Camping à la ferme

Synopsis

 

Six jeunes en difficulté de la banlieue parisienne débarquent au fin fond de la campagne française, escortés par leur éducateur. Ils doivent montrer leur bonne volonté en effectuant des travaux d'intérêts généraux décidés par la pétillante juge d'application des peines, qui veut ainsi leur donner une dernière chance. Entre le portable vissé à l'oreille de l'un, le pit-bull de l'autre ou encore les prières musulmanes du troisième, ces adolescents vont bouleverser la vie paisible du petit village.

 

Critique subjective

 

A l’origine, le scénario est écrit par le sociologue et romancier Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'Egalité des chances. Celui-ci veut absolument montré un autre visage des banlieues ainsi que des jeunes qui y habitent, et il ne voit pas d’autres alternatives que d’écrire une comédie populaire mélangeant à la fois satire sociale et humour.

Le scénario écrit, la production n’a plus qu’à chercher le réalisateur. Jean-pierre Sinapi, auteur de l’excellent vivre me tue (2003) est alors choisi pour mener à bien le projet.

Il ne reste plus qu’à trouver les six jeunes de banlieue qui accompagneront Roschdy Zem, Julie Gayet et les autres dans l’aventure. Et c’est là que ça se gatte…

 

Qu’on se le dise, Camping à la ferme aurait pu être un très bon film et profiter au maximum des possibilités du scénario, qui au départ n’est si catastrophique que ca. Mais au final, c’est un film mou, qui oppose systématiquement les jeunes et les bouseux, la campagne et la banlieue. Ce qui est particulièrement énervant, ce sont les dizaines de clichés qui gâchent véritablement la progression du scénario. Ainsi, les jeunes de banlieue fument de la marijuana, parlent comme des gamins d’école primaire et ne comprennent rien à rien. Quant aux villageois, ils sont soit fachos, soit totalement débile. De plus, les jeunes sélectionnés directement dans les banlieues ne sont pas acteurs et cela se voit parfaitement à l’écran ; Pour l’anecdote, le tournage fut chaotique, notamment à cause de la mauvaise ambiance qui régnait sur le plateau. Honnêtement, cela se ressent tout au long du film.

 

Reste cependant l’excellente performance de Roschdy Zem, qui n’a plus rien à prouver, ou Nadine Marcovici dans le rôle de la mairesse, en quête de pouvoir afin de gagner les prochaines élections. Mais cela n’est pas suffisant pour sauver un film, qui d’un premier abord était plutôt aguichant.

 

Conclusion

 Camping à la ferme est très décevant. Partant d’une bonne intention (mélanger faits sociaux et humour), le scénario est à l’image du film : une vision fermée d’une France rétrograde qui traite maladroitement un sujet riche.   

Studio canal nous livre un transfert efficace sans vraiment de défauts. Les paysages de la campagne Lyonnaise sont superbes et les couleurs plutôt bien restituées. Mais cela étant dit, il faut avouer que la qualité de l’image ne rattrape pas le film. 

Le dvd comprend deux pistes audio : une 5.1 et une simple 2.0. Autant le dire tout de suite, la 5.1 n’a pas vraiment d’utilité. Les enceintes arrières sont peu utilisées, et la spatialisation pas du tout convaincante. La piste stéréo est à privilégier pour votre installation Home cinéma, même si cela reste décevant.

Making-of : Un Making-of sans grand intérêt.

 

Documentaire « les lascars » : Raconté par Roschdy Zem, ce documentaire vaut à lui seul l’achat du dvd. Le réalisateur revient sur les trois semaines de tournage et les six jeunes parlent avec sincérité leur ressenti sur le film.

 

Bandes-annonces : Diverses bandes annonces du film et d’autres œuvres.