Arsène Lupin

Genre
Pays
France (2004)
Date de sortie
jeudi 19 mai 2005
Durée
130 Min
Réalisateur
Producteurs
Stéphane MARSIL/HUGO FILMS
Scénaristes
Jean-Paul SALOMÉ/ Laurent VACHAUD
Compositeur
Debbie WISEMAN et Mathieu 'M' Chedid (chanson du générique)
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
VF Sourds
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
130 min
Nb Dvd
2


L’histoire

"Détourner l'attention, voilà la clé. Si tu t'en rappelles, personne ne t'arrêtera jamais"

Tels sont les derniers mots prononcés par le père d'Arsène Lupin avant d'être assassiné. En grandissant, le jeune orphelin devient un voleur insouciant, détroussant l'aristocratie parisienne grâce à son charme redoutable. Sa rencontre avec une ensorcelante aventurière, la Comtesse de Cagliostro, va transformer le pickpocket débutant en voleur de haut vol. Lancé sur la piste du trésor perdu des rois de France, que convoite une obscure confrérie royaliste, le jeune virtuose multiplie les coups d'éclat : attaque d'un train lancé à pleine allure, course-poursuite dans les catacombes parisiennes, vol spectaculaire à la cathédrale de Rouen. Mais sa quête va être perturbée par sa passion aveugle pour la vénéneuse comtesse…

 

Arsène Lupin ‘moderne’

Le réalisateur Jean-Pierre Salomé a eu l’envie, en relisant l’œuvre de l’écrivain Maurice Leblanc, créateur du personnage d’Arsène Lupin, de moderniser l’image de ce voleur romantique, déjà maintes fois adapté au cinéma et à la télévision. Le réalisateur estime que le temps était venu et que la technique cinématographique permette enfin de redonner un peu de profondeur au personnage. Même si son souci permanent a été de créer un environnement historique réaliste, le film ne devait pas ressembler à un classique ‘film historique’, ce qui explique le parti pris de prises de vues très dynamiques qui finissent par donner un film d’action très contemporain, jusque dans certains excès (comme ces plans avec des accélérations et des ralentis).

Dans un même esprit de rajeunissement du personnage le réalisateur a fait appel à l’acteur Romain Duris (Le Péril Jeune, l’Auberge Espagnole) pour interpréter Arsène Lupin. Sa partenaire féminine est la sulfureuse Kristin Scott Thomas (Mission Impossible, Le patient Anglais) qui interprète ici la Cagliostro avec une beauté qu’elle parvient très bien à rendre maléfique.

 

Tournage et budget

Pour ce film, Jean-Pierre Salomé voulait retrouver les racines d’Arsène Lupin, ce qui l’a donc conduit à Etretat dont le magnifique site a beaucoup servi dans le film, même si le château que l’on voit plusieurs fois dans l’histoire se trouve en région parisienne. Une scène importante du film a également été tournée sur la place de l’Opéra à Paris. Cette scène a nécessité une mise en place impressionnante, du fait de la reconstitution du début du XXème siècle et du fait qu’une seule journée de tournage, le 15 août, était possible. Malgré un budget conséquent, 23 millions d’euros, cette production est très loin des budgets américains pour des films similaires. L’équipe technique a donc du user de beaucoup d’imagination pour parvenir à rendre l’ensemble réaliste. Cette ambition est également passée par le trucage de plus de 400 plans du film, dont celle de l’explosion de la brasserie sur la place de l’Opéra, réalisé en grande partie en studio.

 

Le résultat

« Arsène Lupin » est un excellent divertissement, à condition de ne pas le prendre pour autre chose. L’histoire est intéressante et pleine de rebondissements, mais la narration manque parfois un peu de rigueur et il faudra vraiment être très attentif pour arriver à en cerner la trame dans toute sa complexité. Les acteurs jouent très bien, même si Romain Duris est parfois un peu pénible (mais c’est un avis personnel). On notera surtout la remarquable opposition de caractère entre le personnage interprété par Kristin Scott Thomas (Josephine) et celui interprété par Eva Green (Clarisse) : deux facettes de l’amour, selon le réalisateur, mais surtout deux superbes actrices, dans tous les sens du terme.

L’action est trépidante et les cascades spectaculaires. On regrette tout de même que la part faite à la narration de l’histoire soit souvent trop congrue, en particulier sur la fin du film qui en devient un peu décevante alors qu’il y avait là un bon potentiel pour développer encore davantage la psychologie du personnage principal.

Au final, « Arsène Lupin » ne sera sans doute pas LE film ultime sur ce personnage très riche de Maurice Leblanc, mais Jean-Pierre Salomé parvient à nous proposer un film dynamique et agréable à regarder que l’on déconseillera tout de même aux moins de 12 ans malgré l’indication ‘tous publics’ de la jaquette.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Le master est de toute première qualité et on sent que le film a été en grande partie tournée en numérique. L’ensemble est parfait, avec un bel équilibre des couleurs, une définition parfaite, y compris dans les arrières plans. On notera tout de même que cet aspect ‘numérique’ rebutera peut-être les amateurs d’une image cinéma moins nette, mais ne boudons pas notre plaisir et sachons vivre avec notre temps !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Français
5.1


Le film est accompagné de trois pistes sonores : Dolby Digital 2.0 et 5.1 et DTS 5.1. Si la première piste est clairement destinée à ceux qui ne comptent pas utiliser d’amplificateur home-cinéma, elle n’en reste pas moins de bonne qualité, avec une dynamique et une spatialisation qui permet déjà de bien profiter du film. Le film est toutefois conçu pour être vu en 5.1 et de ce point de vue, les pistes DTS et Dolby Digital se valent, avec des effets surround un peu mieux définis en DTS. La spatialisation et la dynamique de ces deux pistes est remarquable et le film fourmille d’effets surround qui nous plongent dans l’ambiance. Il n’y a pas d’effets inutiles toutefois mais seulement une bonne mise en scène sonore pour donner l’impression d’être « dans » l’action tout au long du film.

On notera également la présence de sous-titrage pour sourds et mal entendants, ce qui est assurément un plus qui montre que le réalisateur et l’éditeur sont attentifs à tous les publics.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
162 min
Boitier
Amaray


Pour cette édition collector, l’éditeur M6 vidéo nous propose deux DVD. Les menus sont animés de façon très sobre et accompagnés de la musique du film. En dehors du chapitrage du film, de nombreux suppléments sont disponibles :

 

DVD 1

En plus du film, ce disque contient les suppléments suivants :

Commentaire audio du réalisateur et du scénariste :

Jean-Paul Salomé et Laurent Vachaud commentent le long métrage et nous apportent de très nombreux détails sur le jeu des acteurs, la préparation du film, le tournage, les cascades et tous les à-côtés d’une telle entreprise. Le commentaire est assez dynamique et très bavard. Pour une fois, les propos sont vraiment intéressants (ce qui est loin d’être le cas de tous les commentaires audios) et donnent une foule de petits détails techniques ou d’anecdotes.

Bandes annonces :

On retrouve ici la bande annonce du film ainsi que deux teasers. Le DVD contient aussi la bande annonce pour les films « Vaillants » et « Mr. Et Ms. Smith ».

 

DVD 2

Maquillage et postiches (14 minutes)

Cette séquence, commentée par Jean-Paul Salomé, présente les essais de caméras et lumière pour les personnages de Clarisse et d’Arsène Lupin. On y voit d’ailleurs certains costumes dans une étape très préliminaire et quelques postichez amusants, mais pas beaucoup de maquillages surprenants.

Les costumes (32 minutes)

Dans la continuité de la séquence précédente, Jean-Paul Salomé présente tous les essais de costumes et de lumière pour les différents personnages. On voit comment ont évolué certaines apparences et l’importance de ces essais pour le film lui-même.

Essai de Romain Duris (10 minutes)

Toujours avec un commentaire de Jean-Paul Salomé, nous voyons les essais effectués par Romain Duris pour le choix de l’acteur principal du film.

Comparatif Film/Storyboard (19 minutes)

Sur une dizaine de scènes du film, Jean-Paul Salomé commente les différences entre le storyboard original et le film. Il explique bien comment le storyboard sert de base mais de quelle façon il faut sans cesse l’adapter aux circonstances.

Making Of (32 minutes)

Jean-Paul Salomé raconte comment il a eu l’idée de réaliser cette nouvelle adaptation d’un roman d’Arsène Lupin. Tout au long du documentaire, très bien monté et découpé, on en apprendra plus sur la façon dont les acteurs ont vécus leurs personnages, la réalisation des costumes, des maquillages, des décors… Un making of très dynamique dans lequel s’est totalement investie tout l’équipe du film.

Arsène (de Lucien Dirat et Nathan Miler) (55 minutes)

Ce documentaire, réalisé pour Arte, présente le personnage imaginé par Maurice Leblanc sur fond d’images d’archives des premières adaptations cinématographiques (muettes) du personnage et accompagné d’interviews de spécialistes de l’œuvre de Leblanc. Le document nous raconte l’histoire d’Arsène Lupin telle qu’elle est évoquée à travers les œuvres de l’écrivain.

Un mot sur les suppléments

Chapeau bas à Jean-Paul Salomé qui s’est visiblement investi pleinement dans la réalisation de ce DVD. Les nombreux suppléments donnent toutes les informations que l’on pouvait souhaiter sur un tel film. Même si cela tue en partie la ‘magie’ du cinéma, cela passionnera tous les amateurs des coulisses du 7ème art. On remarque aussi l’intéressant documentaire sur Arsène Lupin et son auteur qui nous permet de constater que le film est resté très proche de la trame de l’histoire originale.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage