La rançon de la peur

Titre Original
Milano odia : la polizia non puo sparare
Genre
Pays
Italie (1974)
Date de sortie
lundi 5 juin 2006
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Luciano Martino
Scénaristes
Ernesto Gastaldi
Compositeur
Ennio Morricone
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Italien
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Trois criminels enragés kidnappent Marilù, la fille d’un homme riche, afin d’obtenir la rançon qui leur permettrait de changer d’existence.

Critique subjective

Imaginez que le contexte de mai 68 se soit radicalisé et que la situation sociopolitique ait dégénéré de manière très violente, plongeant le pays dans le chaos et la peur pour plusieurs années. C’est, en substance, ce qui s’est produit en Italie au début des années soixante-dix ; ce furent les années de plomb. En trois mots : corruption, mafia et terrorisme (ce dernier se taillant la part du lion). Produisant trois cent films par an, l’industrie cinématographique transalpine fait écho à la situation à travers une vague de polars durs, les poliziotteschi. Parmi ceux-ci figure en bonne place La rançon de la peur (Milano odia : la polizia non pro sparare), un titre réalisé par Umberto Lenzi en 1974.

Passé notamment par la case giallo (La queue du scorpion, L’homme sans mémoire), Ernesto Gastaldi est le scénariste incontournable de l’époque (117 de ses scénarios ont été adaptés à ce jour, majoritairement pendant cet âge d’or du cinéma de genre italien), il est donc chargé de rédiger le script de La rançon de la peur par le producteur Luciano Martino. Après un braquage de banque et une poursuite automobile, le scénario nous narre l’enlèvement d’une jeune femme riche (Marilù) par trois malfrats persuadés d’avoir trouvé le secret du kidnapping parfait (ils ont prévu d’avance de tuer l’otage !). Milano odia se focalise sur l’épopée barbare des trois ravisseurs mais surtout sur la montée en puissance de leur leader : Giulio Sacchi. Petit criminel révolté, Sacchi est une vraie teigne incarnée avec brio par un Tomas Milian à fleur de peau. Face à la folie psychopathe de Giulio Sacchi se dresse un monolithique commissaire de police joué par Henry Silva, acteur au visage buriné vu dernièrement dans le Ghost dog de Jim Jarmusch.

Capitalisant sur un mémorable défilé de trognes mal dégrossies (voir le début du métrage) et une bande originale composée par un Ennio Morricone au meilleur de sa forme, Umberto Lenzi signe une réalisation efficace aux visuels 70 réjouissants (en particulier des nocturnes très sombres). Cinéaste de l’extrême (cf. ses films de cannibales), Lenzi n’y va pas de main morte lorsqu’il s’agit de verser dans la violence crue et se complait à centrer le métrage sur les méfaits des truands (l’enquête policière n’occupe qu’une place minime en comparaison). Ne reculant devant rien, nos trois criminels n’accordent aucune importance à la vie d’autrui et n’hésitent pas à massacrer toute une famille, fillette comprise. Dans une atmosphère respirant les années de plomb, Lenzi dénonce les failles du système judiciaire par l’intermédiaire de ce policier (Silva) obligé de transgresser les règles pour pouvoir s’offrir un semblant de justice.

Verdict

Apre et nerveux, tendu et imprévisible, Milano odia est l’un des fleurons du poliziotteschi, un genre ici poussé dans ses derniers retranchements.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image satisfaisante mais non exempte de défauts. Si les couleurs sont bien restituées (les scènes de nuit sont très bien gérées) et que la compression se révèle sans anicroche, on regrette un léger manque de piqué et la présence de petites imperfections sur la pellicule. Quant au grain, il confère un cachet agréable au métrage plus qu’il ne lui porte préjudice. Au final, rien de scandaleux car l’on se doute bien que les masters disponibles, âgés, ne devaient pas être estampillés THX.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Italien
2.0
Français
2.0
Un Dolby Digital 2.0 correct mais perfectible. Si les deux pistes (en italien et en français) offrent un bon confort audio, elles manquent parfois un peu d’ampleur. Le tonus est en revanche au rendez-vous, tout comme un bon dosage entre dialogues, effets et musique. On optera pour une version originale qui nous épargnera des doublages français anciens.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Digipack


 

- Commentaire audio de Ernesto Gastaldi : « Modéré » par Frederico Caddeo, ce commentaire nous donne à entendre un Gastaldi bavard et enjoué qui, sa bonne mémoire aidant, se remémore moult éléments qui intéresseront le cinéphile féru de genre italien.

- Ray Lovelock acteur sur Milano odia (20 minutes) : Relativement intéressant, ce supplément permet à l’acteur de revenir sur son implication dans le film, son personnage, sa collaboration avec le reste de la distribution (notamment Tomas Milian), le contexte violent des années de plomb et l’accueil du film (succès populaire mais pas critique).

- Fiche technique.

- Filmographies.

- Galerie photos.
Bonus
Livret
Bande annonce
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