Killer

Titre Original
Doa Shou
Genre
Pays
Hong Kong (2005)
Date de sortie
mercredi 22 juin 2005
Durée
87 Min
Réalisateur
Scénaristes
Billy Chung, Simon Lui et Pang Ho-cheung
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Directeur des combats : Bruce Law

La collection Asian Star présente sa deuxième vague de film dont la sélection est de meilleure qualité que la première vague. Cette fois, Jean-Pierre Dionnet met la Corée du Sud à l’honneur puisqu’il nous propose de découvrir les cinq films coréen, My Sassy Girl (2001), Sword in the moon (2004), Bad Guy (2002), Tube(2003) et Phantom the Submarine (1999).
My Sassy Girl (2001) et Bad Guy (2002), se distingue particulièrement du lot qui est complété par trois excellents films Hongkongais Running on karma (2003), La Légende de Zu (2001) et Killer (2000).
On compte également le joyeux fourre-tout Thaïlandais, Killer Tattoo (2001) que Jean-Pierre Dionnet présente comme une Tarantinade.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Cantonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
87 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Tueurs à gages au service des Triades de Hong Kong, Tung, Po, Yung et Mantis ont une manière bien particulière d’exécuter leurs combats. Contrairement aux autres professionnels du crime, ils ne tuent qu’à l’arme blanche. Mais le temps passe, ils vieillissent et aspirent à vivre une existence normale. Leur rêve de sérénité et de calme s’écroule lorsqu’un gang rival les provoque. Dès lors, Tung, Po, Yung et Mantis vont reprendre les armes et faire ce qu’ils savent faire de mieux : tuer.

Critique subjective :

Killer démarre sur une scène d’introduction aussi brève qu’esthétique où l’ont assiste à une exécution dans les règles de l’art du Dao Shou (titre original du film), le tueur dans les Triades. Il s’agit d’une exécution au sabre dans la pénombre et un éclairage bleu nuit. La fonction de Dao Shou existe réellement dans les gangs ce que Simon Lui (coscénariste et acteur incarnant Po dans Killer) a voulu montrer car il préfère tourner des choses qui existent réellement. Le réalisateur Billy Chung a aussi participé à ce scénario aux côtés de Simon Lui et de Pang Ho-cheung.

Killer met en avant Jordan Chan et Simon Lui, deux acteurs dont il faut remarquer la prestation et qui ont déjà à leur actif de très nombreux films. Jordan Chan avait été découvert avec son deuxième film, Twenty something (Wan 9 zhao 5, 1994 de Teddy Chan) où figure également Valerie Chow (la très jolie petite amie hôtesse de l’air dans Chungking Express (1994) , The Blade (1995) de Tsui Hark) ou Moses Chan (The Blade (1995), Young and Dangerous 2, Gen-X Cops (1999)). Jean-Pierre Dionnet rappelle à ce titre que ce film révélateur de talent est à mettre en correspondance avec Taps (1981) de Harold Becker où l’on découvrait Tom Cruise et Sean Penn et que l’on peut aussi rapprocher de Shiri (1999) où l’on découvre la nouvelle génération d’acteurs coréen dont Kim Yoon-jin (Gingko Bed 2, Yesterday (2002), Lost la série TV), Choi Min-sik (Ivre de femmes et de peinture, Old Boy, Lady Vengeance) ou Song Kang-ho (Sympathy for Mr Vengeance, Memories of murder).

Les scènes où ils s’apprêtent à tuer quelqu’un sont assez esthétiques et ne montrent finalement que l’avant et l’après sans focaliser sur l’acte proprement dit comme pour magnifier une activité sordide mais nécessaire dans l’économie des Triades. Il faut dire que le rôle de tueur est à l’instar de celui jouer par le Crying freeman (1995), d’une grande importance à l’instar de ce que des films d’actions américains décrivent avec les personnages de tueurs à gages qui doivent tenir ce rôle jusqu’à ce qu’ils cherchent à décrocher. Le scénario nous ménage donc une autre exécution en groupe et aux sabres, en musique et cris sous l’éclairage électrique des néons où l’hésitation peut être fatale. Finalement la part d’humanité des tueurs et leur pire ennemi lors d’une exécution ce qui pourtant les rend attachant à suivre.

Frère Tung correspond à la figure du grand frère de la bande qui s’inquiète pour les plus jeunes et distraits de la bande comme Frère Po qui en dépit d’une épouse et d’un intérêt pour les affaires à un mode de vie libérée qui se semble pas correct à Frère Tung. Comme dans Jiang Hu the Triad Zone (2000), on découvre la vie intime et sociale des Triades à travers un groupe restreint en même temps que les contraintes spécifiques de leur mode de vie. Ces deux films partagent d’ailleurs également une scène de viol de l’épouse d’un des membres du groupe par un autre clan mais que Jiang Hu the Triad Zone (2000) traite plutôt sur le ton de la comédie. Dans Killer cette scène du viol de la femme de Mante et la revanche des frères d’armes de Mante aurait pu devenir encore plus sordide que celle où les deux héros de As tears go by (1988) de Wong Kar-wai se font passer à tabac et il faut le dire pratiquement violer (bien que l’on en voit moins la scène est déjà assez rude). Les scénaristes ont sans doute voulu rester dans les limites de l’acceptable afin que le film ne soit pas plus violent que son sujet ne le laisse penser.

Killer nous rend les personnages des Dao Shou sympathiques au point que la survenance de leur mort nous rend triste en particulier parce que les hommes des Triades sont peut-être des tueurs mais n’en sont pas moins des hommes qui ont une vie intérieure intense et aiment leurs familles ou leurs petites amies. On voit vivre un petit groupe de tueurs autant dans le cadre de leur activité criminelle que dans leurs relations personnelles voire sentimentales puisque le personnage incarné par Jordan Chan va entretenir une relation avec la femme de Simon Lui (Frère Po) que ce dernier à tendance à délaisser. Une franche camaraderie est au cœur de ce groupe d’hommes dont émerge le calme du personnage posé incarné par Jordan Chan. Des amis d’enfance dont la grande complicité les conduit à la mort à la vie vers leur destin de mafieux tueurs à l’arme blanche.

Verdict :

Killer est un film sur les Triades à Hong Kong que l’on peut rapprocher de ce polar hongkongais qui a cherché à s’enrichir en explorant des nouveaux territoires soit en introduisant une dimension sociale ( Bullets over summer) ou sentimentale (As tears go by, Jiang Hu the Triad Zone) par exemple. Par extension on peut dire que cette tendance s’inscrit aussi dans le processus de création original d’une partie de la production de metteurs en scène comme Johnnie To avec Breaking News ou même le plus ancien Running out of time où flic et voyous ont à la fois en compétition et admiratifs l’un de l’autre, en devenant pratiquement amis.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Le master comporte quelques petites taches blanche mais suffisamment discrètes et peu fréquentes pour ne pas porter ombrage au film. La compression est moyenne en particulier sur les arrière-plans où l’on devine de légers artefacts de compression. La photo est assez grisonnante à cause d’une colorimétrie de polar qui tire vers les gris, les verts et les bleus. Le contraste est correct et on note quelques petites variations de la luminosité mais cela est plus discret que sur Sword in the moon où de telles variations de produisent sur une scène en particulier. On a toutefois une bonne définition.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Cantonais
5.1
Cantonais
2.0

Killer est proposé avec une piste audio Dolby Digital 5.1 (384 Kbps) et une piste audio Dolby Digital 2.0 (192 Kbps). La piste audio Dolby Digital 5.1 manque étonnement de puissance, on s’attend à une piste musclée pour ce polar au cœur des Triades de Hong Kong. Les surround sont exploités assez fréquemment et les passages musicaux peuvent tirer parti d’une caisson de basse mais le niveau sonore un petit bas à mon goût pousse à augmenter le niveau d’écoute.
On apprécie les choix musicaux très intéressants et variés pour ce film. Cela contribue avec le montage et les ellipses narratives à le rendre plus dynamique. La piste audio Dolby Digital 2.0 est un peu moins étoffée que la piste 5.1 et semble plus sèche car plus directe.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
55 min
Boitier
Amaray


Toute la collection Asian Star propose une présentation des films faite Jean-Pierre Dionnet, le directeur de la collection. On peut choisir de voir le film avec ou sans présentation.

Bonus :
- La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (1 mn 34) : toujours aussi efficace, cela permet de replacer le film dans le contexte hongkongais tout en éclairant sur l’importance d’acteurs comme Jordan Chan ou Simon Lui, remplaçant la génération précédente dans le polar hongkongais notamment. Jordan Chan affirme ne pas être capable de jouer dans une comédie peut-être afin de bien souligner son désir de surtout évoluer dans un cinéma d’action.
- L’interview du réalisateur Billy Chung (12 mn 12)
- L’interview du cascadeur Bruce Law (9 mn 10)
- Avant-première du film (9mn 38)
- Interviews de l’équipe au cours de l’avant-première de Billy Chung (réalisateur), Mark Cheng, Jordan Chan, Ken Wong, Simon Lui (scénariste et acteur), claire Yiu (22 mn 55) : chacun commente son expérience sur le film. Ca reste assez bon enfant et détendu.
- Les filmographies de Billy Chung, Jordan Chan, Simon Lui, Ken Wong, Mark Cheng
- Galerie de photos

Menus
Une interface à l’ambiance polar et des cinématiques de transition assez sympathiques. Simple et efficace.

Packaging
Le packaging de la collection adapté aux couleurs du film avec une jaquette imprimée recto verso. La fiche technique accompagne le boîtier et le tout est disposé dans un étui en carton.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
La présentation du film par Jean-Pierre Dionnet