Made in USA

Genre
Pays
France (1966)
Date de sortie
jeudi 23 janvier 2003
Durée
131 Min
Réalisateur
Producteurs
Georges de Beauregard
Scénaristes
Jean-Luc Godard
Compositeur
Schumann, Beethoven, Godard
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
131 min
Nb Dvd
1


L'histoire

Paula Nelson enquête sur la disparition de son ami Richard Politzer. Elle arrive dans un hôtel de la ville d'Atlantique cité où elle rencontre Typhus, curieux personnage qu'elle finit par assommer. Paula se retrouve alors en compagnie de David Goodis qui écrit un roman, à côté du cadavre de Typhus en compagnie de sa petite amie que l'on retrouve plus tard assassinée. Paula poursuit ses investigations, rencontre des personnages plus étranges les uns que les autres, la police enquête…

 

Critique subjective

 

En 1966, sept ans après les débuts de la nouvelle vague et deux ans avant les événements de 68, la même année que "deux ou trois choses que je sais d'elle", Jean-Luc Godard réalise son 21ème film, "Made in USA", avec un très faible budget. Alors que le système hollywoodien, l'usine à rêve est en pleine décadence, Godard réalise un film policier, "un film de Walt Disney, joué par Humphrey Bogart, donc un film politique", dit le personnage d'Anna Karina, et pose un regard sur la société française de l'époque (La guerre d'Algérie est encore dans tous les esprits, ainsi que l'affaire de l'assassinat de Mehdi Ben Barka), dans un déluge d'images et de sons, en bouleversant tous les codes cinématographiques. Made in USA est un film qui ne laisse pas indifférent. Déroutant, déconcertant, difficile à appréhender, étrange et fascinant à la fois, par son côté expérimental, par sa mise en scène anticonformiste, les cadrages inhabituels, la diction automatique de certains personnages, les procédés de répétition.

 

Dans Made in USA, les références au cinéma policier d'outre-Atlantique foisonnent, on y trouve des armes, des chapeaux, des verres de Whisky, l'action se passe dans un ville nommée Atlantique Cité, les personnages ont des noms américains (Paula Nelson, Widmark, David Goodis). Des personnages déshumanisés qui tentent de communiquer par tous les moyens, mais sans réellement se comprendre. Les hommes tentent de sortir de leur solitude, alors que les femmes veulent offrir de l'amour. La communication est d'avance vouée à l'échec, les mots qui tentent d'exprimer une pensée consciente, trahissent automatiquement celle-ci, et la transmission orale est systématiquement brouillée par des déluges de bruits, sonneries de téléphone, bruits d'automobiles, d'avions, qui rendent inaudibles les dialogues. "les phrases sont des paroles inutiles ou vides". Godard, par un aparté, s'étend sur les mots, leur puissance d'évocation, les phrases et leurs significations dans un inventaire à la Prévert (scène du bar), Godard, maître es citations et références littéraires, avec les dernières répliques entre David Goodis (Yves Alfonso) et Paula Nelson (Anna Karina), où Paula récite un poème de Raymond Queneau (l'explication des métaphores). David Goodis tape laborieusement à la machine un roman qu'il appelle lui-même "Roman inachevé" (Aragon). C'est parfois dans une bible que se cachent les pistolets des films américains, ici Paula Nelson dissimule le sien dans un dictionnaire Larousse mutilé. Les discussions politiques (discussion entre Philippe Labro et Anna Karina, discours de Waldeck Rochet sur une bande magnétique) préfigurent la période d'engagement des futurs films de Godard.

 

Même si Made in USA peut paraître déconcertant, déstabilisant, il faut appréhender ce film avec un autre regard, en s'éloignant du cinéma classique. Ne pas hésiter à le revoir, et y découvrir une œuvre très riche.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Made in USA est un déluge de couleurs, un grand soin y a été apporté lors de la mise en scène. Ces couleurs sont parfaitement rendues par une image très correcte qui n'a pas souffert du temps.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
En mono d'origine, la bande son n'est pas d'une qualité excellente, en raison du peu de moyens dont disposait Godard à l'époque pour ce film. Mais la qualité sonore n'est pas un obstacle, loin s'en faut.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
14 min
Boitier
Amaray


L'écran d'accueil s'ouvre sur un magnétophone qui diffuse un discours du parti communiste, qui revient au cours du film comme un leitmotiv.

Notez que ce film n'est pas chapitré.

 

Filmographie

Sont présentées les filmographies de

- J.-L. Godard

- D.E. Westlake (qui publia sous le nom de Richard Stark le livre dont est extrait le film)

- Anna Karina

- Jean Pierre Léaud

- Yves Alfonso

 

Affiches et photos

 

Bande annonce (1'30)

La bande annonce originale de Made in USA, réalisée par JLG, hors norme elle aussi, totalement silencieuse, surprenante. Un petit bijou à ne pas manquer.

 

 

Présentation de Patrick Raynal (4'40)

Le directeur de la collection Série Noire présente le film Made in USA cite un texte de Jean Luc Godard qui parle de son choix d'un film policier, extrait de "Histoire du cinéma". Suit alors une brève analyse du film très instructive, ainsi que quelques mots du livre de Richard Stark dont est tiré Made in USA.

 

Interview de Anna Karina (9'41)

Dans cet entretien, l'actrice parle de l'histoire de sa collaboration avec Jean Luc Godard, les techniques de travail du réalisateur. Intéressante interview, agrémentée de quelques anecdotes.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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