Les salauds dorment en paix

Titre Original
Warui yatsu hodo yoku nemuru
Genre
Pays
Japon (1960)
Date de sortie
mercredi 21 juin 2006
Durée
151 Min
Réalisateur
Producteurs
Akira Kurosawa, Tomoyuki Tanaka
Scénaristes
Akira Kurosawa, Shinobu Hashimoto
Compositeur
Masaru Sato
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Japonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
151 min
Nb Dvd
2


L’histoire

Japon, années cinquante. En luttant contre d’inavouables jeux de pouvoir, un homme mystérieux crée des remous dans le milieu des affaires.

Critique subjective

Davantage connu pour ses films d’époque (citons Rashomon, Les sept samouraï et La forteresse cachée), Akira Kurosawa n’en a pas moins signé des oeuvres contemporaines d’un intérêt au moins équivalent (notamment Chien enragé). Après de petites frictions avec la Toho sur le tournage de La forteresse cachée (la pluie stoppa l’avancement du film par trois fois), Kurosawa fonde sa propre société de production et finance son premier film noir, Les salauds dorment en paix (1960). Sombre et pessimiste, ce titre constitue une pièce unique et méconnue dans la filmographie du maître.

Puisant sa source dans le Hamlet de Shakespeare, le scénario des Salauds dorment en paix aura donné du fil à retordre à Kurosawa et son équipe de cinq scénaristes (85 jours d’écriture). Il faut bien reconnaître que la tâche était ardue, le métrage étant le premier à dénoncer la corruption dans le milieu des affaires, un monde impitoyable où la vie semble moins importante que l’argent et le pouvoir (on n’hésite pas à pousser des personnes au suicide ou à recourir au meurtre). Après un mariage d’intérêt lui permettant de mettre un pied dans cet univers, Nishi (Toshiro Mifune, excellent dans un rôle aux multiples facettes) tente d’assouvir une vengeance personnelle en dynamitant le système de l’intérieur. Les liens familiaux seront mis à rude épreuve et Nishi en paiera le prix fort.

Conquis par le format cinémascope qu’il expérimenta sur son film précédent (La forteresse cachée), Akira Kurosawa signe une mise en scène à la fois esthétique et austère. Visuels sombres et froids, jeu sur les ombres, l’obscurité pèse de tout son poids sur l’image, faisant écho à la noirceur des âmes. La musique grave de Masaru Sato vient magnifier ces visuels parfaitement adaptés au propos du métrage. Payante, la séquence dans laquelle des journalistes commentent le mariage permet de poser adroitement tous les enjeux narratifs du film. Simple et efficace, le procédé est tout bonnement remarquable.

Verdict

Malgré une durée qui peut dissuader (151 minutes) et un abord un peu difficile (mais en cohérence avec les objectifs du métrage), Les salauds dorment en paix est une perle noire qui mérite le détour.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image de très bonne qualité. Retranscrire au mieux les visuels obscurs du métrage n’a pas dû être chose aisée mais l’éditeur s’en est sorti haut la main avec un master restauré du plus bel effet. On peut ainsi profiter d’un piqué pointu, d’une image propre et d’un rendu noir et blanc idéal. Du tout bon.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
1.0
Soucieux de ne pas verser dans l’esbroufe, l’éditeur a fait le choix de restaurer (avec brio) la piste d’origine (japonais en mono). Ce mono dépoussiéré se révèle des plus fréquentables, limpide et énergique quand il le faut (encore que le film ne soit pas du genre tonitruant). A noter que les réfractaires aux versions originales devront fournir un petit effort (mais sont-ce les « clients » de ce type de film, c’est un autre débat.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Digipack


 

- Filmographies.

- Galerie photos.

- Liens Internet.

- Le défi d’Akira Kurosawa (33 minutes) : Les différents intervenants (scénaristes, acteurs et techniciens) évoquent surtout le long travail d’écriture, les conditions de tournage souvent éreintantes (le goût prononcé du réalisateur pour les courtes focales ne facilitait pas les choses) et le caractère extrêmement pointilleux de l’empereur du cinéma nippon.

- Dans l’ombre d’un guerrier entretien avec Masahiko Kumada (27 minutes) : Dommage que monsieur Kumada manque de tonus (l’émotion ?) car ses propos sont d’intérêt. Assistant personnel du sensei (il fut chargé de la production et des repérages sur ses derniers films), Kumada revient sur des moments souvent difficiles mais toujours instructifs et nous décrit un Akira Kurosawa bien différent selon qu’il soit en tournage ou non.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage