Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1
L’histoire
Exaspéré par l’explosion des actes crapuleux, le commissaire Tenzi doit se résoudre à employer des méthodes peu orthodoxes et à bafouer la loi pour mettre les criminels sous les verrous.
Critique subjective
Deux années après La rançon de la peur, Umberto Lenzi revient au polar urbain avec Brigade spéciale (Roma a mano armata). Nous sommes en 1976 et le film est toujours tourné dans le lourd contexte des années de plomb, une sombre époque qui durera plus d’une décennie. Il est intéressant de mettre en parallèle les deux métrages de Lenzi tant le second, plus axé sur le personnage du policier (on se souvient que Milano odia se focalisait sur les méfaits d’une bande de truands), apparaît comme le complément, voire le négatif du premier.
Rédigée par le célèbre Dardano Sacchetti (un scénariste qui oeuvra notamment pour Argento, Bava et Fulci), l’histoire de Roma a mano armata reprend une idée chère à l’époque et selon laquelle la police ne disposait pas des moyens légaux nécessaires pour lutter efficacement contre la criminalité d’alors (hold-up et actes terroristes étaient légion). Evoquée en sous texte à la fin de La rançon de la peur, cette thématique est ici abordée de plein front puisque l’on découvre des policiers prisonniers d’un étroit carcan de règles judiciaires que les malfrats semblent mieux maîtriser qu’eux. C’est d’ailleurs un point de désaccord entre le commissaire Tenzi et sa compagne, une psychologue travaillant pour les tribunaux qui voit d’un mauvais oeil son policier de mari se radicaliser et user de méthodes expéditives. Bénéficiant de personnages plus étoffés qu’à l’accoutumée, Brigade spéciale oppose un bon et un méchant diamétralement opposés. Au malfrat tordu physiquement (il est bossu) et psychologiquement (Moretto est sournois en diable) que joue un Tomas Milian habité (on pense à Klaus Kinski) s’oppose le noble commissaire Tenzi incarné par un Maurizio Merli solennel.
Moins violent que Milano odia (on relève quand même une sordide scène de viol), Roma a mano armata n’en est pas moins efficace, loin de là. Affichant un rythme enlevé, le métrage est mené tambour battant. Composant avec un budget réduit et un tournage de quelques semaines (la norme pour les polars italiens des seventies), Umberto Lenzi parvient à mêler adroitement figures imposées (braquage, poursuite automobile) et scènes plus originales (mention spéciale au superbe final dans l’entrepôt). Alliée à la mise en scène de Lenzi, l’excellente musique de Franco Micalizzi magnifie l’ambiance urbaine du métrage et ajoute une dose de tension à l’ensemble.
Verdict
Réussi à tous les niveaux, Brigade spéciale constitue indéniablement l’un des titres les plus remarquables du poliziotteschi.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une qualité vidéo qui tutoie le sans faute. Si l’on excepte quelques minimes scories sur la pellicule, le master frise la perfection avec un contraste étonnant pour un film de 1976, une photographie parfaitement restituée à l’écran (très bonne colorimétrie) et une compression qui survole le métrage en mode furtif. Rien à redire (ou presque).
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Italien
2.0
Français
2.0
Deux pistes Dolby Digital 2.0 de très bonne tenue. Moins puissante que la piste française, la VO italienne fait tout de même montre d’une dynamique honorable à laquelle viennent s’ajouter une précision appréciable et un mixage de qualité. Si les doublages français ont leurs fervents défenseurs, on est en droit de les trouver un peu vieillots, à vous de vous forger un avis sur la question.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
25 min
Boitier
Digipack
- Commentaire audio de Dardano Sacchetti : Répondant aux questions de Frederico Caddeo, le scénariste évoque tous les éléments du métrage, de son écriture à son accueil par le public. Passionnant, ce supplément nous apprend notamment que Sacchetti écrivit le script d’un seul jet, consommant pour ce faire onze paquets de cigarettes et deux bouteilles de vodka en un laps de temps très réduit (une soirée, une nuit et une matinée) !
- Portrait de Dardano Sacchetti (25 minutes) : Prolixe, Sacchetti revient sur ses influences (dont sa passion pour la littérature), son entrée dans le monde du septième art et, plus généralement, sur la place du scénariste dans le cinéma italien.
- Fiche technique.
- Filmographies.
- Galerie.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

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Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage

Fiche technique