Fighter in the Wind

Titre Original
Baramui Fighter
Pays
Corée du sud (2004)
Date de sortie
mercredi 9 novembre 2005
Durée
95 Min
Réalisateur
Scénaristes
Hak-ki Bang (comic book), Yun-ho Yang
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Coréen
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1
L'histoire :

Une histoire vraie inspirée des mémoires de Choi Bae-dal, un Coréen émigré au Japon qui est devenu un des plus respectés karatekas au monde en créant une nouvelle forme d'arts martiaux, le Kyokushin karaté.

Critique artistique :

Le réalisateur Yang Yun-ho (White Valentine, Libera me) a signé avec Fighter in the wind (2004) son sixième film. Yang Yun-ho recherchait un héro historique pour servir de modèle dans son film et après s’être intéressé à des personnages tels que Kim II, Rikidozan ou Choi Bae-dal, ce dernier s’est imposé définitivement car il avait plus de 200 combats à son actif dans le monde entier et les a tous gagné ce qui offrait un matériaux très favorable pour une intrigue. Une fois devenu le karatéka Masutastu Oyama, le coréen Choi Bae-dal fonda le Karaté Kyokushin en 1964. A la manière de Dragon, l'histoire de Bruce Lee de Rob Cohen (1993), Fighter in the wind raconte l’histoire de Choi Bae-dal et de la création de son karaté non sans quelques inventions sans doute nécessaires pour proposer un scénario qui se tienne.

Dans le Karaté Kyokushin, les techniques de combats sont très importantes aussi l’équipe a opté pour un style « real action » et des effets cinématographiques afin de limiter les effets spéciaux qui auraient rendu fantaisistes le style brut et agressif du Kyokushin qui peut être comparé au K-1 selon le réalisateur et que Choi Bae-dal décrivait en disant qu’il égale la « force ». Pour augmenter le réalisme, Yang tourne avec de vrais karatekas  car le film poursuit à la fois l’objectif de montrer ce qu’est le karaté Kyokushin et de raconter la vie du maître Choi Bae-dal. Naturellement, comme le confirme le making of, Fighter in the wind souligne le fait que Choi Bae-dal était coréen ce qui fait inévitablement repenser aux films à la facture nationaliste de Jimmy Wang-yu contre l’envahisseur japonais par exemple. Fighter in the wind semble cependant plutôt s’inscrire dans un effort de redéfinition d’une identité coréenne indépendante de l’image fasciste de la Corée du nord que la nouvelle génération de cinéaste ne cesse de modeler depuis quelques années. A ce titre, l’affrontement entre le Choi Bae-dal et un taureau peut être vu comme un double mythe fondateur à la fois de la renommée du maître Bae-dal et comme nouveau mythe réactualisé par le cinéma coréen.

Il est très agréable de voir que les fils de Choi Bae-dal sont venus encourager le réalisateur et l’acteur Yang Dong-Geun sur le tournage. Le fils aîné du maître a d’ailleurs approuvé le choix de l’acteur Yang Dong-Geun pour interpréter le rôle de son père ce dont on ne peut que se réjouir tant il nous avait déjà impressionné dans le poignant et tonitruant Adresse inconnue de Kim Ki-diuk qui lui avait fait endosser le rôle d’un métis né des amours entre un soldat américain et une coréenne. Yang Dong-Geun est un acteur à suivre pour la qualité de son jeu et son engagement physique dans ses rôles qui fait parfois penser à Choi Min-sik (déjà à l’affiche de Shiri 2000), autre acteur asiatique qui est tout simplement stupéfiant dans Old Boy (2003)ou Lady Vengeance (2005) de Park Chan-wook ou encore dans Ivre de femmes et de peinture (2001) de Im Kwon-taek, où il incarne un peintre génial mais passionné par son art au point d’y consumé tout son être.

Le coréen Bumsoo incarné par Jung Doo-hong, est un personnage très important dans la décision de Choi Bae-dal à devenir un maître de karaté plus tard. On croise ainsi toute une galerie de personnages dans des reconstitutions de décors très proches de ce qu’était la vie des coréens exilés au japon à l’époque où se situe l’histoire. Le film est aussi l’occasion pour le réalisateur de remémorer la vie éprouvante de ces coréens ce qui semble donner comme une justification à l’existence même d’un combattant tel que Choi Bae-dal en particulier quand on voit la fin que les yakusas réservent à son ami Bumsoo (Jung Doo-hong). La scène terrible de combat de rue entre Yakusas et coréens sous la pluie permet de donner corps aux tensions entre les deux communautés de manière très esthétique en particulier grâce aux chorégraphies de combat de rue sous la pluie.

L’accumulation de combats aurait pu devenir barbante si le scénario ne comprenait pas une histoire d’amour entre Yoko, la jeune japonaise et Bae-dal rajoute une touche plus douce à ce film où les combats s’enchaînent avec brutalité. Cette histoire associée aux passages où Choi Bae-dal est montré humilié par des japonais ou battu par plus fort que lui avant de devenir le karatéka invincible qui est si célèbre au Japon, rend le personnage du maître très humain ce qui correspond parfaitement à un homme qui proposait avant tout un humanisme même si son art martial d’attaque allait contre la philosophie de défense du Taekwondo, l’art martial coréen.

Verdict :

Fighter in the wind est l’occasion de  voir un film d’arts martiaux qui reste assez captivant en permettant de découvrir un héro coréen surtout apprécié au Japon où il a fait des émules et surtout laissé un héritage que ses disciples ont à leur tour développé et transmis. Un DVD à visionner si vous aimez les arts martiaux et qui peut être apprécié pour l’histoire d’un héro hors du commun.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Le master est d’une qualité certaine car on en remarque que de très petites et discrètes tâches blanches. L’image est assez belle avec un contraste prononcé et des noirs profonds. L’image fait illusion en dépit d’une compression un peu légère sur les arrières fond (3 mn 20). Hormis ces détails et compte tenu de leur discrétion on peut dire qu’on a une image tout à fait convenable avec une bonne définition et une certaine qualité de détail appréciable. Des projections de grandes tailles pourront éventuellement faire ressortir les légers artefacts de compression des arrières plans. L’image bénéficie de plus d’une certaine recherche de la photo à laquelle les cinéastes coréens nous habituent.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Coréen
5.1
Français
5.1

Cette édition DVD nous est proposée avec une version Originale coréen Dolby Digital 5.1 (448 Kbps) et Version française en Dolby Digital 5.1 (448 Kbps). La piste audio DD 5.1 en VO coréen est très équilibrée et propose une très bonne dynamique et on pourrait résumé les sensations procurées par cette piste en disant qu’elle est pêchue. Les sons d’ambiances (bruits de guerre, explosions, combat, etc.) ressortent très bien (9 mn) lors des moments importants et passent sur les surround tout comme la musique. Les caissons de basse peuvent être à la fête. La scène d’ouverture où un avion de guerre japonais passe dans le ciel laisse percevoir une spatialisation qui exploite à ces moments particuliers les enceintes surround également. On a donc affaire à un mixage assez subtil qui cherche à exploiter un peu tous les canaux du codage DD 5.1. La piste audio DD 5.1 en version française présente un désavantage tout subjectif puisque les voix françaises ont une expressivité différente des voix originales. Mais cette piste française reste d’un très bon niveau comparable à celui de la piste coréenne qui présente cependant  un niveau sonore supérieur la faisant sonner de manière plus puissante. Comme souvent la version française et les sous-titrages sont quelques peu différents ce qui est quelque fois malheureux. Les propos des personnages sont parfois assez différents selon que l’on écoute la piste audio française ou que l’on lise le sous-titrage. Nous conseillons la piste audio en VO coréen car l’expressivité des personnages y est franchement plus crédible que sur la version française et on a un bouquet sonore un peu plus étoffé.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
59 min
Boitier
Amaray


Bonus :

- Making of (49mn 43) : le réalisateur parle de son admiration pour le défunt héro Choi Bae-dal et du cheminement qui l’a conduit à le choisir pour son film. Il recherchait un héros historique pour servir de modèle dans son film et après s’être intéressé aux personnages de Choi Bedal, Kim II (qui n’est pas de la même époque) ou Rikidozan, Choi Bae-dal s’est imposé car il avait plus de 200 combats à son actif dans le monde entier et les a tous gagné ce qui offre un matériaux très favorable pour une intrigue. Ce making of mélange informations sur la vie et l’œuvre de Choi Bae-dal qui est le fondateur de l’école Kyokushin et images du tournage. Un document plutôt bien réalisé si on en juge par la qualité et la précision des informations délivrées par la voix off et organisé en chapitre.

- Interview du réalisateur Yang Yun-ho (5mn 19) qui explique comment il s’est inspiré (pour 20 % environ) d’une bande dessinée sur Choi Bae-dal pour faire son film qui a nécessité quelques inventions pour servir l’intrigue. On est aussi stupéfait d’apprendre que pour Choi Bae-dal le karaté traditionnel japonais n’est pas un sport de combat car les coups ne sont portés ce qui implique qu’il n’y ait pas de gagnant. Lui voulait un sport où seul « le gagnant sourira ».

- Film annonce (1 mn 51)
- Teaser 1 (50 sec)
- Teaser 2 (48 sec)
- Bandes-annonces
- Chapitrage en 16 parties

Menus
Vous trouverez une interface simple et néanmoins efficace.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
2 Teaser