Les aventures de Rabbi Jacob (Collector)

Synopsis
A la suite d’une mésaventure un patron aussi raciste que de mauvaise foi se retrouve aux prises avec des terroristes. Afin d’échapper à ceux-ci il se retrouve déguisé en rabbin et tente de rejoindre le mariage de sa fille par tous les moyens.

 

Critique subjective : La recette d’un succès
Malgré sa sortie en pleine guerre du Kippour en 1973, Rabbi Jacob fait parti des succès incontestables du cinéma comique Français. C’est grâce à deux grandes figures du cinéma que le succès est au rendez-vous, Gérard Oury tout d’abord. Il signe les plus grandes comédies françaises de sa plume de « La grande vadrouille » (1968) à « La folie des grandeurs » (1973) il tourna avec les plus grands acteurs (Belmondo, De Funès, Fernandel, Coluche, Montand…). En 1973 avec sa fille Danièle Thompson il écrit les Aventures de Rabbi Jacob pour son ami de toujours Louis de Funès. C’est donc Louis de Funès le deuxième pilier du film, acteur comique par excellence, qu’il jouera à de nombreuses reprises pour Gérard Oury et pour ce film il collabore de nouveau pour offrir au spectateur un film devenu culte.

 

Vu revu et corrigé
Bien entendu inutile de présenter le film ni même de développer sur l’histoire ou encore les gags présents dans le film, la seule chose que l’on puisse dire c’est que malgré ses 31 ans le film n’a pas pris une ride et que l’on aime ou que l’on n’aime pas les mimiques de Louis de Funès on ne peut que se rendre à l’évidence, le film se regarde toujours avec le même plaisir.

 

Un travail acharné
A l’image du tournage du film dont certaines anecdotes nous sont dévoilées dans les bonus, la réédition du DVD a également fait l’objet d’un travail colossal. Tout d’abord l’image à été remasterisée et restaurée pour donner le meilleur du film, la bande son à été également retravaillée afin de ne pas dénaturer par rapport à l’image et du coup on redécouvre le film. C’est la section Bonus qui à fait l’objet de toutes les attentions également avec une série de documentaires inédits sur le tournage avec notamment des archives exclusives et personnelles de Gérard Oury mais aussi la présence d’un livret de 80 pages sur le tournage.

 

Le mot de la fin
Disons-le franchement « Les aventures de Rabbi Jacob » est LA comédie familiale incontournable du moment d’autant que le sujet paraît des plus actuel. A voir et à revoir sans se lasser. Côté technique et Bonus, c’est du tout bon !

Le film est présenté dans son format cinéma original 1.66:1 en 16/9. Comme le précise la pochette du DVD le DVD bénéficie d’un nouveau master haute définition, sans aller jusque là force est de constater que l’image est tout simplement époustouflante pour un film de 31 ans. Le master ne présente aucun défaut si ce n’est un grain cinéma habituel mais moins prononcé que sur certains films pourtant plus récents. La colorimétrie à été retravaillée, redonnant aux images des couleurs éclatantes avec notamment un chewing-gum vert d’un vert du plus bel effet. La compression est tout bonnement imperceptible. Les arrières plans sont un peu flous mais surtout sur les plans larges. Bref c’est du très beau travail de restauration.

4 bandes sons sont au programme.
La bande son mono d’origine, pour les nostalgiques des postes à galènes. La dynamique est exécrable sur cette piste.

La bande son Dolby digitale 5.1 et la bande son DTS qui sont de qualité identique pour ceux ne disposant pas des oreilles ni du matériel haut de gamme. La dynamique de ces pistes est parfaite et les dialogues sont clairs et audibles. Les effets même s’ils sont rares sont bien rendus et donnent une dimension toute nouvelle au film.

La bande son audiovision pour les malvoyants : cette piste est au format dolby surround et propose au malvoyant de profiter du spectacle en décrivant ce qui se passe à l’écran.
Tout comme pour l’image, le soin apporté à la bande son donne au film une autre dimension et augmente d’autant plus le plaisir que l’on à le revoir.

Attention :

Pour la critique des suppléments le livret de 80 pages n’a pas été fourni par l’éditeur, il ne fera donc pas l’objet de la critique des suppléments.

Menu et interactivité

La partie menu donne déjà le ton d’un DVD à la navigation plutôt agréable. Les menus du premier DVD sont sonorisés et animés, le second DVD bénéficie quant à lui de menus plus sobrement présentés.

Les suppléments

Un livre de 80 pages sur le tournage par Gilles Gressard

Les documentaires (57 minutes)
4 documentaires sont proposés sur le deuxième DVD. Le premier (La joie de faire rire 27 minutes) propose de découvrir les coulisses de l’écriture du film ainsi que le travail du réalisateur et des auteurs. Le deuxième documentaire (De Funès, "comique sérieux" 11 minutes) propose de découvrir Louis de Funès l’acteur et l’homme au travers des gens avec qui il a travaillé. Le troisième documentaire (Vladimir Cosma, la musique complice 12 minutes) donne l’occasion à ce célèbre auteur de musique de film de revenir sur le processus de création de la musique du film. Pour finir le dernier documentaire (1973, un contexte particulier 7 minutes) retrace la sortie du film ainsi que les évènements mondiaux de l’époque.

Même si ces documentaires regorgent d’informations et d’anecdotes, ils n’en reste pas moins assez long à regarder et surtout n’apportent pas grand chose pour les fans du film.

Bande annonce
La bande annonce du film

Galerie de photos
Les photos tirées du film et du tournage, contrairement à une bête galerie de photos ici les photos sont accompagnées d’une musique ainsi que de d’un montage astucieux.

Bonus Caché
Les bonus cachés se trouvent dans le « o » de Rabbi Jacob. Une fois sélectionné, un petit documentaire de 1 minute se lance où l’on peut voir Popeck lire une lettre que lui a écrite Louis de Funès.

En conclusion, les bonus proposés ont le mérite de refléter un réel travail de recherche autour du film et surtout de faire découvrir des images jusque-là inédites, car tirées des archives personnelles de Gérard Oury. Cependant ils n’apportent pas de réels plus comme auraient pu l’être des commentaires audio ou encore des scènes coupées.