclate à la fin (on découvre sa supercherie involontaire) mais comme c'est plein de bonne morale ("je suis fier d'être un américain")  il s'en sort bien et va dîner avec la belle Rachel. On a aussi droit a de bons gags bien gras, rassurez vous, c'est l'hopital quand même.

Conclusion.

Du comique des années 80, cousu main pour un Richard Pryor qui fait son show... Sans être désagréable, c'est trop prévisible, trop gros  et trop "bonne morale" pour être crédible. Reste une bonne ambiance de huit clos par nuit d'ouragan avec un loup dans la bergerie et  une belle palette de personnages déjantés.

Correcte malgré elle.

Le film date des années 80 et cela voit au niveau du grain, des couleurs et du contraste. Tout est moyen mais reste tout à fait correct. Idem pour la compression. Largement suffisant toutefois au vu du film.

Correct malgré lui.

2 pistes en dolby digital 2.0 permettent de suivre le film en VO ou VF. Peu de différences, la VF donnant la voix d'Eddie Murphy à Richard Pryor puisqu'ils ont le même doubleur... Aucun exploit, aucun désastre non plus, tout à fait correct sans plus. De toute façon on ne s'attendait pas non plus à un festival ;)

Menus : fixes, sans fonds sonore et pas trés beaux.

Bonus : aucun et c'est pas plus mal.

Conclusion : Une comédie typique des années 80 avec Richard Pryor. Dieu que cela vieillit mal, mais une comédie comme celle là, était elle vraiment drôle ou pas en 1986 ?