Ballistic

L’histoire

A l’aéroport de Vancouver, alors que le soleil va se coucher, une femme, Vinn Gant (Talisa Soto) vient récupérer son enfant sortant d’un jet privé et s’engouffre dans sa belle Jaguar. Alors qu’elle arrive chez elle, elle est interceptée par un gros 4x4 noir dont le conducteur dit venir de la part de son mari pour récupérer son fils plus tôt que prévu. Malgré ses protestations, le fils est emmené dans le 4x4 qui est rapidement encadré par deux voitures noirs.

Un peu plus loin, la voiture de tête du convoi est soudainement pulvérisée par une charge explosive alors que celle de queue est enfoncée par un camion. Au volant du camion, une femme d’origine asiatique, Sever (Lucy Liu) neutralise les gardes restants et embarque l’enfant. Quelques heures plus tard, un responsable du F.B.I. rencontre l’ancien agent Jeremiah Ecks (Antonio Banderas) dans un bar et lui demande de l’aider à retrouver Sever…

A propos du film

Le scénario de « Ballistic » a été écrit par Alan McElroy's, un écrivain passionné d’histoires à la X-Files, avec complots gouvernementaux et secrets d’états. Dans le film, il place au centre de l’intrigue une agence américaine appelée DIA (Defense Intelligence Agency), peu connue du public mais existant réellement. La DIA a été fondée en 1961 et emploie plus de 7000 agents, civiles et militaires, dans le monde entier. Ses activités restent toutefois très secrètes et il est difficile de savoir en quoi elles consistent exactement : un point de départ idéal pour un film d’espionnage !

Le film est produit par Chris Lee, anciennement président de la production chez Columbia/TriStar et qui avait déjà produit, entre autre, « Philadelphia » et « Final Fantasy – le film ». Chris Lee, désormais producteur indépendant a fait appel au réalisateur thaïlandais Wych Kaosayananda (Kaos), qui avait déjà impressionné le public asiatique en 1998 avec « Fha », un film a petit budget mais aux effets spéciaux spectaculaires.

Kaos avoue, dans les suppléments du DVD, qu’il voulait réaliser un film à la fois réaliste ( ?) et très spectaculaire. Pour cela, il lui fallait des acteurs qui s’investissent vraiment dans le projet. Il a donc fait appel à Antonio Banderas (Desperado) et à Lucy Liu (Charlie's Angels, Kill Bill). Cette dernière a accepté de s’entraîner pendant près de six mois pour les différentes scènes d’actions et de combat martial du film. Cela a permis au réalisateur de ne pratiquement jamais utiliser de doublure et de renforcer ainsi le ‘réalisme’ du film.

Malgré ses très nombreux effets spéciaux, le film n’utilise pratiquement aucun écran vert ou effet spécial informatique. Le réalisateur a préféré un tournage ‘à l’ancienne’ en utilisant des cascadeurs et des plans qui ne zappent pas sans cesse sur des bouts de scène façon clip vidéos dont certains réalisateurs actuels sont adeptes. Ici, la caméra est souvent fixe, même si les scènes sont souvent prises sous plusieurs angles, ce qui est important pour certaines parties de l’histoire (comme celle du passé de Eck).

Les spectaculaires effets spéciaux du film, réalisés en ‘grandeur nature’, ont été supervisés par Joel J. Kramer et R. Bruce Steinheimer, le premier ayant déjà travaillé sur de grands films d’actions avec Arnold Schwarzenegger : « T2: Judgment Day », « True Lies » et « Total Recall » et le second ayant travaillé, entre autre, sur « Mission Impossible 2 ».

 

Critique Subjective

« Ballistic » n’est pas un ‘grand film’. Le scénario n’est pas très original et les personnages sont terriblement stéréotypés. La réalisation est toutefois exemplaire, particulièrement au niveau des scènes d’actions. On sent bien les inspirations du réalisateur : « Matrix », « Mission Impossible 2 »… mais le réalisateur, Wych Kaosayananda, est parvenu à en sortir les meilleurs idées pour créer un film d’action efficace où le spectateur ne s’ennui pas une seule seconde. Alors que les fusillades, les poursuites et les explosions s’enchaînent, on est flatté par le soin apporté à l’image, aux éclairages et à l’ambiance sonore et on se laisse porter par la débauche d’effets spéciaux jusqu’à la fin du film. Cette prépondérance de l’aspect esthétique sur l’histoire n’est pas sans rappeler « Final Fantasy – le film », produit par Chris Lee, qui est également co-producteur de « Ballistic ».

Finalement, même si ce film ne vous laissera sans doute pas un souvenir impérissable, il vous fera passer une soirée agréable… à condition d’inviter vos voisins à le voir avec vous si vous avez un gros caisson de basse !

Le transfert DVD de ce film est un véritable régal pour la rétine. L’image est magnifique, avec une excellente définition. Les couleurs sont belles et précises, les contrastes et les lumières sont particulièrement mises en valeur sur un grand diffuseur. On relève de nombreux détails dans les ombres qui restent toujours parfaitement ‘lisibles’. Les arrières plans, souvent détaillés, sont également à la fête. Les très nombreuses et spectaculaires explosions et la fumée qui les accompagnent ne sont perturbées par aucun artéfact, preuve que la compression de l’ensemble a été très bien maîtrisée. Cela est également visible au niveau des arrières plans unis, qui ne présentent aucun fourmillement disgracieux. Du grand art et sans doute un bon DVD de démo pour flatter vos mirettes sur votre installation home-cinéma.

Le DVD comprend quatre pistes sonores : deux pistes Dolby Digital 5.1 française et anglaise et deux pistes DTS française et anglaise. Le choix de la piste sonore se fait avant de lancer le film et il n’est pas possible de changer en cours de route. Pour les pistes anglaises, les sous-titres français sont obligatoires, ce qui est un peu gênant pour les anglophiles. Les doublages français sont tout de même de bonne qualité générale et n’obligent pas à repasser en VO pour avoir des voix d’acteurs crédibles. On regrette tout de même l’accent espagnol d’Antonio Banderas, qui fait tout le charme de l’acteur et qui est absent dans les versions françaises.

Les effets sonores sont équivalents dans les deux langues, avec une utilisation intensive des canaux surround et du caisson de basse. Ce dernier aura rarement le temps de se reposer au cours du film, entre les explosions et les musiques rythmées. La spatialisation est excellente et toutes les enceintes sont utilisées en permanence pour plonger le spectateur dans l’ambiance. La différence entre les pistes Dolby Digital 5.1 et DTS (mi-débit) est subtile et se faut surtout au niveau de la définition dans les hautes fréquences avec un léger avantage pour les pistes DTS. Sur ces dernières, la localisation spatiale des voix est également légèrement plus précise.

Dans tous les cas, la bande sonore du film est de grande qualité et certaines scènes (comme celle avec la mine entre les wagons de chemins de fer) pourra donner lieu à une belle démonstration sonore du passage des frontales aux enceintes surrounds.

Pour cette édition DVD, l’éditeur TF1Vidéo nous propose des menus très soignés, dans le style du film, avec une belle sonorisation, bien spatialisée. La partie supplément est plus décevante, avec des bonus qui ressemblent plus à de la promotion qu’à de véritables informations sur la façon dont a été réalisé le film :

Interviews (VOST - environ 20 minutes)

Cette section regroupe les interviews des acteurs : Antonio Banderas, Lucy Liu, Gregg Henry, Ray Park, Talisa Soto, Michael Sandoval, Terry Chen et de l’équipe du film : Kaos (réalisateur), Chris Lee (producteur) et Magali Guidasci (costumière). Sans trop dévoiler l’histoire, les acteurs tentent de décrire leurs personnages avant de s’étendre sur le travail ‘formidable’ du réalisateur et des autres acteurs. On n’apprend donc pas grand-chose de ce côté-là. Les membres de l’équipe technique sont plus bavards, en donnant les grandes lignes sur la réalisation du film et leur état d’esprit pour le mettre en image, mais l’ensemble reste tout de même assez superficiel.

Making of (environ 13 minutes)

Proposé sans aucun commentaire, ce document montre différentes séquences de tournage. On voit comment ont été faites quelques cascades et on remarque surtout que les acteurs se sont bien amusés sur le tournage.

Bande annonce : reprend la bande annonce cinéma du film.

 

Lien Internet : est un lien vers le site de TF1vidéo. Il aurait été judicieux d’inclure également un lien vers le site officiel du film, même si celui-ci est en anglais !