The Moon Warriors

Résumé

Dans le royaume de Lan Ning, Fei, un simple pêcheur, recueille le roi de Langling, en fuite après avoir été chassé du trône par son propre frère. Fei est alors envoyé en mission, à la recherche de la fiancée du roi, mais tombe amoureux d'elle sur le trajet du retour. Pendant ce temps, un mystérieux tueur a investi le camp du roi en exil.

 

Critique

Présenté un peu comme le dernier et donc l'ultime film de sabre de Hong Kong, The Moon Warriors cumule, sur le papier les atouts.

Premier atout : un réalisateur connu et expérimenté.
Sammo Hung, un complice de Jacky Chan, est un petit gros qui cumule les fonctions d'acteurs (Série du flic de Shangaï, L'exorciste chinois), chorégraphe de combat ou réalisateur. Il participe à des centaines de films. Ici, il officie uniquement en tant que metteur en scène dont il délègue une partie de la charge à Ching Siu-Tung (Hero, le secret de poignards volants) pour le tournage des combats chorégraphiés par Corey Yuen (X-Men). Le film est ainsi mis en boite en 3 mois.

Second atout : un casting qui a percé à l'international
Andy Lau : Infernal Affairs ou le secret des poignards volants. Un acteur en pleine ascendance dans le productif cinéma asiatique.
Maggie Cheung : 2046, Clean, Hero mais surtout le très recompensé In the mood for love.
Anita Mui : chanteuse de pop, décédée fin 2003 que l'on retrouve également au générique des productions Tsui Hark.

Un film à mi-chemin entre le film d'aventure classique, le road movie et le western.
- La musique, très présente, est clairement inspirée des westerns américains ou italiens.
- Film d'aventure où un simple pécheur se retrouve à combattre auprès d'un roi en exil.
- Le road movie où des liens se tissent entre les différents personnages en fuite.

La mise en scène respecte les impératifs du genre, multipliant les contre-plongées, cadrages obliques et l'utilisation de grues pour les mouvements aériens de nos personnages.

Malheureusement, la technique de production est, comme souvent sur les films HK, un peu faible. On note de nombreux plans flous ou mal exposés, des scènes qui auraient mérité d'être rejouées ou pire coupées car complètement loupées comme celles avec l'orque soit en plastique, soit filmées dans un parc d'attraction avec pierres en plastiques et décors apparents. Les films sont souvent tournés très vite et cela se voit très bien ici.

 

Verdict

Reste que le visionnage se passe sans aucun remords. L'histoire va vite et est organisée en trois temps : une série de combat et mise en place de l'histoire, la partie sentimentale ralentie le rythme avant l'affrontement final et la fin, tragique (pour le héros). D'une durée d'une heure et demie, The Moon Warriors est le parfait exemple d'une bonne production HK avec le bémol de la production un peu bâclée.

Il n'en reste pas moins un très bon film qui mérite de figurer dans la vidéothèque de tout amateur du genre.

En dehors des soucis de production énumérés précédemment, la qualité de l'image est assez louche avec une colorimétrie laissant peu de place au rouge. En dehors de ce souci légèrement énervant, la compression est bonne et le master correct bien que manquant un peu de précision.

La piste MONO ne nécessite pas de commentaire particulier.

La piste 5.1 reste très sage et ne remuera que très peu vos enceintes arrière.

Dans les deux cas, quelques saturations par-ci par-là, mais sans gravité.

Ce DVD présente de très jolis menus, animés, sonorisés et enchaînés. De plus, les bonus sont assez sympathiques.

Avant le film, vous pourrez visionner la traditionnelle présentation du film par Jean Pierre dionnet (2 min).
Fenêtre sur prod fournit également 2 interviews de 10 minutes chacune axée sur le passé, mais aussi l'avenir de Sammo Hung et Ching Siu-Tung.
Une galerie de photos de production, des filmographies complètes et la bande annonce originale complètent un DVD plutôt bien fourni.