Bad Guy

Titre Original
Nabbeun namja
Genre
Pays
Corée du Sud (2002)
Date de sortie
mercredi 22 juin 2005
Durée
103 Min
Réalisateur
Scénaristes
Kim Ki-duk
Compositeur
Park Ho-jun
Format
Dvd 9
Site Internet
Informations
Complémentaires

La collection Asian Star présente sa deuxième vague de film dont la sélection est de meilleure qualité que la première vague. Cette fois, Jean-Pierre Dionnet met la Corée du Sud à l’honneur puisqu’il nous propose de découvrir les cinq films coréen, My Sassy Girl (2001), Sword in the moon (2004), Bad Guy (2002), Tube(2003) et Phantom the Submarine (1999).
My Sassy Girl (2001) et Bad Guy (2002), se distinguent particulièrement du lot qui est complété par trois excellents films Hongkongais Running on karma (2003), La Légende de Zu (2001) et Killer (2000).
On compte également le joyeux fourre-tout Thaïlandais, Killer Tattoo (2001) que Jean-Pierre Dionnet présente comme une Tarantinade.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Coréen
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
103 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Hangi, chef de gang d’un quartier chaud, embrasse de force une jeune fille sur une place publique et se fait gifler par la lycéenne en question. Le »Bad Guy » qu’elle vient de rejeter est un proxénète qui organise une terrible machination pour faire d’elle une prostituée. Il ne sait pas encore qu’il est tombé amoureux d’elle.

Critique subjective :

Avec Bad Guy, Kim ki-duk poursuit son exploration de l’âme humaine et pour y parvenir entraîne le chef de gang, Han Gi (Cho Jae-hyun) et l’étudiante Sun Hwa (Kim Yun-tae) dans une histoire d’amour tortueuse et perturbante. Après avoir humilié et mis sur le trottoir la jeune fille, Han Gi se rend compte qu’il est tombé amoureux de Sun Hwa. Afin de réussir à rendre à l’écran la complexité psychologique des personnages d’un tel amour, Kim Ki-duk s’est assuré de la présence de Cho Jae-hyun, acteur chevronné de la nouvelle vague coréenne avec lequel il signe sa cinquième collaboration. Cho Jae-hyun travaille aussi pour la télévision ou le théâtre (Equus) et tourne également dans le film Sword in the mood (2004), disponible dans la même collection.

Alors que le réalisateur coréen vient de terminer son dernier film, L’arc (2004) dont la sortie est prévue pour décembre 2005, la découverte de Bad Guy ne manque pas de faire penser au regard que porte le réalisateur sur le rôle et le statut de la femme coréenne dans Adresse inconnue ou Locataires par exemple. En cela, le réalisateur est parfaitement en phase avec les grands courants d’idées qui circulent en Corée du Sud à l’instar de ses contemporains tels que Im Kwon-taek (Ivre de femmes et de peinture, 2001), Hong Sang-soo (La femme est l’avenir de l’homme (2003), Turning gate (2002)) ou Im Sang-soo (Une femme coréenne). A cet égard, Une femme coréenne (2003) de Im Sang-soo fait parfaitement le pont entre les films de Hong Sang-so et Locataires (2005) de Kim Ki-duk. Une dynamique commune alimente le cinéma coréen au travers duquel il est possible de comprendre les grands troubles qui agitent la société coréenne.

C’est tout naturellement que la femme se retrouve au cœur d’une problématique chère à Kim Ki-duk qui explore sous différentes formes la question de manque ou de trop plein d’amour. Les personnages de Kim Ki-duk sont dotés d’affects toujours perturbés par cette variable dont le poids les pousse à adopter des comportements souvent extrêmes. Ainsi le mari jaloux qui finit par battre son épouse faute de parvenir à l’aimer vraiment, la femme battue qui s’invente un amant muet et invisible, les personnages dont la personnalité s’effondre faute de pouvoir en supporter le poids et finissent par se tuer.

Le cinéma de Kim ki-duk se fait aussi l’écho de la situation militarisée liée à la division entre les deux Corée et dont le cinéma coréen ne cesse de parler tout en rêvant d’une réunification. Ainsi dans Adresse inconnue, Kim Ki-duk aborde le problème des enfants métisses issues des amours américano-coréen liés à la présence des bases militaires américaines en Corée, The Coast Guard dépeint la descente aux enfers d’un soldat sud-coréen qui tue un civil par erreur, tandis que Frères de sang de Je-Gyu Kang retrace l’histoire de deux frères séparés par la guerre de Corée. Même dans une comédie sentimentale et aussi légère que My Sassy Girl, on retrouve des allusions à la militarisation de la corée.

On retrouve aussi une expression de la violence toujours présente dans les films du réalisateur sans que cela ne soit vraiment surprenant quand on sait que Kim Ki-duk a décidé de passer à la réalisation brusquement en visionnant Basic Instinct (1992) de Paul Verhoeven et Le silence des agneaux  ( 1691) de Jonathan Demme lors d’un séjours en France. On retrouve dans son cinéma une forme d’animalité que peu ont su explorer comme lui. L’île est un conte cruel, adresse inconnue un film qui comporte une certaine violence qui aboutit à la mort de plusieurs des personnages, Printemps, été, automne, hiver... et printemps explore un étrange cycle où les êtres semblent pouvoir hériter de la vie d’un autre non sans violence. Locataires semble se dégager de la pesanteur implacable pour atteindre une forme de légèreté mais contre la violence urbaine, celle de tous les jours que l’on retrouve dans Bad Guy cette fois dans le milieu de la prostitution et des gangs.

Bad Guy, c’est un film dur dont l’histoire est tout aussi perverse que celle de Old Boy mais qui ménage comme souvent chez Kim Ki-duk des images séduisantes auxquelles ne sont pas étrangères une grande maîtrise de la mise en scène riche en symbolisme. Ainsi perçoit-on la coupure du film au moment où le couple se retrouve sur une plage derrière une femme que l’on ne voit que de dos en train de s’enfoncer dans la mer où elle disparaît après avoir enterré les morceaux de photos déchirées dans le sable. Cette fragmentation fait écho à celle du miroir sans teint brisé par Sun Hwa et derrière lequel se dissimule Han Gi, en situation de voyeurisme … comme le spectateur. Les deux femmes sont les deux faces d’un même personnage qui cherche à recoller les bons morceaux d’une existence et d’une histoire d’amour perverse.

Verdict :

Avec Bad Guy, Kim ki-duk poursuit son exploration de l’âme humaine et pour y parvenir entraîne le chef de gang, Han Gi (Cho Jae-hyun) et l’étudiante Sun Hwa (Kim Yun-tae) dans une histoire d’amour tortueuse et perturbante. Un film qui nous semble un peu moins fulgurant que Locataires par exemple mais est porteur de cette vision propre à Kim Ki-duk et qui fait de lui l’un des réalisateurs coréens actuels les plus perturbant et innovant.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.76:1

On une belle image dans l’ensemble avec des noirs profonds que l’on doit à un bon contraste. Les couleurs sont bien équilibrées et belles. On observe des ambiance colorées différentes selon que l’on se trouve face aux vitrines colorées du lupanar ou dans les chambres. Il y a quelques rares petites taches sur la pellicule et on perçoit de légères striures sur l’image sans que cela ne constitue une gêne.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Coréen
5.1
Coréen
2.0

Cette édition est proposée avec une piste audio Dolby 5.1 (384 Kbps) et un piste Dolby Digital 2.0 (192 Kbps) toutes les deux en version originale coréenne. La piste Dolby Digital 5.1 exploite les surround mais le film en a finalement peu besoin dans la mesure où Bad Guy n’est pas vraiment un film d’action. L’expérience sonore laisse une impression de frontalité proche d’une bonne piste Dolby Digital 2.0 surround ce qui est le cas de la piste Dolby Digital 2.0 proposée. Elle semble cependant plus frontale bien qu’exploitant les surround.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Toute la collection Asian Star propose une présentation des films faite Jean-Pierre Dionnet, le directeur de la collection. On peut choisir de voir le film avec ou sans présentation.

Bonus :
- La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (2 mn 06)
- Le making-of (3 mn 28)

Interviews de l’équipe artistique :
- Interview du réalisateur Kim Ki-duk (8 mn 12)
- Interview du réalisateur : Kim Ki-duk, réflexions dans un miroir (16 mn 14)
- Interviews de Cho Jae-hyun (16 mn 15)
- Interview de l’actrice Seo Won (6 mn 39)
- Interview de Cho Jae-hyun et de l’actrice Seo Won (11 mn 03)
- Interview de Tchei Dok-moun(5 mn 58)
- Interview de Kim Jeong-yeong(5 mn 39)
- Interview de Kim Youn-tae(5 mn 17)

Interviews de l’équipe technique :
 - Interview des chefs opérateurs et du réalisateur, Hwang Tcheol-hyeon, Pak Min et Kim Ki-duk (12 mn 43)
- L’interview de la chef décoratrice, Kim Seon-jou (6 mn 02)
- Interview de Pak Ho-joun, responsable musique (4 mn 44)

- Galerie photos du film
- Galerie photos du tournage
- Les filmographies de Kim Ki-duk, Cho Jae-hyun, Seo Won
- Le film-annonce (2 mn 13)

Menus
Une interface dont le graphisme s'accorde parfaitement avec celui de la jaquette.

Packaging
Le packaging de la collection adapté aux couleurs du film avec une jaquette imprimée recto verso. La fiche technique accompagne le boîtier et le tout est disposé dans un étui en carton.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet