Les Experts : Saison un, première partie

La nuit, tous les chats sont gris.

« Les experts » est une série à l’identité esthétique forte. A chaque épisode les téléspectateurs retrouvent un panel de couleurs composé de diverses variations du bleu et du jaune : espèce de marqueur coloré, rappelant ceux génétiques de la série, qui leurs dit : « oui, c’est bien les experts que vous regardez ». En effet, les experts de la série font parti de l’équipe de nuit. Si bien que l’action se déroule la plupart du temps le matin, le soir ou alors la nuit. Cette précision grotesque passée, mais nécessaire pour ceux qui ne connaissent pas la série, il est possible de classer l’éclairage et les couleurs présentes à l’image en fonction du moment de la journée. Lorsque le soleil se lève (ou se couche), Jerry utilise des filtres de couleur, appliqués sur l’objectif de sa caméra et qui ont pour effet de colorier l’image dans des tons jaunes orangés (un peu comme dans « trafic »), qui donnent une impression de chaleur. La nuit, la couleur dominante est le bleu électrique. La métaphore colorée que voilà ! Las Vegas est entourée de déserts ! Les nuits sont froides, les journées plus chaudes ! Oui, bon c’est vrai, c’est un peu trop évident…

 

« On utilise pas Las Vegas pour ce qu’elle représente. » Willam Petersen

 

Même si l’on ressent la présence de la ville jusque dans les choix esthétiques dont nous parlions plus haut, la « ville du vice » n’est pourtant pas un personnage à part entière de la série. Les casinos, le désert, la prostitution, la drogue et les mariages orchestrés par un sosie d’Elvis ne servent que de décor. En fait, la série pourrait même se dérouler dans une autre ville d’où le spin off actuellement diffusé. Ce sont bien les personnages de la série qui sont au centre des préoccupations des spectateurs. Cette première partie de la première saison nous propose de découvrir ces personnages. Chacun d’eux se voit dédier un épisode dans lequel il fait face à des problèmes plus personnels. Qui sont nos experts ?

 

Gil Grisson (William Petersen)

Grimson a grandi à Marina Del Ray en Californie. Alors qu’il n’avait que huit ou neuf ans, Grimson allait tous les jours à la plage pour ramasser des oiseaux ou des insectes morts. Il les ramenait chez lui et jouait à les autopsier. Cette attirance pour les insectes et cette propension à vouloir comprendre les causes d’une mort fit de lui le plus jeune coroner de l’histoire de Las Vegas. On comprend mieux alors pourquoi son emploi au sein des CSI est si important. Arrêter ce job serait, pour lui, comme arrêter de respirer.

On retrouve bien tous ces éléments dans cette première saison. Les étagères de son bureau sont recouvertes de bocaux contenants des petites bêtes. Et c’est naturellement à lui que l’on donne la direction de l’équipe lorsque le superviseur est renvoyé. Pour lui, la distance la plus courte entre deux points c’est la science.

William Petersen a joué dans de nombreux film, parmi lesquels « Manipulations » de Rod Lurie ou encore  « Fear » de James Foley.

 

Catherine Willows (Marg Helgenberger)

Née dans le Montana, Catherine a quitté très jeune le domicile familial. Installée à Los Angeles elle fait des petits boulots de serveuse et découvre un métier bien plus rémunérateur : danseuse de charme. Ce métier lui permet de rencontrer celui qui deviendra son mari : Eddie. Ce dernier la quittera quelques années plus tard, la laissant seule, sans argent et avec une fille : Lindsey.

Catherine non plus n’est pas rentrée aux CSI par Hasard. Elle n’a pas choisi cet emploi que pour se combattre le mal et le crime. Elle apprécie résoudre des énigmes et rassembler les différentes pièces du puzzle que représente pour elle une enquête. Mais ce n’est pas une joueuse, plutôt une gagnante. La vie ne lui a pas fait de cadeaux. Elle a décidé de se battre pour que sa fille ne connaisse pas ce qu’elle a connu.

 

Nick Stokes (Geoges Eads)

Quand on a un père juge à la cour suprême de l’état du Texas et une mère avocate, on se dit que devenir simple flic peut-être perçu par la famille comme une sorte d’échec. Nick décide donc de devenir membre des CSI pour faire plaisir à son père qui perçoit cet emploi comme étant plus « noble ». On se dit aussi que faire carrière dans la police aux états unis doit être plus facile pour lui que pour une personne de couleur vivant dans le bronx. Pourtant, Nick a choisi de ne pas accepter l’aide que ses parents auraient pu lui donner pour réussir. C’est une espèce de « self made man » bien décidé à clouer le bec à tous ces juges et avocats en apportant grâce à son travail des preuves de culpabilité irréfutables. Avec l’aide de celui qu’il ne cesse de questionner tout au long des épisodes, son mentor : Grissom, il est bien décidé à gravir les échelons et apporter à ses parents une preuve indiscutable de sa réussite.

Geoges Eads est bien connu des téléspectateurs, puisqu’il joue dans deux série emblématiques du petit écran : « urgence » et « Charmed »

 

Warrick Brown (Garry Dourdan)

C’est le seul membre de l’équipe qui soit né et qui ait grandi à Las Vegas. Il a perdu ses parents très jeune et, même s’il fût élevé par sa grand-mère, dû très vite apprendre à se débrouiller seul. Maintenant, il connaît une personne dans chaque bar de la ville, il a ses entrés partout ou presque. Il est donc aussi à l’aise dans les tribunaux que dans les boites de nuit où il mixe des disques. Los Angeles est aussi la ville des casinos, et Warrick a malheureusement pris de mauvaises habitudes  de jeu qui lui feront fréquenter des personnes peu recommandables et commettre des erreurs professionnelles très graves au début de cette première saison de CSI.

On pourra noter la participation de Garry Dourdan dans « Alien 4, la résurection » ou encore « Playing god » au coté de David Duchovny.

 

Sara Sidle (Jorja Fox)

Au risque de faire une comparaison un peu maladroite, on pourrait imaginer que Sara serait un peu comme la fille d’Edina l’ex-baba-cool de la série Anglaise « Absolutely fabulous ». Fille unique de deux ex-hippies propriétaires d’un Bed an Breakfast, celle-ci a su, depuis toute petite, s’imposer une rigueur dans le travail que ses parents n’avaient pas. Si ce sérieux lui permis de faire de hautes études en physique et finalement de rejoindre les CSI, il est aussi à l’origine de l’échec de sa vie amoureuse. Si elle est capable de résoudre n’importe quel problème, elle est en revanche incapable de s’occuper de ceux relatifs aux relations humaines.

Le public a découvert Jorja Fox au cinéma dans « Mémento ».

 

Jim Brass (Paul Guilfoyle)

Il a supervisé l’équipe CSI, après avoir travaillé pendant vingt ans à la criminelle dans le new jersey. Mais lorsque Holly Gribbs, une co-équipière, est tuée pendant une mission, il est renvoyé à la criminelle et laisse l’équipe aux bons soins de Grimson quittant ainsi sa position de supérieur pour celle de collaborateur.

Paul Guilfoyle a participé à de nombreux films, dont « Company Man », « Le Négociateur », « Amistad »

 

Conclusion de l’enquête

Des personnages attachants issus de divers horizons. Des enquêtes résolues de façons non conventionnelles. Une identité esthétique forte. Autant de raisons, pour ceux qui ne connaissent pas la série, d’acheter ce dvd.

Pour les fans des « Experts » , un master de très bonne qualité et une version originale sous titrée de bonne facture font assurément de cette édition servie dans un très beau digipack un cadeau a mettre de toute urgence sur la liste du père noël.

“Les Experts” est une série filmée en 16:9. L’image est donc recadrée pour adopter un format “télé” (4:3). C’est aussi une série diffusée aux états unis. Il a donc fallu passer du format NTSC au format PAL. Habituellement ce genre de transformation provoque une dégradation de l’image. Ici ce n’est pas le cas. Certes, l’image est parfois un peu granuleuse. On dispose d’une très belle compression, d'une bonne définition et de couleurs très belles et très saturées.

Deux pistes Dolby digitales stéréo. Encore une fois, celle américaine est supérieure à celle française. Tout simplement parce que la seconde a été enregistrée en studio (et oui, c’est un doublage) alors que la première, enregistrée sur les lieux du tournage semble plus large et rends bien mieux les différentes ambiances. D’un point de vue technique, les deux sont identiques et restituent clairement les dialogues.

Les menus sont très bien produits. Ils représentent un bureau virtuel dans lequel la caméra bouge pour aller d’un écran d’ordinateur à un autre, nous proposant alors l’accès aux différentes parties de l’interactivité du disque.

L’ensemble des bonus est entièrement doublé. La qualité de l’image est supérieure à celle de la majorité des bonus présentés sur d’autres dvd.

 

Les profils des personnages de la CSI

Les biographies des personnages de la série. Une source d’anecdotes pour les fans de la série.

 

La bande annonce (2 minutes environ)

Une bande annonce télé à l’américaine.

 

Les coulisses de la série (5 minutes environ)

Il ne s’agit pas d’un reportage. Juste plusieurs images du tournage de plusieurs scènes. Libre à nous donc de découvrir qui apparaît à l’écran. On attendait bien plus !

 

Huit interviews de l’équipe de la série (20 minutes environ)

Les acteurs de la série s’expriment sur la vue qu’ils ont de la série et du personnage qu’ils interprètent. Ils nous proposent aussi un certain nombre de raisons pour les quelles, selon eux, la série connais un tel succès aux états unis. L’interview la plus intéressante est sans doute celle de Jerry Bruckheimer. Il répond à plusieurs question : l’alliance avec Alliance Atlantis, pourquoi la médecine légale ? Pourquoi une série télé ? (Plutôt qu’un film) Le concept visuel de la série etc.