L'ange ivre

Titre Original
Yoidore tenshi
Genre
Pays
Japon (1948)
Date de sortie
vendredi 3 novembre 2006
Durée
94 Min
Réalisateur
Producteurs
Sojiro Motoki
Scénaristes
Akira Kurosawa
Compositeur
Fumio Hayasaka
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Japonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
94 min
Nb Dvd
2


L’histoire :

Dans le Japon d’après guerre, un médecin va tenter d’aider un jeune yakusa atteint de tuberculose.

Critique subjective :

Septième film d’Akira Kurosawa, L’ange ivre est le premier long-métrage que le cinéaste considère comme « personnel ». Si la filmographie du réalisateur était déjà bonne jusqu’alors, force est de constater qu’elle va en effet passer à la vitesse supérieure à partir de ce titre charnière. L’année 1948 marquera ainsi, en quelque sorte, les débuts du « grand » Kurosawa.

Plantons le décor. Japon d’après guerre. Nous sommes dans les bas quartiers, le marché noir bat son plein. La chaleur, humide, est étouffante. Les moustiques sont légion, la saleté omniprésente dans les rues. Au milieu des misérables bâtisses, à un emplacement où l’on s’attendrait à trouver un square, il y a cette grande mare putride qui bouillonne comme une soupe, plaie nauséabonde et crasseuse au milieu d’un décor déjà bien assez sale comme ça. Les habitants y jettent leurs détritus, entretenant ainsi ce monstre clapotant.

C’est dans cet environnement que vont se côtoyer deux hommes que tout oppose. Un médecin bonhomme porté sur la boisson (Takashi Shimura) et un jeune yakusa ténébreux, Matsunaga (Toshiro Mifune). Le premier, qui diagnostique chez le second une tuberculose déjà bien avancée, va s’attacher à le convaincre de passer des examens et de se soigner, ce qui implique également de renoncer à une existence dévoyée. Pour le médecin, la tâche sera ardue, Matsunaga étant un entêté qui met un point d’honneur à respecter l’éthique des yakusas. Deux personnages radicalement différents mais qui, au fond, ne sont pas si éloignés que ça, une figure récurrente dans la filmographie de Kurosawa. Si le cinéaste nippon retrouvait là le fidèle Takashi Shimura, Yoidore tenshi fut sa première collaboration avec le grand Toshiro Mifune, acteur qui allait devenir son comédien fétiche (seize titres en commun). A peine sorti de l’armée (où il fut photographe de guerre de 1940 à 1946), Mifune faisait encore ses premières armes dans le septième art lorsqu’il tournât L’ange ivre. Ce formidable duo d’acteurs sera magnifié par la réalisation de Kurosawa, une mise en scène estomaquante dans sa gestion de l’espace (voir la place des personnages les uns par rapport aux autres ou encore la mémorable scène de combat au couteau).

Verdict :

A la fois mélancolique et chargé d’espoir, L’ange ivre est un pur film humaniste comme Akira Kurosawa savait si bien les faire.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1
Une image que l’on trouvera correcte pour peu que l’on sache que le master disponible était extrêmement dégradé. Si les visuels manquent de piqué et affichent des rayures récurrentes, il s’agit là d’effets du temps qui n’ont pu être effacés par l’éditeur. Bonne compression.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
1.0
Là encore, le résultat est plutôt satisfaisant lorsque l’on a connaissance du matériel de base (revoir la VHS du film pour s’en convaincre). Cette piste japonaise en mono restauré s’avère énergique et plutôt claire. On saura s’en contenter.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
42 min
Boitier
Digipack


 

- Akira Kurosawa contre Toshiro Mifune (31 minutes) : Un supplément où de nombreux aspects du film sont évoqués (décors, tournage en hiver pour une histoire censée se dérouler sous une chaleur écrasante, chorégraphie de la scène de combat, accueil du film, etc.) avant d’aborder la première collaboration entre le réalisateur Akira Kurosawa et l’acteur Toshiro Mifune, un duo qui allait faire les beaux jours du cinéma nippon. Intéressant.

- Entretien avec Jean Douchet (11 minutes) : Jean Douchet resitue le film dans son contexte et se livre à une analyse pertinente de ce titre à la fois naturaliste et expressionniste.

- Galerie photos.

- Filmographies.

- Liens Internet.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage