Dungeon Siege 2

Genre
Pays
Etats-Unis (2005)
Date de sortie
samedi 1 octobre 2005
Durée
999 Min
Producteurs
Gaz Powered Games, Microsoft Games
Scénaristes
Susan O'Connor
Compositeur
Jeremy Soul
Plateforme
PC
Site Internet
Informations
Complémentaires

L’éditeur nous a fourni le jeu dans sa version originale anglaise. Il a été testé sur un Athlon 2800+ avec 1 Go de Ram et une carte graphique ATI Radeon 9800 Pro. Alors que dans cette configuration le jeu tournait parfaitement bien en 1024 x 768 avec tous les détails, il faut noter qu’une mise à jour du jeu vers la version 2.2 a provoqué de nombreux ralentissements et m’a forcé à baisser le détail des ombres pour revenir à une fluidité acceptable dans les combats.
Le jeu semble donc très gourmand en regard de sa qualité visuelle, mais c’était déjà le cas de « Dungeon Siege 1 » et surtout de « Total Annihilation Kindoms », deux anciens jeux de Gaz Powered Games.

Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1


Dungeon Siege 2 : le retour du fils de la vengeance

Dans un lointain passé, un affreux méchant a fabriqué une épée magique infernale qui ne pouvait être vaincue. Un héros tenta toutefois de forger un bouclier invincible pour lui tenir tête. Au cours d’un gigantesque affrontement entre les armées du bien et du mal, l’épée brisa le bouclier, aspirant les âmes de tous les êtres présents et les emmenant dans le fleuve des âmes, sous la terre. Cela marqua la fin du premier âge et le début d’une nouvelle ère. Tout le monde oublia l’épée, sauf le maléfique Valdis qui réussit, à l’aide de ses mages noires à s’en emparer à nouveau. Désormais en possession de cette arme redoutable il a entrepris de conquérir tout le pays. Mais pour cela il lui faut des mercenaires et vous, le héros du jeu, serez justement l’un de ceux-ci…

Une suite très attendue

Bien avant la sortie de Dungeon Siege premier du nom, une formidable attente avait fait monter la tension des joueurs. Il faut dire que le créateur de ce jeu n’était autre que Chris Taylor, un homme qui a révolutionné le concept des jeux de stratégie avec le cultissime ‘Total Annihilation’. Avec Dungeon Siege, il voulait révolutionner le ‘Hack & Slash’ (hacher et découper, tout un programme) mâtiné de jeu de rôle, un genre de jeu qui a connu ses lettres de noblesses avec le jeu ‘Gauntlet’ qui voyait s’affronter quatre joueurs humains contre une horde de monstres sur des bornes d’arcades dans les années 90. Malheureusement, ce genre de jeu était devenu la chasse gardée de la société Blizzard avec les jeux Diablo I et II, vendus à plus d’un million d’exemplaires chacun sur PC.

Pour se faire une place au soleil, Chris Taylor, avec sa société Gaz Powered Games, a décidé que Dungeon Siege reprendrait les atouts de Diablo mais dans un environnement entièrement en 3D et surtout sans temps de chargement entre les différents lieux du monde. A la sortie du jeu, l’impression était toutefois mitigée, avec des graphismes trop cubiques, des animations pas toujours réussi et une progression trop répétitive. Le jeu recelait quand même quelques bonnes idées, comme celui des mules qui pouvaient aider à porter le matériel ou encore d’une progression qui dépendait des armes utilisées. Pour cette suite, les créateurs ont décidé de reprendre les recettes de la première version en améliorant les graphismes et en mettant plus de lieux, plus de monstres, plus d’objets…

Héros et héroïnes

Le jeu commence par la création d’un personnage. A ce niveau on est assez déçu par le peu de choix possibles, seulement quatre types de héros (déclinés en masculin ou féminin) et aucune possibilité d’intervenir sur les caractéristiques de ceux-ci. Le seul choix est de modifier un peu leur aspect physique, mais on se rend alors compte que les graphismes des personnages sont assez moches, un défaut qui s’estompe heureusement par la suite grâce à la vue ‘large’ du champ de bataille. Une fois le personnage créé, une petite vidéo vous met dans la peau d’un commando lâché sur le champ de bataille avec comme objectif de détruire les dryades et d’envahir leur temple.

La première mission du jeu à un côté ‘parodie’ du débarquement en Normandie, mélangée aux tranchées de 14/18 assez amusant. On y apprend à parler aux autres personnages selon un système de questions avec des réponses types à sélectionner dans un liste, un peu comme dans ‘Neverwinter Nights’. On s’y entraîne aussi à gérer les personnages (deux au départ), les actions, les sorts, le bon usage de l’inventaire… Le tout est assez progressif et bien mieux fait que dans Dungeon Siege 1. Très linéaire au début, le scénario devient beaucoup plus ouvert après cette séquence d’introduction à la fin de laquelle vous allez être laissé pour mort dans le temple en ruine.

Promenons-nous dans les bois

L’aventure commence vraiment après ce prologue lorsque vous avez été capturé par les Dryades, furieuses contre vous à cause du vol par Valdis d’un puissant objet magique. Il va donc falloir gagner leur confiance pour retrouver la liberté. Cela passera par une exploration de la jungle environnante, envahie de monstres en tous genres et de grottes humides.

Le principe de jeu n’est pas différent de la première version. Chaque personnage a la possibilité de se battre au corps à corps, de loin, avec de la magie de combat ou avec de la magie naturelle. Toute utilisation de l’une de ces compétences vous fait gagner des niveaux dans l’une des quatre classes. Il est tout à fait possible de développer plusieurs compétences avec un même personnage, mais cela en fera un être assez fragile. Comme vous aurez rapidement quatre héros, il vaut mieux les spécialiser assez vite pour combiner ensuite leurs pouvoirs. La force, la dextérité ou l’intelligence d’un personnage évoluera en fonction de ses compétences de combat qui lui permettra aussi, en montant de niveau, d’utiliser des armes de plus en plus efficaces.

Bizness is Bizness

En dehors des innombrables combats avec une pléthore de monstres plus exotiques les uns que les autres dont le massacre en règle permettra de gagner en niveaux et en puissance, le jeu est très axé sur la gestion des objets, magiques ou non. Tout au long de la partie on rencontre des commerçants prêts à racheter les objets trouvés sur les monstres pour une bouchée de pain et à vous vendre des objets indispensables à prix d’or. Vu la quantité impressionnante d’objets que l’on trouve sur les monstres, on passe beaucoup de temps à effectuer du commerce pour vendre les armes inutiles et acheter les indispensables potions de vie et de mana. Ces potions sont consommées à un rythme effréné durant les combats (que l’on peut mettre en pause) où l’on doit sans cesse réalimenter les guerriers en points de vie et les mages en mana.

Au cours du jeu on est d’ailleurs très vite limité par la taille de l’inventaire des personnages, ce qui rend très utile l’achat d’une bête de bat. Le jeu a d’ailleurs beaucoup évolué de ce point de vue puisqu’en dehors de la mule il est possible d’acheter des scorpions géants, des élémentaires de glaces et d’autres monstres qui pourront non seulement aider à porter mais aussi donner un coup de main en combat. Le seul problème c’est que ces animaux sont assez chers. On passe donc beaucoup de temps à courir après l’argent dans le jeu, une bonne excuse pour ne pas passer à côté d’une caisse ou d’une barrique sans la défoncer pour tenter d’y trouver quelques pièces d’or.

Un air de déjà vu

Plus on joue à Dungeon Siege 2, plus on a une impression forte de déjà-vu. Mais la source d’inspiration ne semble pas tant avoir été la version 1 que le célèbre Diablo 2 de Blizzard. Gaz Powered Games a repris pratiquement tout ce qui avait fait le succès de ce jeu : l’arbre des compétences qui permet de doter le héros de super pouvoirs, le coffre qui reste à la ville pour garder les objets encombrants, la création d’objets par combinaison d’ingrédients (un peu comme le ‘cube Horadrim’), les téléporteurs qui se dévoilent quand on passe devant pour éviter de refaire le chemin, la régénération des monstres à chaque sauvegarde (et même plus rapidement ici), la possibilité de n’avoir qu’une seule sauvegarde par héros…

Gaz Powered Games se débrouillera avec Blizzard pour les notions de plagiat, mais il faut avouer que pour le joueur tous ces ajouts donnent vraiment l’impression de jouer à un Diablo 2 en 3D, avec l’avantage de gérer quatre personnages au lieu d’un et de pouvoir geler les combats (souvent très confus) pour donner ses ordres. Dungeon Siege 2 se paie même le luxe de nous offrir une progression moins linéaire que son aîné, avec beaucoup plus de quêtes annexes (même si celles-ci se résument souvent à chercher un objet). On pourra regretter l’aspect une peu ‘couloir’ des décors mais il y a beaucoup de passages secrets, de souterrains et surtout le niveau de monstres n’est pas toujours progressif. Il sera donc parfois fortement conseillé de différer la visite d’une partie d’un donjon en attendant que les personnages aient évolués et on trouve de temps en temps des créatures niveau 3 ou 4 qui vivent à côté de monstres niveau 22 ou 25 !

Le jeu propose également quelques innovations originales, comme ces ‘chants’ que l’on ne peut réciter que dans des lieux consacrés pour donner un pouvoir supplémentaire (et très temporaire) aux personnages. Ou encore ces lieux qui ne sont accessibles que si l’on est accompagné de certains personnages précis ou d’un certain niveau dans l’une des classes.

Le mot de la fin

Dungeon Siege 2, même s’il n’est pas graphiquement révolutionnaire (et même un  peu confus) est quand même une bonne surprise. En reprenant le meilleur de Diablo 2 et de sa précédente version, le jeu gagne en intérêt et en équilibre. Les stratégies de combat s’affinent avec l’utilisation des pouvoirs, dévastateurs mais longs à recharger. Les Quêtes très nombreuses offriront de longues heures de jeu et la grande variété des monstres permet de ne pas se lasser trop vite. Le positionnement libre de la caméra et la possibilité de mettre en pause durant un combat permettent de gérer assez facilement des conflits de masse qui peuvent vous confronter à 20 ou 30 monstres simultanément. Le livre de bord vous aidera à affiner vos stratégies face à certains types de monstres coriaces en offrant une référence de tous les monstres rencontrés qui évoluent dynamiquement au cours du jeu. Autant d’innovations servies par une interface assez simple (on regrette quand même de ne pouvoir cacher les fiches des héros qui prennent un quart de l’écran en 1024x768) et efficace.
Si vous aimez faire amoureusement évoluer un (ou plusieurs) personnages dans un environnement très riche en adversaires et en combats, Dungeon Siege 2 vous fera certainement passer un très bon moment. On regrette juste qu’un effort supplémentaire n’ait pas été apporté à ses graphismes.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Comme indiqué plus haut, le graphisme est bien amélioré par rapport à Dungeon Siege 1 mais reste très en-dessous de la concurrence actuelle, en tout cas si on zoom sur les personnages de près. Les animations sont en revanche assez correctes et les effets des sorts plaisants à l’œil. Heureusement, le jeu est généralement utilisé dans le zoom le plus large pour pouvoir appréhender plus facilement la zone de combat. Dans ce mode les graphismes donnent de bons résultats.

On regrette aussi la grande confusion au cours du combat et il n’est pas rare qu’un ennemi continue à vous taper dessus parce qu’il est placé carrément par-dessus l’un de vos héros ! Une meilleure gestion des collisions aurait été souhaitable. Enfin, il est regrettable qu’avec de tels graphismes l’action soit parfois saccadée avec une carte graphique qui parvient pourtant à afficher un Doom 3 ou un Half-Life 2 de façon parfaitement fluide !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1


Proposée avec des effets EAX totalement enveloppant, la gestion du son est tout à fait satisfaisante pour ce type de produit. Gaz Powered Games a de nouveau fait appel à Jeremy Soule pour la musique, mais celle-ci reste assez discrète durant le jeu et il ne subsiste pas de thème dont on se souvienne vraiment après une partie. Les effets sonores sont intéressants et on notera que tous les dialogues sont parlés. Dans la version anglaise que nous avions en test, les voix étaient bien jouées et très crédibles, renforçant l’immersion dans le jeu.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray


Le jeu ne propose pas vraiment de suppléments pour le moment, sauf si on considère comme tel la partie multi-joueurs. Dans celle-ci on peut revivre l’aventure à plusieurs mais uniquement en mode coopératif en réseau local ou par Internet. Un mode de jeu qui ne présente toutefois pas beaucoup d’intérêt dans ce type de jeu où les parties peuvent être très longues.

L’éditeur Microsoft Games annonce dans un futur proche la disponibilité d’un kit de développement qui permettra sans doute la création de modifications pour étendre un peu les parties solo et sans doute surtout multi-joueurs.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Multi-joueurs, modifications