La forteresse cachée

Titre Original
Kakushi-toride no san-akunin
Genre
Pays
Japon (1958)
Date de sortie
mercredi 21 juin 2006
Durée
139 Min
Réalisateur
Producteurs
Yoshirô Muraki
Scénaristes
Akira Kurosawa, Shinobu Hashimoto, Ryuzo Kikushima, Hideo Oguni
Compositeur
Masaru Satô
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Japonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
139 min
Nb Dvd
2


L’histoire

Afin de refonder le clan Akizuki, une jeune princesse tente de gagner un territoire allié, escortée par un guerrier hors pair et deux paysans cupides et maladroits.

Critique subjective

Film d’aventure saupoudré de western, La forteresse cachée apparaît comme une bouffée d’air dans la filmographie de Kurosawa. Le film succède en effet à deux titres sombres, Le château de l’araignée et Les bas fonds (tous deux tournés en 1957) et précède un métrage au ton grave, Les salauds dorment en paix (1960). Changement de registre donc et passage au divertissement à grand spectacle avec cette production ambitieuse (décors monumentaux et figuration importante sont de la partie) qui, au moment de sa sortie (nous sommes en 1958), était le plus gros budget du cinéma japonais.

Célèbre pour avoir été l’une des sources d’inspiration de Star wars (ce qui n’est guère étonnant quand l’on sait Lucas friand du cinéma de Kurosawa), le scénario de La forteresse cachée met en scène une jeune princesse chargée de refonder son clan. Pour ce faire, elle devra transporter de l’or jusqu’à un territoire allié, aidée par son fidèle général et deux pieds nickelés. S’il possède quelques touches d’humour, le script est surtout bâti sur les péripéties du voyage et l’opposition entre les personnages principaux. Hyper charismatique, Toshiro Mifune campe fièrement le personnage du général Makabe Rokurota, un homme d’honneur qui « suinte la loyauté ». Muet dans un premier temps (c’est ainsi que Kurosawa présente les plus nobles personnages du film), Rokurota saura tirer profit de l’avidité de deux paysans dont il fera ses larbins, pour le meilleur et surtout le pire. Ce sont ces deux idiots mémorables qui confèrent au métrage tout son côté comique. Pauvres hères à qui la chance semble enfin sourire, Matashichi et Tahei ne manquent jamais une occasion de gaffer, éveillent les soupçons et trouvent toujours la « bonne » idée qui va mettre tout le monde dans le pétrin.

Admirateur de John Ford, Akira Kurosawa utilise pour la première fois le cinémascope, un format alors mal perçu dans le cinéma nippon. Rigueur du cadrage (quel sens de la mise en place), élégance de la mise en scène et photographie magnifique subliment un scope qui prend ici toute son ampleur. Et Kurosawa de faire montre de toute sa maestria visuelle, entre petits riens qui font les différence (la présence silencieuse de Mifune dans ses premières apparitions, le plan hautement symbolique du visage de la princesse sur le drapeau du clan Akizuki) et scènes grandioses (l’escalier gigantesque renvoyant au Cuirassé Potemkine, le combat à cheval, le duel à la lance ou encore la fête du feu).

Verdict

Remarquable film d’époque où l’aventure s’écrit avec un grand A, La forteresse cachée est l’un des meilleurs films de l’empereur du cinéma japonais. Plus de quarante années après sa sortie, il n’a pas pris une ride. Du grand art.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Ayant bénéficié d’une restauration pointue, l’image du film retrouve tout son éclat d’antan. Grâce au travail d’orfèvre réalisé sur le master, on redécouvre le film dans un état optimal. Le piqué est admirable, les visuels propres et le noir et blanc parfaitement étalonné. Evoquer les infimes et très rares imperfections serait mesquin. Considérons donc la copie comme parfaite.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
1.0
Un mono restauré (VO uniquement) de très bonne facture. Plutôt que de se lancer dans un remixage hasardeux, l’éditeur a fait le choix de restaurer le mono d’origine. Grand bien lui en a pris car mieux vaut cela qu’une bande son artificiellement remaniée s’évertuant à répondre aux critères techniques d’aujourd’hui. Avec une bonne dynamique et un rendu précis, on voit assez mal comment le son d’un métrage de 1958 pourrait être supérieur.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
97 min
Boitier
Digipack


 

- Bande annonce (4 minutes).

- Liens Internet.

- Kurosawa et le cinémascope (41 minutes) : Si le réalisateur, les acteurs et les techniciens reviennent sur les conditions de tournage (les nombreuses anecdotes sur les colères de Kurosawa valent le détour), ce supplément est avant tout centré sur l’utilisation du scope par Akira Kurosawa. Les bonus DVD étant rarement axés sur de purs aspects techniques de mise en scène, on ne peut que s’en réjouir.

- Kurosawa Jidai-Geki style 1950 - 1958 (26 minutes) : Trois des plus grands films du maître (Rashomon, Les sept samouraï, La forteresse cachée) sont ici passés en revue. On en apprend beaucoup sur les choix visuels de Kurosawa et les techniques employés par le sensei sur les tournages. Passionnant.

- Kurosawa les legs du Jidai-Geki (26 minutes) : Interviews croisées de Takashi Koizumi (ancien assistant de Kurosawa) et de Shiro Mifune (comédien et film du grand Toshiro) où sont évoqués les méthodes de travail de Kurosawa et Après la pluie, le film rendant hommage au maître.

- Galerie photos.

- Filmographies : Akira Kurosawa, Toshiro Mifune, Takashi Shimura.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage