Appel au meurtre

Synopsis : Liberty Wallace, héritière et co-présidente d'une des plus grosses entreprises de fabrication d'armes aux Etats-Unis, se rend au théâtre lorsque son téléphone portable sonne. A l'autre bout de la ligne, une voix qui menace de faire exploser une bombe si Liberty ne cède pas à ses exigences. Le laser pointé sur sa poitrine est la preuve que son mystérieux correspondant ne plaisante pas. Cible vivante et quasi impuissante, Liberty se retrouve ainsi à la merci d'un inconnu qui, l'oeil dans le viseur et le doigt sur la détente, menace de tirer à tout moment....

A

u regard du synopsis et de la bande annonce, on ne peut s'empêcher de rapprocher ce film avec un autre film très proche dans le scénario : "Phone game". Les deux films se déroulent dans une sorte de huis clos. Les personnages principaux sont livrés à eux-mêmes, et même si des personnages extérieurs viennent interagir avec eux, ceux-ci restent toujours un pretexte pour revenir sur les acteurs principaux. On notera également que contrairement à "Phone Game", nous avons ici deux acteurs "principaux" et qui vont se livrer au spectateur tous les deux, là où Phone game nous en apprenait plus sur le personnage clé dans la cabine uniquement.

L

a comparaison entre les deux films reste présente suite au visionnage, mais il subsiste néanmoins une différence significative entre les deux films : en effet, là où "Phone Game" n'était qu'un divertissement ( même s'il est vrai que le sniper tentait de remettre son otage dans le droit chemin plus ou moins ), "Appel au meurtre" possède un fond qui pousse ( ou voudrait pousser ) beaucoup plus au débat, surtout aux Etats Unis : le port d'arme à feu et les fameux amendements qui autorisent ceci... Alors certes on est bien loin d'un documentaire de Michael Moore, mais ce sujet reste le thème principal du film, et surtout reste le justificatif donné par le sniper à tous ses actes. Ceci le distingue donc de "Phone Game" et lui donne un statut allant au delà du divertissement.

H

élas tout n'est pas rose : certes un film voulant pousser au débat sur les armes à feu peut être intéressant, mais prendre un "gentil" qui achète des armes à feu afin de tirer sur des "méchants" ( potentiellement tout le monde dans notre cas : vendeur d'arme, fabriquant, allant des patrons à ceux qui travaillent dans une usine d'armement, même s'ils ne sont là que pour rammasser les ordures... ), peut paraître assez étrange et pousser un peu plus un bon paquet d'américains à acheter une arme afin de se défendre de ce "gentil" devenu "méchant"... certes il faut combattre le feu par le feu, paraît-il, mais ceci n'appaisera pas l'incendie... bref certaines choses encore trop paradoxales. Et sans vouloir remettre en cause la volonté de la réalisatrice de pousser au débat, voire d'affirmer ses convictions, on est bien loin des documentaires vraiment tranchés et amenant des faits contre les armes à feu.

En bref, le film reste sympathique et le duo Linda Fiorentino / Snipes reste intéressant. Malgré tout subsistent des longueurs, une moralisation trop présente, et la fin du film reste énigmatique voire bâclée... Quant au débat que le fond souhaite soulever sur les armes à feu, chacun portera son opinion, et le film ne sera pas d'une grande utilité pour se la forger...

L'image est proposée en 16/9 dans un format 1.85. Le transfert est de bonne qualité globalement. Mais sur un diffuseur de grande taille ( >82cm ) deux défauts légèrement "gênants" apparaîtront : manque de définition, avec des passages où l'image semble floue. Et un grain très prononcé engendrant pas mal de fourmillements dans les arrières plans.

En bref, une image de qualité si l'on ne dépasse pas une certaine taille. Au dessus, des "petits" défauts apparaîtront.

Trois pistes sonores sont proposées sur le DVD ( sans compter le commentaire audio ) : une piste VO DD 5.1 et deux VF DD 5.1 et DTS 5.1. Les trois pistes sont gloalement de bonne qualité et permettent un visionnage dans de bonnes conditions du film. On notera quelques différences : tout d'abord entre la VO et ses homologues françaises : celle-ci offre plus de place à l'ambiance sonore, avec un mixage des dialogues plus bas, tout en restant compréhensibles. Puis entre les deux pistes françaises, on notera un peu plus de dynamique et de richesse, ainsi que des dialogues plus en avant sur la piste DTS. Les surrounds sont dans les trois cas utilisées à bon escient et sans en faire trop ( coup de feu, hélico ou musique dans les moments clés )

En bref, trois pistes sonores de qualité, avec une légère préférence pour la VF DTS si l'on n'est pas un puriste de la VO. Sinon celle-ci sera là pour faire profiter du spectacle également. ( à noter que la traduction française n'est pas toujours fidèle. Lorsque Liberty supplie Joe d'épargner des otages, en VO alors qu'en français c'est sa vie qu'elle veut apparemment sauver... )

Côté bonus, hélas peu de chose. Vous allez dire "Mais comment ça ? Il y a tout de même un commentaire audio !". Et bien sachez que ce commentaire audio est en VO, non sous titré, et donc reservé aux personnes maîtrisant parfaitement la langue de Shakespeare... ce qui hélas n'est pas le cas de tout le monde, notamment votre serviteur... D'ailleurs c'est fort dommage, car d'après ce que l'on arrive à discerner avec un peu d'attention, celui-ci se révèle assez intéressant. On est loin du classique "j'ai adoré travailler avec lui" ouo bien encore "cet acteur est génial", même si lesp hrases sont dites.. mais une seul fois, rapidement, et elles ne sont pas une phrase à elle seules. En effet, un intéressant dialogue se crée entre les trois personnes participants au commentaire, et on se rapproche d'une interview de la réalisatrice par le producteur, mais assez bien menée... sans compter que la rélisatrice répond de manière assezi ntéressante... le monteur ( troisième participant ) reste plus discrèt et interviendra de temps en temps sur des notes techniques de mise à l'écran des scènes tournées. Bref, il est fort triste de ne pas avoir de sous titres sur un commentaire qui même en anglais - avec un niveau moyen - semble intéressant !

Les scènes alternatives multi-angle ( 11'55 ) : Trois angle sont proposés. Angle 1 : version ciné; Angle 2 : version alternative;  Angle 3 : les deux à l'écran en vignette. C'est ce dernier qui se montre le plus intéressant dans un premier temps, car il permet de bien mettre en relief les différences, qui sont souvent liées à des angles de vue différents. Tantôt gros plan ou tantôt plan large. Les deux autres serviront éventuellement à visionner chaque version en plein écran cette fois ci. On remarque les scène en gros plan renforcent la sensation de huis clos entre les deux personnages.

Les scènes alternatives en split-screen ( 5'22 ) : même thème mais forme différente. Lors des extraits, l'écran se partage en 4 montrant ainsi 4 vignettes avec les 3 versions alternatives donc. Là encore, souvent des angles de vue différents, mais guère de chose ajoutée ou retirée. On notera la présence dans les scènes altenratives d'une vision à travers la lunette du fusil du sniper, qui a peut être éét jugée trop "violente" ou "explicite" pour le cinéma... ou du moins à ne pas mettre trop souvent en avant. On remarque aussi la répétition de certains scènes du bonus précédent ( meurtre du premier policier corrompu )

Bandes annonce : 3 bandes annonce de "L'effet papillon", "Point d'impact" avec Jean Claude Vandamme, et "Monster" avec Charlize Theron. ( j'allais la sublime, mais non... pas cette fois :) )

Bonus caché : bande annonce de "Nine lives" avec Wesley Snipes. Pour le trouver, si vous donnez votre langue au chat, descendez plus bas...

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Vous allez sur commentaire audio dans la section supplément, puis vous allez vers la gauche. Les impacts de balles apparaissent en surbrillance.