Synopsis
Le docteur Michael Hunter est un psychologue des plus réputés. Pourtant, toute son expérience ne lui a pas suffi à éviter le pire pour son propre fils, Kyle, qui s'est suicidé…
Après cet effroyable drame, Michael n'a plus réussi à se regarder en face, sa femme l'a quitté et même sa fille, Shelly, s'est éloignée de lui.
Quelques années plus tard, une de ses anciennes élèves, Barbara, force sa retraite et lui parle du cas de Tommy, un adolescent qui échappe à toute tentative d'analyse et déroute ceux qui cherchent à le cerner psychologiquement…
Dès la première rencontre, Michael va se trouver impliqué bien plus qu’il ne l’aurait souhaité. Tommy est effectivement un cas fascinant, son passé extrêmement traumatisant en fait un être à part, et surtout il rappelle Kyle par bien des aspects…
En découvrant peu à peu Tommy, Michael s’approche de ses propres remords, mais aussi d’un terrible secret…
Qui, des deux, analyse le mieux les faiblesses de l’autre ? Pourquoi Tommy se rapproche-t-il discrètement de Shelly ? Pourquoi manipule-t-il tous ceux qui l’entourent ?
Soutenu et aidé par Barbara, Michael est décidé à percer le mystère. Une chose est certaine : pour sauver tout ce qui est menacé, il faudra bien davantage que de la psychologie…
Critique subjective
Du réalisme avant tout
Sous le silence (The Unsaid) est un
thriller qui se veut ancrer dans la réalité et qui veut traiter de problèmes modernes, qui hantent notre société : la pédophilie.. Que ce soit la lumière, les décors ou même le maquillage, tout a été soigné pour recréer un environnement naturel.
"Le contraste entre cette normalité et la force des situations et des sentiments en jeu rend le film encore plus prenant", explique le réalisateur
Tom McLoughlin.
Débutant par un drame familial : le suicide du fils, il se transforme peu à peu en thriller. Le suspens est avant tout du au talent de Tommy (Vincent Kartheiser) qui retranscrit parfaitement toutes les nuances de son personnage..
Le tout est filmé de façon assez réaliste, parfois même à la limite du documentaire. Attention certaines scènes sont assez difficiles à supporter, mais restent nécessaires pour comprendre le traumatisme des personnages. " La première victime de tommy, c’est lui-même ", observe Vincent Kartheiser, qui incarne ce jeune homme gravement perturbé. " Il est prisonnier de ce qu’il est. Il n’a plus d’espoir. Tout ce qu’il peut faire, c’est durer un peu plus longtemps sans être découvert. S’il arrive à sortir de son foyer de placement, alors il sera libre.
Cette liberté est son dernier enjeu. Au fond de lui, il sait parfois qui il est, mais il ne peut rien y changer. Celui qui peut le percer à jour est aussi le seul qui a une chance de la sauver. " Le jeune comédien ajoute : " Tommy est malade, ce qui ne l’empêche pas d’être intelligent. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est si dangereux. "
Un duel Psychologue patient Michael et Tommy sont assez proches, Tommy fait tout pour manipuler son docteur, mais ce dernier représente une réelle menace pour le premier.
Il faut souligner la performance d'acteur de Vincent Kartheiser qui est extraordinaire. Il est attachant, nous inspire de la pitié et en même temps nous flanque la chair de poule.
Andy Garcia est lui-même, son physique évoluant en même temps que l'état d'esprit de son personnage, rongé par les remords et les secrets. " Le docteur Hunter est un homme brisé ", explique
Andy Garcia, son interprète. " Le suicide de son fils n’est pas seulement un drame absolu, c’est aussi la remise en cause de sa vocation de psychologue. Il n’a pas su le sauver. Il ne se le pardonne pas. Lui sait quelle a été sa véritable erreur, c’est son secret. Il ne veut plus jamais avoir de patient en analyse. Ce qui le fait venir vers Tommy, ce n’est pas une curiosité professionnelle, c’est la ressemblance avec Kyle. Avec ce garçon, il retrouve des émotions de père, des problèmes aussi. "
" Avec ce rôle ", confie Tom McLoughlin, "
Andy Garcia joue sur toute l’étendue de son registre. C’est un parcours que suit son personnage. Il est au sommet, il tombe au plus profond et doit remonter. Il va de la naïveté au désespoir, de la tendresse à la colère et des certitudes aux doutes.
Un dernier mot
Une bonne soirée cinéma en perspective. C’est le genre de film dont il ne faut absolument pas divulguer la fin sous peine de gâcher le plaisir de ceux qui ne l’ont pas encore vu.
On pouvait craindre le pire avec la présence de 4 pistes de son lourdes en giga-octets. Mais non, la compression est parfaitement maîtrisée, les contrastes aussi. Et l’image a une certaine profondeur sans grouillement dans les arrières plans. Bref, un Dvd de qualité.