La surprise

L’histoire

Frank (Michael Patrick Carter) et ses deux amis vivent dans la banlieue d’une grande ville américaine. Fascinés par les premiers cours d’éducation sexuelle qu’ils reçoivent à l’école, les trois jeunes garçons décident de rassembler suffisamment de fond pour pouvoir aller en ville et payer une prostituée afin de voir une femme nue pour la première fois. Malheureusement, dés leur arrivée en ville, ils se font attaquer par un malfrat. Une prostituée, V (Melanie Griffith) viendra ‘in extremis’ à leur secours.

Décidé à profiter de leur ‘chance’, les garçons demandent à V de leur dévoiler son corps. Après leur avoir montré ses seins elle les met dehors et empoche leur argent. Contents, les enfants retournent à leur vélo pour se rendre compte que ceux-ci ont été volés. Econduite par son maquereau, V va emprunter la voiture de celui-ci pour ramener les garçons chez eux. Mais lorsqu’elle veut retourner en ville, sa voiture tombe en panne. Frank saisit l’occasion pour essayer de la faire rentrer dans la famille en la présentant à son père (Ed Harris) qui est veuf depuis la naissance de son fils.

Critique subjective

Cette comédie sur le thème classique du conte de fée ‘à la cendrillon’ ressemble beaucoup au film « Pretty Woman » avec Julia Roberts et Richard Gere. L’originalité est l’ajout du rôle important des enfants et en particulier de Frank, qui manipule son père et la prostituée afin d’essayer d’avoir une maman alors qu’il n’a jamais connu la sienne.

Le principal défaut du film vient de son manichéisme exacerbé et de son scénario simpliste. Heureusement que le jeu d’acteur relève un peu la sauce qui serait sinon bien fade. Les gags sont tellement poussés qu’ils en deviennent pénibles. C’est particulièrement le cas de la scène du quiproquo entre Ed Harris, qui croit que V est professeur particulier de mathématiques, et Melanie Griffith qui pense que celui-ci sait qu’elle est prostituée. Au bout de dix minutes de cette scène le spectateur finit par demander grâce ou par s’endormir (selon son état de fatigue).

Tout n’est toutefois pas à jeter dans ce film. Certains lui reprocheront de donner une image un peu trop « glamour » à la prostitution (comme dans Pretty Woman !). Mais il faut avouer que Melanie Griffith est effectivement assez sexy dans ce rôle. Si on déconnecte son cerveau avant le film et qu’on est prêt à voir une comédie simple qui finit bien, ce film remplira bien ce rôle. Les violons sont d’ailleurs déjà présents dans le film et il faudra juste prévoir un mouchoir pour essuyer les sentiments dégoulinants qui égayent ce long métrage !

Le transfert numérique de ce film de 1994 a été très bien réalisé. A part un très léger tremblement de l’image, surtout perceptible au moment des génériques, cette image est très belle. La définition est bonne, dans tous les plans de l’image. Les couleurs sont assez belles, même si on note parfois un léger manque de saturation. Les ciels sont parfois un peu trop surexposés mais ne fourmillent pratiquement pas. L’ensemble nous permet donc de profiter du film dans les meilleures conditions, même si le grain cinéma (pas forcément désagréable) est présent.

Plusieurs pistes sonores sont offertes, dont une piste Dolby Surround française et une piste en Dolby Digital 5.1 anglaise. La piste française est satisfaisante dans l’ensemble, avec un doublage de bonne facture et une spatialisation correcte. La dynamique est bien réglée, avec un bon équilibre entre les dialogues et la musique. Les effets surround sont par ailleurs assez peu marqués sur la piste française. La piste anglaise est de qualité un peu meilleure, mais à peine. La spatialisation y est très légèrement meilleure, mais elle ne contient pas plus d’effets surround que la voix française.

Pour ce DVD, l’éditeur Paramount ne nous propose pas d’autre supplément que le chapitrage complet du film. Il est à noter que le film démarre automatiquement sans passer par le menu, qui est complètement statique et muet.