Ted Bundy

Titre Original
Ted Bundy
Genre
Pays
Etats-Unis (2002)
Date de sortie
vendredi 30 juin 2006
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Michael Muscal
Scénaristes
Stephen Johnston, Matthew Bright
Compositeur
Kennard Ramsey
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Tueur nécrophile, Ted Bundy dissimule sa vraie nature sous une apparence très avenante qui lui permettra d’assassiner plus de trente jeunes femmes entre 1974 et 1978.

Critique subjective

Si certains pourront gloser à loisir sur le bien-fondé du procédé (quid du respect des victimes et de leurs proches ?), toujours est-il que de réels tueurs en série se sont vus consacrer un, voire plusieurs films. Citons notamment Ed Gein (Deranged, Ed Gein le boucher), Charles Manson (Manson family), John Wayne Gacy (Gacy) ou encore Mark Brandon Read (Chopper). Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la France n’est pas à l’écart de ce phénomène cinématographique, des films comme Landru et Docteur Petiot l’attestent. Récemment, c’est Francis Heaulme qui a fait l’objet d’un téléfilm (Dans la tête d’un tueur) qui a pu être diffusé après quelques remous judiciaires. En 2002, et après trois téléfilms, la carrière criminelle de Ted Bundy est le sujet d’un long-métrage (sobrement intitulé ... Ted Bundy) mis en scène par Matthew Bright, réalisateur de l’excellent Freeway, version résolument trash du Petit chaperon rouge.

Dès le générique d’ouverture, les photographies du véritable Ted Bundy à différents moments de son existence résonnent comme une note d’intention. Objectif affiché : le réalisme. Choix payant et pari gagné avec un métrage très fidèle à la réalité des faits. D’emblée, le film ne force pas le trait et la forme se met en retrait, comme en sourdine. Les années soixante-dix sont reconstituées sans exagération, la mise en scène ne verse pas dans le tape à l’oeil et la photographie est même un peu trop lisse. Si l’on excepte Tom Savini dans un petit rôle de policier, le casting ne comprend que des acteurs quasi-inconnus, ce qui renforce l’authenticité de la chose. Le métrage a aussi pour mérite d’être complet et très documenté. Toute la carrière criminelle de Ted Bundy est passée en revue, de son premier meurtre à son exécution, en passant par ses deux évasions. Des petits détails sur Bundy (comme sa kleptomanie avérée et ses activités masturbatoires), peu connus, sont même abordés.

L’élément le plus remarquable du film de Matthew Bright est la justesse avec laquelle le personnage titre nous est dépeint. Le « masque de normalité » (dixit Stéphane Bourgoin) de Bundy est en effet retranscrit à merveille. C’est là toute l’ambivalence de cet homme. Sous des abords sympathiques se cache un monstre humain et celui qui apparaît comme le gendre idéal est en réalité un ignoble prédateur. Fantasmes de pouvoir et de domination, irrépressible désir de puissance et de contrôle, voilà ce qui bourdonne sous le crâne de Ted Bundy. Incapable de maîtriser ses odieuses pulsions, le tueur nécrophile fera plus de trente victimes, toutes de jeunes femmes. Impossible de ne pas saluer la prestation de Michael Reilly Burke, troublante de vérité.

Verdict

Si le métrage n’est pas dénué de quelques petits défauts, Ted Bundy reste un portrait d’une rare justesse, celui d’un loup déguisé en agneau, d’un être abject et fou à lier. L’horreur est humaine.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Une image qualitativement très bonne. Le master est propre et la compression fait dans la discrétion même lors des scènes les plus sombres. Si l’image affiche un petit manque de piqué et des couleurs un peu fades, il s’agit là de choix artistiques du réalisateur et en aucun cas de défauts imputables à l’éditeur.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Un confort sonore assuré par deux pistes Dolby Digital 5.1 de belle facture. Efficaces, lesdites pistes savent se montrer précises et énergiques (encore que le film ne soit pas particulièrement propice à des gros effets sonores). On déplore toutefois un léger manque d’ampleur, mais rien de bien préjudiciable. La version originale est plus que conseillée eu égard à des doublages français qui tirent les prestations des acteurs vers le bas.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
49 min
Boitier
Amaray


 

- Interview de Stéphane Bourgoin (29 minutes) : Un supplément passionnant et bourré d’informations, on n’en attendait pas moins du spécialiste français des tueurs en série. S’il considère le film très fidèle aux faits réels et au personnage, Stéphane Bourgoin nous détaille les quelques éléments qui différent de la réalité et étoffe le niveau d’information du spectateur sur Ted Bundy. On apprend, entre autres, que la preuve clé dans l’affaire Bundy fut l’empreinte dentaire du tueur sur la fesse d’une victime.

- Interview de Gerard Schaefer (11 minutes) : Vidéo d’un entretien réalisé par Stéphane Bourgoin avec ce tueur en série à qui l’on impute 34 meurtres et qui fut le voisin de cellule de Ted Bundy pendant une dizaine d’années. Glaçant.

- Bandes annonces (9 minutes) : Les frères Grimm, Cube zéro, L’engrenage, Piège en eaux profondes, Alone in the dark.

- Internet : Lien vers le site de Metropolitan filmexport.
Bonus
Livret
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