Inside Job

Titre Original
Fear X
Genre
Pays
Etats-Unis (2004)
Date de sortie
mardi 2 août 2005
Durée
88 Min
Réalisateur
Producteurs
Johnny Andersen
Scénaristes
Hubert Selby Junior, Nicolas Refn
Compositeur
Brian Eno
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
88 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Effondré depuis la mort de son épouse, Harry Caine ne cherche pas tant l’auteur que les mobiles de ce meurtre qui a ruiné son existence.

Critique subjective :

Tout au long de sa vie, autrement dit de 1928 à 2004, Hubert Selby Junior aura été un véritable survivant. Ayant connu l’alcool, l’héroïne, la prison et l’hôpital psychiatrique, Selby aura surtout été victime de la tuberculose, une maladie qui lui coûta dix côtes et un poumon, sans compter, indirectement, des problèmes visuels et auditifs. A quatre reprises, les médecins le dirent condamné. A l’instar d’Edward Bunker, un auteur avec qui il partageait aussi une certaine rage, Hubert Selby Junior était un autodidacte complet qui, avec son style viscéral, possédait un talent incomparable pour gratter la crasse du bitume et en extraire une prose unique. Pour découvrir cet écrivain, on conseillera bien entendu de lire ses différentes oeuvres (de Last exit to Brooklyn à Le saule) mais aussi de voir l’excellent documentaire que lui a consacré Ludovic Cantais (disponible dans les suppléments du DVD de Requiem for a dream). S’il en a co-écrit le scénario, Inside job n’est pas l’adaptation d’un roman de Selby, contrairement à Last exit to Brooklyn (Uli Edel - 1989) et à Requiem for a dream, le chef-d’oeuvre de Darren Aronofsky.
Ayant trait à une enquête privée sur un meurtre inexpliqué, l’intrigue de Inside job conservera une large part de mystère jusqu’à la fin. Agent de sécurité dans un centre commercial, Harry Caine mène sa propre investigation sur le meurtre de sa femme. Avec son âme fêlée par le poids écrasant de cette terrible affliction, le personnage ne vit plus que pour obtenir la réponse à une question : pourquoi ? Méticuleux dans des recherches devenues obsessionnelles, Caine alimente ses dossiers et visionne sans relâche photographies et bandes de vidéosurveillance, en décortiquant le moindre détail. Excellent « supporting role » qui n’a que trop rarement l’occasion de montrer sa capacité à porter tout un film sur ses épaules, John Turturro (Barton Fink, The big Lebowski, Police fédérale L.A.) campe le personnage de Harry Caine dans toute sa détresse.
C’est le cinéaste danois Nicolas Winding Refn (Pusher) qui, au terme de trois années d’acharnement pour obtenir des financements, réalise Fear X en seulement 28 jours de tournage répartis entre le Canada et son pays natal. Avec une mise en scène qui sait exactement là où elle veut emmener le spectateur, Refn nous permet de nous immiscer dans les méandres de l’esprit torturé du personnage principal, aidé en cela par la photographie très travaillée de Larry J. Smith, chef opérateur d’exception ayant oeuvré sur Shining, Barry Lyndon et Eyes wide shut. Inspiré, le réalisateur se donne aussi les moyens de créer une ambiance qui contrebalance le rythme assez lent du métrage et permet de maintenir une tension sourde, une pression bourdonnante. Dans cette atmosphère étrange souvent à la lisière du fantastique, il y a assurément quelque chose de « lynchien », notamment dans l’évidente connexion avec le monde du rêve et l’utilisation du son.

Verdict :

Faisant parfois songer à Insomnia de Erik Skjoldbjaerg ou encore à Insomnies (Chasing sleep) de Michael Walker, Inside job est donc un film aux allures expérimentales qui donne plus à ressentir qu’à comprendre, les amateurs apprécieront.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image de haute volée. Le master est propre et offre un piqué impressionnant. Le travail du directeur de la photographie Larry J. Smith est à l’honneur avec des couleurs parfaitement saturées (ce qui n’a pas dû être une mince affaire pour l’éditeur). A noter que le grain parfois présent constitue un choix visuel et non pas un défaut. Rien à redire côté compression.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
2.0
Un son de très bonne qualité. Les réfractaires aux versions originales en profiteront peut-être pour sauter le pas car les deux pistes proposées (DD 2.0 et DD 5.1) sont en VOST. Bien sûr, la piste 5.1 emporte les suffrages (à quoi bon, d’ailleurs, proposer l’autre piste ?) avec une indéniable précision. Elle sait également faire montre de puissance et de dynamisme lorsque le film l’exige. Très réussie, l’atmosphère sonore du métrage, toujours pesante et parfois stressante, est très bien gérée, ce qui garantit l’immersion lors du visionnage.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
32 min
Boitier
Amaray


-Making of (25 minutes) : les grands noms du film (Refn, Turturro, Selby) s’essaient à un exercice périlleux puisqu’ils tentent d’expliciter un métrage qui passe avant tout par le ressenti. Si l’analyse du fond et de la forme est assez bonne, c’est surtout un plaisir de voir et d’entendre Hubert Selby Junior qui, bien qu’alors au crépuscule de son existence, avait toujours cette étincelle malicieuse dans le regard.

-Film annonce (2 minutes).

-Espace éditions Montparnasse (5 minutes) : les bandes annonces des films Dans ma peau, De l’eau tiède sous un pont rouge et Roberto Succo.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage