Le Fantôme de l'Opéra

Synopsis
La prometteuse soprano Christine Dubois est une jeune femme très courtisée, à la fois par le chanteur lyrique Anatole Garron et l'inspecteur Raoul D'Aubert. Mais elle a également un prétendant secret, ancien violoniste de l'Opéra de Paris défiguré par une projection d'acide, qui hante les catacombes de l'édifice...La star de la compagnie a juré de se venger de ceux qui ont volé sa musique. Nelson Eddy, en Baryton héroïque, tente de gagner l’amour de la belle en se lançant à la poursuite du monstre défiguré, lequel s’est mis à assassiner ceux qui refusent de se plier à ses exigences démentielles….
Critique subjective

Super Production pour faire oublier la guerre.
On peut qualifier Le fantôme de l’opéra de super production : tant dans els décors que dans le choix du technicolor qui donne un cote flamboyant à cette œuvre.. Le fil a d’ailleurs reçu l’oscar en 1943 pour sa mise en scène. Le Fantôme de l'Opéra est le troisième film d'épouvante d'Arthur Lubin après Vendredi 13 (Black Friday) en 1940 et la comédie horrifique Fantômes en vadrouille (Hold that ghost) de 1941. Il en réalisera un nouveau en 1946 avec The Spider Woman Strikes Back et tournera également en 1964 l'épisode 16 de la série La Famille Addams, "L'Espion".Pour les besoins du film , on a recréée L’opéra de Paris en grandeur nature. (Rien ne se perd puisque George Waggner, grand producteur de films fantastiques, réalisa en 1944 le premier film en couleur de Boris Karloff, The Climax, qui réutilisait des décors du Fantôme de l'Opéra.). Et n'oublions pas les centaines de figurants qui ont été impliqués dans les scènes d'opéra et le public !
Un classic script pour un universal monster
Le film est d’avantage axé sur le suspens que sur l’horreur. Mais comme dans toutes les histoires des Universal Monsters (Dracula ou La momie, par exemple) l’histoire est avant tout celle d’un amour tragique. Le spectateur en peut que ressentir de la pitié pour le personnage maudit.
Mais ce qui est très surprenant , c’est la place incroyable consacré aux scènes d’opéra : près de la moitié du film. Vous em direz, l’opéra prend bien la moitié du titre, certes mais il est rare qu’un lieu prenne autant d’importance dans la trame d’un récit, surtout que ces scènes apparaissent comme purement gratuite et ne s’insère en rien dans l’intrigue du film. C’est assez osé et orignal, il faut l’avouer. (Et quand je pense que certains trouvent la scène d’opéra d’Avalon trop longue, je rigole doucettement)

La notion de classique : Les fantômes de l'opéra
Qu’appelle-t-on un classique , eh bien, c’est quelque chose  qui marque l’imaginaire collectif et auquel on fait référence implicitement ou explicitement .
Cette version du célèbre roman de Gaston Leroux est la seconde adaptation cinématographique après celle de Rupert Julian réalisée en 1925. Suivront les films de Terence Fisher en 1962, de Dwight H. Little en 1966 et celui de Dario Argento en 1998. En 1974, Brian De Palma s'inspira très librement de l'oeuvre pour son Phantom of the Paradise. Il existe également plusieurs téléfilms dont un de 1983 avec Maximilian Schell et Jane Seymour, et un de 1990 avec Burt Lancaster.
Un dernier mot ?
Ce DVD réussit le coup double de rassembler les fans de l’horreur à l’ancienne et d’Opéra. Chapeau bas pour ce coup double. Un chapeau bordé d’ironie.

Traitement de faveur pour ce classique de la collection : format original plein cadre. Il subsiste quelques défauts sur le master comme des éraflures ou des taches blanches mais le résultat vaut le coup d’œil vu que le film a près de 60 ans. La pellicule a été nettoyé et le transfert numérique est de bon aloi et le technicolor donne une sacrée profondeur à l’image qui parfois présent des problèmes mineurs d'expositions avec quelques artefacts de compression.

La piste est en mono mais sans bruit disproportionné ni sifflement audible. Les dialogue sont toujours compréhensibles toutefois la musique est souvent beaucoup plus forte que le dialogue, exigeant de nombreux réajustements de volume durant la vision de ce DVD.

Menu et interactivité

Rien de très notable ni de très inventif.


Bonus :
• Le commentaire audio : MacQueen a soigneusement préparé ce commentaire. Le problème étant que cela se sent. Il n’y a aucune spontanéité et on l’impression d’assister à un cours de fac sur le cinéma. Passer ce premier a priori , ce commentaire reste incroyablement instructif et le commentateur maîtrise parfaitement son sujet sans être pour autant captivant.

 

• Le documentaire : documentaire 50-minute intitulé " Le fantôme de l’opéra:Un Fantôme démasqué ". Ce documentaire a été écrit et dirigé par David J. Skal, qui a contribué à tous les documentaires de cette collection des classiques Universal Monsters. Nous sommes  accueilli  par l'historien du cinéma Scott MacQueen qui dans ce documentaire ne se focalise  pas seulement sur la version 1943 Au lieu de cela, il retrace l'histoire de l'histoire et

analyse la fabrication de la version 1925 de Lon Chaney, du film de 1943, de celui de 1962 Ce documentaire illustre bien l'effort qu’Universel  a consenti pour cette superproduction, la partie la plus intéressante étant la récréation du théâtre de l'opéra de Paris.


• La bande-annonce


• La galerie de photos : affiches de l’époque et campagne de pub