Project gotham racing 3

Genre
Pays
France (2005)
Date de sortie
vendredi 21 octobre 2005
Durée
999 Min
Plateforme
Xbox360
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Jeu
Critique de Frédéric Beaufrere
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1


Depuis l’apparition de la licence Project Gotham Racing en 2001 sur la Xbox première du nom, Microsoft fait couler beaucoup d’encre numérique puisque l’éditeur osait marcher sur les plates bandes du très concurrent Gran Turismo proposé sur la console de Sony. Ce troisième volet développé par Bizarre Creations pour Xbox 360 est aussi le premier à proposer des graphismes en haute définition, c’est à dire en 720p. Une démonstration technologique bluffante, de ce dont est capable la console de nouvelle génération.

De la grosse artillerie

Oubliez les véhicules de petite catégorie, PGR3 tape dans les gros cylindres, les moteurs ronflants et les carrosseries à plusieurs centaines de milliers de crédits. Microsoft a entendu les joueurs et les critiques reprochant aux précédentes versions de Project Gotham Racing la pénibilité de progression au volant de véhicules trop peu puissants pour n’accéder aux premiers monstres qu’après de nombreuses heures de jeu. Cette fois, place aux gros cubes puisque le titre ne propose plus que des véhicules à forte réputation. Des voitures de rêve parmi les plus prestigieuses au monde et ce dès le départ de la première épreuve.

L'interface homme/machine

Si l'interface est sobre et sans fioriture excepté un petit effet 3D qui aurait mérité un peu d'approfondissement, la nouvelle version de PGR reste cependant fidèle à l’esprit de la série. Les menus sont clairs et permettent d'aller droit au but. On peut cependant se lasser des temps de chargement systématiques d'une quinzaine de seconde dès que l'on lance une épreuve... ou simplement que l'on décide de la redémarrer immédiatement juste après avoir fait 2 mètres sur le bitume, ce qui est plutôt inacceptable !

Les courses et les épreuves ne se disputant jamais plus d'une poignée de minutes tout simplement parce qu'on ne fait que 3 ou 4 tours ou que l'épreuve chronométrée est encore plus courte ou encore parce que le défi se joue sur quelques centaines de mètres, on s'aperçoit vite que ces temps de chargement deviennent relativement pénibles, mais il faut bien faire avec. Après tout si c'est là le prix à payer pour un jeu de cet acabit en haute définition, ce temps est excusable. L'avenir et les futures sorties de jeux nous diront si c'est finalement vers les développeurs qu'il faut que notre regard tourmenté se tourne.

Fidèle à la licence

Dans PGR3, il ne suffit pas d’arriver premier mais il faut savoir conduire avec style et audace. La gestion des Kudos qui gratifient vos prouesses de conducteur est donc toujours de mise et la gestion des crédits qui permettent d’acquérir de nouveaux engins au long de votre carrière de pilote est plus généreuse. Dès les premières parties, les crédits engrangés permettent de s’offrir de nouveaux monstres de la route qu’il n’est hélas pas permis de personnaliser autrement que part l’application d’une couleur à choisir dans une palette restreinte.

Votre garage ne pouvant contenir que 4 véhicules simultanément au départ, il est préférable de choisir judicieusement les voitures en fonction de leurs performances et de l’utilisation que vous souhaitez en faire (par exemple une voiture spécialement maniable pour les courses de cônes, une autre plutôt nerveuse pour les épreuves radar, un autre modèle pour les courses de rues et un autre pour les courses de pistes). Si vous flânez à la manière d’un FPS dans votre garage, vous y trouverez aussi deux bornes d’arcade vous permettant de vous détendre.

Pour engranger des points Kudos, place à l’audace : dérapages contrôlés, virages au frein à main, 360°, prise d’aspiration, décollage, tout est bon. Les Kudos donnent lieu à des bonus de crédits et de style qui vous classent sur le Xbox Live. Concernant les crédits, chaque épreuve peut être disputée à loisir parmi l’un des différents modes de difficulté. Plus la difficulté est élevée, plus l’épreuve nécessite un véhicule puissant et une conduite irréprochable et plus la prime de victoire est élevée. Ainsi, avec le temps, rien ne vous empêche de revenir disputer une épreuve pour laquelle vous n’avez qu’une médaille de bronze, en espérant cette fois décrocher l’or et les crédits qui vont avec. Ceci permet alors de s’offrir un nouveau véhicule ou de débloquer un prototype qu’il est alors possible d’acheter, etc.

23 championnats sont proposés et constitués de plusieurs épreuves chacun qui vont de la course (course de rue, élimination directe ou un contre un) à l’épreuve de style (défi cônes, défi dérapages, dépassements imposés, radar) en passant par des sessions chronométrées (tour infernal, course chrono, points de contrôles, temps vs kudos). Une variété sympathique qui permet d’apprendre à maîtriser les chevaux qui ne demandent qu’à s’exprimer sous le capot.

Contrôle et dosage en douceur

De la maîtrise il en faut pour doser correctement son accélération afin de ne pas perdre d’adhérence, pour doser son freinage et ne pas partir en vrille ou pour braquer/contre braquer efficacement sans perdre de temps à retrouver la trajectoire idéale. Le joueur est aidé pour cela par la grande souplesse du pad de la Xbox 360 dont les gâchettes permettent un dosage très précis sur l’accélérateur et le frein. En soignant la pression de vos doigts sur ces contrôles vous optimiserez grandement la qualité de votre conduite.

Le gameplay est étudié pour une prise en main immédiate et intuitive. Alors qu’une des deux joysticks permet de piloter, l’autre permet de jeter un œil dans toutes les directions pendant la course. Une sensation qui participe à l’immersion du joueur dans son siège baquet. Les contrôles sont bien pensés et les voitures peuvent être contrôlées au millimètre près dès les premiers tours. Le pilotage est par conséquent très agréable même s’il semble souffrir d’un peu de manque de nervosité, une sensation sans doute renforcée par un rendu sonore peu dynamique.

Un pilotage sans conséquences

Si les rétroviseurs partent en éclats et si les capots souffrent un peu dans leur design lors de chocs violents, il faut savoir que les voitures sont incassables et que le pilotage n’est jamais affecté par l’état du véhicule. Ni la direction, ni la puissance motrice ne sont diminués. Il n’est donc pas requis de piloter avec finesse et c’est là un point qui va faire souffrir les joueurs en ligne, trop souvent confrontés à des joueurs sans talent ni scrupules qui se comportent au volant comme dans un FPS, sans jamais que leur style de conduite « Bélier » ne soit sanctionné au niveau des performances de leur engin. L’audace et le style, prônés par PGR3, risquent vite de devenir synonymes de bousculade et éperonnage sur les pistes du Xbox Live.

Un comportement que l’on retrouve même dans l’IA du jeu. En effet, pendant les courses, n’attendez pas le moindre comportement de gentleman de la part des autres véhicules. Ceux-ci n’hésiteront pas à vous pousser ou vous faire partir en tête à queue, non pas volontairement, mais simplement parce que la trajectoire idéale définie pour chacun des concurrents est sur votre route.

Tous en Enzo

En quelques courses à peine (une quinzaine), il est possible d’atteindre un portefeuille permettant de s’offrir les véhicules les plus couteux du jeu comme l’Enzo de Ferrari tant les primes de victoire sont surdimensionnées. L’intérêt du mode solo en est cruellement affecté puisque dès lors, la course à la puissance ou  la lutte pour gagner quelques crédits permettant de s’offrir un véhicule de renommée supérieure à celui que l’on conduit disparaît complètement. Tout le monde peut rouler en Enzo sans passer plus de 2 heures dans PGR3. Les joueurs aguerris seront donc déçu que tout un chacun puisse accéder sans effort aux plus belles voitures, sans faire montre de réel talent dans les épreuves solo. Ce mode n’est cependant pas le seul et Dieu merci PGR3 dispose de surprises fort intéressantes qui redonnent de l’attrait pour peu que l’on dispose d’un compte Xbox Live Gold.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 720p
Format Cinéma
1.78:1


Une modélisation titanesque

Microsoft à misé sur un rendu inédit de l’environnement et un souci du détail jamais atteints. Project Gotham Racing a nécessité plus de 20 000 clichés et 10 heures de relevés vidéo pour chaque ville modélisée (Londres, New York, Tokyo ou Las Vegas). L'éditeur explique l’absence de Paris par les nombreux refus d’autorisation d'exploitation des clichés des façades de commerces, entreprises et autres. L’esprit français contestataire nous coûte au final de ne pas pouvoir courir des épreuves dans les rues de la plus belle ville du monde.

Côté bolides, 80 véhicules de rêve totalisant 80 000 polygones chacun (à titre de comparaison, le précédent opus disposait de voitures comptant 10 000 polygones chacune) sont modélisés à la perfection et disposent de la très attendue vue intérieure qui restitue l’intégralité du cockpit : tableau de bord aux cadrans pleinement fonctionnels, rétroviseurs intérieur et extérieurs, pare brise un peu sale et agrémenté de reflets, etc. C’est un pur bonheur que de jouer immérgé dans cette vue intérieure et constater que tout est géré sans saccade par la Xbox 360.

Une foule dynamique

Plus de 40 000 variantes de personnages et 100 animations contextuelles donnent vie à la foule. Des milliers d’observateurs situés sur les bas côtés observent, photographient, réagissent si vous effectuez une prouesse devant leurs yeux ou reculent avec effroi si vous accrochez un parapet ou une barrière de protection juste devant eux. Le nombre de personnages peuplant la ville et les abords du ciruit est impressionant.

Des couleurs naturelles et réalistes

Comme la modélisation du décor et des voitures, la colorimétrie a aussi été soignée dans Project Gotham Racing 3. Les couleurs y sont naturelles et le circuit du Nürburgring traduit particulièrement ce sentiment. Les autres sites comme New York ou Londres sont aussi de bons ambassadeurs de cette finition impeccable. Pour Las Vegas et Tokyo, les néons étant foison, il est plus délicat de parler de couleurs « naturelles » bien évidemment.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1


Bien que comme tout titre Xbox Project Gotham soit en Dolby 5.1, ici et contrairement à Need for Speed, le son des bolides ne semble pas à la hauteur des graphismes qui ont placé la barre assez haut il est vrai. C’est l’un des points faibles du titre.

On est en présence d’un son très synthétique, de bon aloi, mais aux résonnances synthétique quand même. Et pour cause : les développeurs ont opté pour l’intégration de 30 échantillons sonores dans le moteur de son de PGR3 ce qui, bien qu’étant huit fois plus que pour le précédent volet, reste une méthode de génération à la demande du bruitage moteur en fonction du bolide piloté et n’est pas un son pur, spécifiquement enregistré pour un véhicule donné.

Il en résulte un lot de bruitages moteurs un peu édulcorés, manquant parfois cruellement d’âme ou de ce petit quelquechose qui ferait qu’un technicien averti pourrait reconnaître à l’oreille la nature du moteur qui tourne. La comparaison avec les vrombissement de NFSMW très réalsites est donc défavorable à PGR3. Dommage. Mais il n’en demeure pas moins que le son du moteur reste crédible et affublé d’effets particuliers en fonction de la vue caméra choisie. En vue cockpit, le son légèrement étouffé ajoute au réalisme de la situation.

Le reste de l’environnement sonore est correct sans plus, tant au niveau des exclamations de la foule, des dérapages ou des chocs. La bande sonore qui accompagne Project Gotham Racing 3 est constituée de titres Electro, Rock, Alternatif, Indus, Classique, Bhangra, J-Pop ou encore Hip Hop dont on pourrait dire qu'ils n’ont rien à faire dans un jeu de compétition automobile. Mais Bizarre Creations a voulu s'inspirer d'EA en proposant de réelles pistes audio, tout en affichant le titre et l’interprète de chaque piste lorsqu’elle se lance.

Le pilote professionnel, utilisant une boite de vitesse manuelle, préférera mettre en sourdine la bande musicale pour ne rien manquer des tours moteurs qui aident à passer les rapports à l’oreille et au moment le plus opportun pour conserver une reprise énergique. Pour les autres, les titres proposés donneront un aspect plus arcade à PGR3, berçant les combos et les moissons de Kudos en musique.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray


Photo Reporter

Le mode photo est particulièrement sympathique. L’outil permet de réaliser à n’importe quel instant des clichés de votre bolide ou du décor ou autre simplement en mettant le jeu en pause. Vous pouvez alors promener votre appareil où bon vous semble, appliquer des effets et enfin saisir la beauté de l’instant présent pour que la photographie soit stockée. Ultérieurement, un menu dédié de PGR3 permet de jouer un diaporama de vos clichés. Dommage qu'on ne puisse exporter ces photos vers un support de stockage externe pour ensuite pouvoir les imprimer. 

Le mode photo est assez pousé puisqu’il permet divers effets spéciaux : rotation, zoom, réglage luminosité/contraste, ouverture, focus, effet sépia, réglage des couleurs, etc. De quoi se constituer une gallerie des exploits réalisés pour une diffusion ultérieure auprès de vos amis via l’interface multimédia de la console.

Carrière Xbox Live

Si vous disposez d’un compte Xbox Live Gold, l’intérêt de PGR3 est décuplé puisque vous pouvez alors vous confronter à la crème des pilotes de la planète et commencer à vous faire un nom sur le réseau en ligne. C’est alors une autre paire de manche qui donne lieu à des joutes en grosses cylindrées. Mais jouer contre des humains a aussi son revers de médaille : il faut savoir s’entourer de pilotes ayant une certaine classe et une certaine étiquette pour ne pas se retrouver pris dans une course d’auto-tamponneuses sans intérêt, entourés de garnements derniers du classement dont la seule consolation s’ils ne parviennent pas à vous envoyer dans le décor est de quitter la partie en cours avant le drapeau à damier pour éviter l’humiliation.

Les plus beaux événements sont ceux qui voient en piste de réels connaisseurs, maîtrisant tout de la trajectoire idéale, sachant accepter qu’on les dépasse quand ils manquent un rapport de vitesse ou qu’ils raccrochent un parapet pour mieux tenter de vous reprendre leur position initiale dans les règles de l’art, en grappillant centième après centième les dixièmes de seconde que vous leur avez volés. Ces sessions sont un pur plaisir et même lorsqu’on en sort non victorieux, on ne peut qu’avoir le plus grand respect pour les pilotes d’exception avec lesquels on vient de croiser le fer.

Et dans ce dernier cas PGR3 remonte dans l’estime. Le réalisme du rendu graphique et du modèle physique de gestion comportemental des voitures est un régal. On se prend à oublier qu’on est dans un jeu et l’on apprend de chaque défaite, on progresse à chaque podium et l’on brille parfois un instant au classement mondial des joueurs via Gotham TV.

Parcours perso

Parmi les nouveaux modes de jeu qui font leur apparition dans PGR3, la possibilité de créer des parcours personnalisés est une belle surprise. Cette section permet de créer de toutes pièces un parcours à tracer dans l’un des décors photo-réaliste proposé grâce à des checks points. PGR3 modélise alors le décor associé et vous permet d’inviter vos amis à disputer une épreuve sur un circuit inédit de votre cru. De même, vos amis pourront aussi vous proposer des tracés nouveaux qui renouvèlent le plaisir de jeu. Une façon de prolonger la durée de vie du tiitre après la carrière solo.

Gotham TV : le tour de force

Ceux qui ont déjà joué et battu quelques scores dans les salles d’arcades au milieu d’une foule en train de contempler cet exploit savent que jouer devant du monde ajoute ce petit supplément d’excitation qui change tout dans le comportement du joueur. Le film « Le prix du danger » ou encore « Running Man » restituent bien l’adrénaline et la folie qui s’emparent du joueur lorsqu’il est acclamé ou observé par ses semblables en plein exploit. Microsoft, en visionnaire, a retranscrit ces jeux du cirque en proposant ce mode de jeu via Gotham TV.

Microsoft a vu les choses en grand, très grand et propose avec Gotham TV un mode de jeu unique dans lequel chaque utilisateur de Xbox 360 muni du jeu peut devenir le spectateur d’une partie disputée par quiconque sur le Xbox Live ! Jusque 30 000 utilisateurs du Xbox Live peuvent assister aux courses Project Gotham Racing, de quoi motiver les pilotes en quête de gloire et de reconnaissance.

On imagine dès lors sans problème ou Microsoft veut en venir : a des retransmissions nationales ou mondiales de finales en direct sur le Live, des événements sportifs virtuels retransmis sur chaque console, transformant le jeu online en arène de combat. Via Gotham TV, tout observateur peut se placer à bord du véhicule d’un des concurrents et observer la course en choisissant ses caméras. Le plus bluffant est que rien de tout ceci ne nuit à la fluidité ni de la course, ni de la retransmission.

Pour celui qui participe en tant que pilote à la course en question, savoir que l’épreuve est retransmise sur une des chaines de Gotham TV et que 30 000 spectateurs potentiels sont en train d’observer l’événement ajoute du piquant à la course. Il n’est pas question dans ce cas de se comporter en amateur ou de passer pour un pilote exécrable. Bref, Gotham TV est une trouvaille géniale et marque une évolution irréversible montrant clairement le chemin à suivre pour l’avenir du jeu vidéo.

Gotham TV propose plusieurs chaines : la « chaine des amis » qui vous permet d’accéder rapidement à une retransmission des courses auxquelles participent les mais de votre liste de contacts Xbox Live ou encore la « La chaine des Héros » qui retransmet les exploits de la crème des crèmes des pilotes les mieux classés au niveau mondial sur le Xbox Live. Cerise sur le gâteau, un bandeau déroulant façon flash d’actualité scrolle horizontalement en bas de l’écran pour informer de l’exploit de tel ou tel autre joueur dans le monde sur tel ou tel circuit.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage