Gengis Khan

Gengis Khan

Temüjin, le futur Gengis Khan, est né aux environs de 1160 dans les steppes de la Mongolie, au nord de la Chine. A sa naissance, il tient dans la main un caillot de sang, signe qu’il est promis à un grand destin. Conforté dans cette croyance par sa mère, il finira par devenir obnubilé par l’idée qu’il doit régner sur tous les hommes. Mais avant de devenir le chef qu’il espère, il devra affronter de nombreuses épreuves.

A l’âge de neuf ans, son père, Yesugei, chef de la tribu, meurt empoisonné par une tribu rivale. Temüjin devient alors le nouveau chef des peu de fidèles que compte encore son groupe et doit tisser des liens avec d’autres clans pour assurer la protection des siens. Adulte, il épouse Börte, une femme d’une grande beautée qui lui est aussitôt enlevée par la tribu ennemie des Merkit, responsables de la mort de son père. Réactivant les anciennes alliances de son père, Temüjin parvient à lever une armée pour la délivrer…

 

Critique subjective

Le documentaire-fiction est un genre de plus en plus apprécié par la chaîne de télévision BBC. Il faut dire que ce mode d’apprentissage de l’histoire est bien plus immersif que les images de vieilles pierres commentées par des historiens. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il n’y a pas de ruines connues, comme dans le cas présent. La reconstitution du peuple mongole, essentiellement nomade, ne pouvait être faite correctement qu’à l’aide d’acteurs et de costumes d’époque.

 Le réalisateur Edward Bazalgette s’est entouré d’historiens qui se sont basés sur ‘l’histoire secrète des mongoles’, une biographie écrite du vivant de Gengis Khan. Son environnement a été reconstitué avec le plus grand soin et en utilisant des techniques numériques dont certaines, sur les champs de batailles, ne sont pas sans rappeler ‘Le Seigneur des Anneaux’. Visuellement l’ensemble est très réussi, avec des acteurs qui sont très crédibles.

Le principal reproche que l’on pourra faire au programme est sa courte durée (moins d’une heure), qui est difficilement compatible avec la vie mouvementée d’un homme dont l’empire aura été le plus grand de tous les temps, s’étendant de l’Iran à la mer de Chine. Le documentaire n’aborde en détail que la première partie de la vie de Gengis Khan, délaissant sa méthode de gouvernement (qui est à peine évoquée). Ces défauts auraient pu être corrigés par des bonus, mais il n’y en a aucun sur le DVD. On reste donc, malheureusement, un peu sur sa faim et il faudra prendre ce programme comme un ‘hors d’œuvre’ destiné à ouvrir l’appétit sur cette partie relativement méconnue de l’histoire orientale.

De ce point de vue le film est une réussite en dépeignant les coutumes de l’époque, des combats spectaculaires mais aussi la complexité d’un homme qu’on a trop souvent résumé à sa cruauté en oubliant un peu vite qu’il fut à l’origine de progrès sociaux très importants dans cette région du monde.

L’équipe de production a fait un travail remarquable sur l’image de ce film et cela transparaît bien sur le DVD. Les couleurs sont vives et précises et la définition permet d’apprécier le travail effectué sur les nombreux costumes de ce documentaire. Les paysages mongoles sont bien mis en valeur, surtout par de très belles vues de lever ou de coucher de soleil. On ne note pas de problèmes de compression.

Une seule piste sonore est proposée en Dolby Digital 2.0 française. Les acteurs s’expriment en mongole et sont sous-titrés, tandis que la voix off donne des explications en français. L’ensemble est réussi et le commentaire est clair et parfaitement compréhensible. La spatialisation est bonne et les sons surround mettent bien dans l’ambiance. On notera tout de même un léger souffle sur certaines scènes qui ne ressemble pas trop au bruit du vent !

En dehors du chapitrage et d’un menu animé avec les images du film, l’éditeur France Télévision ne propose aucun autre supplément. Ce qui est un peu dommage car on aurait apprécié d’avoir au moins une frise chronologique comparant l’histoire mongole à l’histoire occidentale de la même période.