Carnets de voyage

En 1952, deux jeunes Argentins, Alberto Granado et Ernesto Guevara, partent à la découverte de l'Amérique latine. Ils débutent leur périple sur une vieille moto baptisée "La Puissante".
La confrontation avec la réalité sociale et politique des différents pays visités altère la perception que les deux amis ont du continent. Cette expérience éveillera de nouvelles vocations associées à un désir de justice sociale.
 




Comme pour se dédouaner d’emblée des écueils possibles liés à l’image révolutionnaire et romantique du Che Guevara, le film commence par un avertissement « Ceci n’est pas le récit d’histoires héroïques, mais celle de deux êtres …». Et c’est bien de cela qu’il s’agit, vous ne trouverez pas ici d’actes révolutionnaires, ou de coup d'éclats à tout va. Walter Salles (Central do Brasil) s’attache, comme il sait très bien le faire à raconter une histoire simple, d’une grande humanité. Un voyage iniatique, pour les deux personnages du film, axé sur un état des lieux de l’Amérique latine des années 50.


 Le script a été écrit à partir de deux livres, écrits par Alberto Granado durant le parcours et Ernesto Guevara, et ses récits de jeunesse qu’il a réécrit quelques années après cette aventure « Darios de motocicleta ». Walter Salles a aussi eu le concours de la famille du Che, ainsi que de Alberto Granado lui-même qui vit actuellement à la Havane.


Ce film retrace le périple réalisé par Alberto Granado et Ernesto Guevara durant leur jeunesse à travers toute l’Amérique latine. Issus de milieux cultivés et bourgeois, Alberto et Ernesto, partent pour un voyage d’aventures et de découverte du monde, mais se retrouvent confrontés à une réalité très dure, que sont les conditions de vie précaires de la population latine. Ces conditions de vie, qui ne semblent guèrent avoir évolué depuis, sont montrées d’une façon parfaitement réaliste, proche du documentaire. Ce voyage, au travers de leurs rencontres va profondément transformer ces deux personnes. Et commencer à révéler les prémices de ce que sera le Che au travers de sa vie.

 

Les acteurs sont très bien dans leur rôle, le choix de Gaël Garcia Bernal est particulièrement judicieux puisque outre confirmer une fois de plus son talent d’acteur, il contribue à donner à ce film une envergure que peu d’acteurs latinos auraient pu apporter. Les deux acteurs principaux parviennent parfaitement à apporter la fraicheur, la spontanéité nécessaire au film. Le rapport entre les deux personnages alterne entre jeux, franche amitié, et engueulades spontanées !

 

Ce film est une réussite formelle, dans le pari qu’il se donne de raconter une aventure humaine, humble et sincère.

L’image ici, sans être catastrophique est une petite déception, en comparaison avec l’image vue en salle, la photographie est terne et peine à reproduire pleinement la beauté des paysages. Quelques défauts de compression sont aussi au rendez-vous. La définition est au contraire au rendez-vous, et s’appuie sur un master impeccable.

Deux pistes VF 2.0 et 5.1 sont proposées, ainsi qu’une piste VO 5.1. Les surrounds sont utilisés, à l’image du film de manière sobre et parcimonieuse. Quelques effets enveloppants, viendront parfois soutenir la bande son. A souligner la superbe musique composée pour le film par Gustavo Santaolalla. Et comme souvent une préférence vers la VO qui sonne plus juste, que la VF qui parait parfois un peu fade, et déconnectée du jeu d’acteurs.

L’éditeur nous propose une édition 2 DVD, avec un deuxième disque dédiés au bonus. L’intention est bonne mais ce deuxième disque parait un peu cheap par rapport à ce qu’on aurait pu espérer vu la thématique et la densité du film. Seuls scènes coupées et interview de Walter Salles viennent ici sauver la mise.

 

Scènes coupées (10min VOSTF)

Une fois n’est pas coutume, les scènes proposées ici sont très intéressantes, et apportent une réelle valeur ajoutée. Sans doute coupées pour des raisons de rythme, on y voit une scène poignante avec les lépreux, ainsi que deux scènes plutôt drôles (conduite dangereuse et Voleurs de vin).

 

Entretiens

Walter Salles (VF 28min) : Une interview assez conséquente du réalisateur, qui au passage maîtrise parfaitement le français, s’exprimant sur la préparation du film, l’écriture et l’expérience du tournage.

 

Gustavo Santaolalla (VOSTF 3min) : Bonus dispensable et promotionnel, sur lequel le compositeur parle du film en n’évoquant quasi pas son travail sur musique.

 

Making Of (VOSTF 22 min)

Un making of bien trop promotionnel pour en tirer quelconque intérêt, utilisé pour la promotion du film lors de sa sortie en salle aux US. Alternant longues séquences du film avec l’intervention successives des acteurs/producteur/réalisateur

 

Galerie de photos

 

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