Radio

Genre
Pays
USA (2004)
Date de sortie
mercredi 2 février 2005
Durée
105 Min
Réalisateur
Producteurs
Revolution Studios - Radio Productions - Tollin/Robbins Productions
Scénaristes
Mike Rich
Compositeur
James Horner
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
105 min
Nb Dvd
1


L'histoire :
Harold  Jones (Ed Harris) est le coach de l'équipe de football américain de la ville d'Anderson, en Caroline du sud. Il se lie d'amitié avec un jeune noir, autiste, qui traîne souvent autour des terrains de sport. Au milieu des années 70, ce jeune handicapé surnommé Radio (Cuba Gooding Jr) a bien du mal à se faire accepter par l'équipe de football mais aussi par la communauté. Harold mettra tout en oeuvre pour briser ce mur d'incompréhension ...

La critique :
Michael Tollin s'est essentiellement consacré à la production, majoritairement pour des séries TV (SmallVille ...) mais également pour quelques films (Hard Ball, Big Fat Liar ...). Radio  est son cinquième film en tant que réalisateur après Summer Catch en 2001.
Le thème de Radio, avec en premier rôle un autiste, fera immanquablement penser au Rain Man de Barry Levinson (1988). Mais en dehors d'un sujet commun, il n'y a que très peu de similitudes entre ces deux oeuvres. La vision de Mike Rich, le scénariste, est nettement moins "hollywoodienne" dans le sens où, ici, le jeune handicapé n'est pas doué de facultés exceptionnelles (même si cette hypothèse est crédible par rapport à la réalité) et dans la mesure où sa destinée restera somme toute "ordinaire". Bien sûr, l'autisme du jeune Radio tient une place prépondérante dans le déroulement de l'histoire. En évoluant favorablement le jeune handicapé prend confiance en lui-même  et parvient à une grande sociabilisation. La réaction de quelques parents de la communauté est inversement moins noble. Immanquablement, le récit reste assez linéaire même si deux anecdotes et un drame viennent ponctuer des moments forts.
La réalisation de Michael Tollin est classique, sans fioritures, mais est-ce un inconvénient pour ce genre de film ? Il parvient à captiver l'attention, par sa direction des acteurs mais également par quelques judicieuses et superbes images de sport qui dynamisent l'ensemble. Cuba Gooding Jr. confirme ses qualités dans un rôle assez périlleux, devant constamment doser ses mimiques et se servant de son corps en guise de paroles. On perçoit parfaitement son bonheur en tant que mascotte de ces jeunes footballeurs, son autisme semble devenir de plus en plus léger. Quant à Ed Harris, il donne la réplique avec la maestria qu'on lui connaît tel l'acteur sobre et efficace qu'il est. Pour "cimenter" le tout, les seconds rôles sont du même acabit avec, par exemple, les bonnes prestations de Daniels, la directrice de la Hanna High School (Alfre Woodart) ou bien celle de Maggie (S. Epatha Merkerson) la mère de Radio.
Enfin, si le scénario ne réserve que très peu de surprises, il faut quand même retenir le nombre et la teneur des messages véhiculés. On pense d'abord à l'écoute des autres, à la prise en compte du handicap, à la volonté d'aider son prochain en agissant au jour le jour, aux valeurs du sport. Au second plan, on note d'autres pistes assez subtiles : les relations du couple, l'éloignement père/fille mais aussi les idées préconçues. L'histoire va judicieusement au bout des choses en pointant du doigt le rejet d'un être qui cumule deux "problèmes", sa couleur de peau et son handicap, en ayant bien pris le soin de localiser les évènements dans le Sud des Etats-Unis. Enfin, le film gagne en crédibilité et en intensité lorsqu'il est précisé au début "Inspired by a true story" mais surtout à la fin avec l'apport des séquences du "vrai Radio", toujours très impliqué dans son club de football. Classique mais efficace.

En conclusion :
Radio est un film qui, comme dit l'expression, "ne vas pas révolutionner le genre". Nous n'avons pas en Europe la même propension que le public américain à nous enthousiasmer devant la palette d'émotions proposée, tout simplement parce que nos sensibilités sont différentes. Mais, en tenant compte de cette réalité, il faut reconnaître à cette oeuvre ses qualités. L'écriture, la réalisation et le jeu restent cohérents sans trop forcer le trait. Le traitement technique du DVD reste dans la moyenne mais l'interactivité parvient efficacement à donner un coup de pouce à un titre qui mérite franchement le détour. 
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le traitement vidéo est globalement correct, sans pour autant atteindre les sommets. On note une colorimétrie très riche avec une belle palette de nuances et l'absence de tout défaut de compression. Quelques passages présentent un léger grain et d'autres restituent un noir dénué de profondeur. Au final,  l'image est agréable à voir mais quelques détails irritent de temps en temps ...  

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


VO et VF sont disponibles en Dolby Digital 5.1. La bande son est relativement riche allant des passages intimistes aux scènes de sport qui sollicitent la totalité des canaux. La VF est enveloppante à souhait et sait exploser quand il le faut, avec une excellente gestion du canal LFE notamment lors des impacts de football américain. Les voix sont bien centrées mais manquent légèrement de corps. La VO offre quasiment les mêmes caractéristiques mais la comparaison avec les deux versions permet de lui attribuer une meilleure précision avec des arrières plans sonores sensiblement plus détaillés.   

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
164 min
Boitier
Amaray


Quelques images du film animent quatre bandes verticales, la cinquième offre le choix des sections. En complément du bel habillage, une musique funky donne au menu un supplément de vie.

- Envoi du film : lancement du programme principal.
- Langues : choix entre les deux versions disponibles, malheureusement sans le moindre rappel du format audio correspondant.
- Sous-titres : sélection, le cas échéant, de l'un des trois sous-titres disponibles.
- Les chapitres : chapitrage sous la forme de vignettes animées avec numérotation. Un titre pour chaque séquence aurait été bienvenu ...
- Interactivité :
* Commentaire du réalisateur (VO S/T Fr) : le réalisateur/producteur Michael Tollin est à son avantage dans cet exercice. Son débit de paroles mesuré, ses informations nombreuses, variées et adaptées aux images rendent cette section digne d'intérêt.
* Documentaires :
Le making of (21min50 - DD 2.0 - VO S/T Fr) :acteurs, réalisateur, directrice de casting, conseiller sportif, tous interviennent efficacement sur les images du film. Les parallèles réalité/film sont riches en informations. Les images et interviews des vrais personnages, présents lors du tournage, rendent cette séquence fort attachante. 
L'écriture du scénario (12min25 - DD 2.0 - VO S/T Fr) : section axée sur l'écriture de l'histoire en elle-même avec pour point de départ un article dans le magazine "sports illustrated". Passage réellement intéressant avec une quasi absence des remerciements redondants habituels.
Les 12 heures de Football Américain de Radio (9min49 - DD 2.0 - VO S/T Fr) : ce passage rend hommage à l'entraîneur/conseiller technique Mark Allis. 1500 sportifs ont été convoqués pour en retenir finalement 65 pour le tournage. Inutile de dire que les images témoignent du sérieux de la préparation sportive et de l'implication totale de ces jeunes gens, avec un peu de casse au passage. Le résultat final est à la hauteur et les images de sport s'insèrent parfaitement à l'histoire de Radio, le football américain étant toujours en filigrane. Pas du tout technique, cette section est aussi abordable qu'instructive.
* Scènes supplémentaires : six scènes (6min24 - DD 2.0 - VO S/T Fr) avec, si on le désire, le commentaire du réalisateur. En dehors d'une mauvaise qualité d'image, on ne retiendra que la dernière scène "Radio à l'église et au lycée". Le reste est trop anecdotique et n'apporte rien sur le fond.
* Filmographies : sont concernés par cette section, Michael Tollin (réalisateur), Mike Rich (scénariste) et les acteurs Cuba Gooding Jr., Ed Harris, Debra Winger, Riley Smith.
* Films-annonces : même contenu que la section ci-dessous.
- Films-annonces :
* Spider-Man 2 (1min59 - DD 5.1 - VO S/T Fr)
* Hellboy (2min21 - DD 5.1 - VF)
* Amour et amnésie (1min37 - DD 5.1 - VO S/T Fr)
* Big Fish (2min16 - DD 5.1 - VO S/T Fr)

L'interactivité offre, au travers d'un bel habillage, des suppléments de qualité.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Filmographie