Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
92 min
Nb Dvd
2
Le cinéma Anglais excelle quand il traite de la détresse de certain de ses concitoyens. Miroir de leur époque le cinéma des Ken Loach, Stephen Frears et autre Stephen Daldry, agit souvent comme un choc émouvant, au pouvoir universel, une détresse si intense dans un monde chaotique si proche de nous, qu'il finit par nous suivre longtemps après la projection. L’histoire de ces 5 personnages, qui à force de chômage, décide de monter un numéro de Strip Tease, malgré leurs physiques parfois trop ordinaire, a conquit le monde entier. Impossible de ne pas s’identifier à ces personnages dont le combat quotidien se passe au-delà des nécessités pécuniaires, mais plutôt pour un honneur, une fierté que la vie leur a volé en les privant d’un travail. Chacun d’eux, voit son combat évoluer tout au long de l’aventure, l’un cherche désespérément a retrouver sa fierté face à un fils, trop jeune pour comprendre les errements de son père, l’autre cherche à retrouver l’amour de sa femme qu’il craint d’avoir perdu en même temps que son travail. Tous ces personnages agissent comme une sorte de double qui nous oblige inconsciemment à nous poser la question de savoir quelle serait notre attitude dans leur cas, rendant le Strip-Tease secondaire.
Bien évidemment l’interprétation y est pour beaucoup dans cette pure réussite, a commencer par Robert Carlysle, qui mène de front cette histoire. Avec la simplicité d’un Charlot, il navigue habilement dans cette aventure, avec nonchalance, il impose son jeux, ni trop excessif, ni trop retenu. Mais bien évidemment il serait parfaitement réducteur de ne limiter le film qu'à sa seule interprétation, les autres acteurs font des merveilles, en particularité Mark Addy, dont la simplicité de jeux illumine joyeusement l’écran. Ne cessant jamais de slalomer entre comique et émotion.
Il serait aussi injuste, de ne pas saluer la mise en scène de Peter Cattaneo, qui à l’image de Ken Loach, utilise l’environnement des personnages comme élément principal de son histoire. Il n’accentue jamais les traits de ses héros, afin de toujours les lier dans une même osmose sans jamais les confondre. Chaque personnage possède ses propres doutes, son propre combat, mais fait de toute façon partie intégrante de l’univers crée par le réalisateur. L’usine, l’ANPE, la ville souvent désertique (un peu comme dans la série Chapeau Melon et Bottes de cuir), autant d’ingrédients minimalistes qui renforcent encore la brutalité des sentiments. Une mise en scène souple qui à l’image de « Billy Elliott », laisse aussi de la liberté aux comédiens qui finissent par exceller dans les silences.
Un succès mérité donc pour ce film, qui n’avait pas encore bénéficié de traitement à la hauteur de sa réussite. C’est donc chose faite à présent, avec une édition prestige qui nous permet de redécouvrir l’une des plus belle réussite du cinéma Anglais de ces dernières années. A ne pas manquer.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une très belle image, même si l’on peut regretter quelques grains dans certaines scènes comme celles dans l’usine. Les couleurs des projecteurs ont aussi tendance à saturer, sans que cela ne gêne pourtant le plaisir du spectacle.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1
En Anglais comme en Français le film vous est présenté soit en 5.1 soit en DTS, ce qui vous permettra de profiter pleinement des ambiances musicales de ce film, et ainsi de plonger encore un peu plus dans l’univers particulier de ses personnages.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
120 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Lorsque l’on dit Edition Prestige, forcément on s’attend à être surpris par la profusion de bonus. C’est bien évidemment le cas pour « The Full Monty » Version Intégrale. On s’attend aussi à une certaine qualité dans ces bonus. Et bien c’est aussi le cas. Il faut souligner d’abord le respect incontournable de l’œuvre, et surtout de ses propres origines. Ainsi sur le disque 1, après avoir pris du plaisir en visionnant le film, on peux se régaler des 10 scènes coupées, qui sont pour certaines des extensions de certaines incluses dans le film. Cela renforce le message du long métrage. Les commentaires audio du réalisateur et du producteur permettent de mieux comprendre la démarche de création de « Full Monty ». Le tout se termine par les différentes bandes annonces.
Sur le Disque 2, 4 documentaires nous sont proposés : -Le développement dans lequel on apprend qu’à l’origine de ce projet il y avait un producteur Uberto Pasolini, dont l’idée de mettre en chantier ce scénario surprenant, titillait depuis longtemps, et surtout qu’il pressentait Ken Loach pour le réaliser. Ce dernier n’étant pas disponible, il s’adressa donc à Peter Cattaneo. Le deuxième documentaire traite de la production du film avec des chapitres aussi important que le choix de la ville, ou encore le choix des morceaux musicaux, et le cheminement suivi par Anne Dudley, pour faire la bande originale.
Le troisième documentaire est de loin le plus surprenant, puisqu’il traite du succès (imprévisible ?) et de ses conséquences à savoir les produits dérivés, la comédie musicale etc… Enfin un documentaire très intéressant sur le cinéma Britannique des années 90, ou plus précisément sur les problèmes rencontrés par des professionnels en manque de succès, d’identité, de moyens etc… Ce dernier étant de loin le plus intéressant des quatre.
En conclusion, une édition prestige qui ne vole pas son appellation, et dont beaucoup d’éditeurs devraient prendre exemple.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage