Callas & Onassis

Les couples mythiques font, depuis le début de la civilisation, rêver le commun des mortels. De Cléopâtre et César jusqu’à Brad Pitt et Jenifer Aniston en passant par Marylin Monroe et John F. Kennedy, on se passionne, on en redemande et l’on disserte sur les ambitions et sur l’avenir de ces icônes.

L’histoire d’amour entre Maria Callas (Luisa Ranieri) , cantatrice mondialement célèbre et au talent jamais égalé, avec Aristote Onassis (Gérard Darmon), richissime armateur Grec n’échappa pas à la règle. Un amour tourmenté entre une diva et un milliardaire, entre une comète et un requin. Elle découvre l’amour et la passion avec lui, il apprend enfin à aimer auprès d’elle. Maria se projette enfin mère, il aime enfin sans intérêt. Une histoire suffisamment  passionnante pour que la télé s’y intéresse.

Et pourtant, on tentera par tous les moyens de comprendre comment une telle histoire peut être traité avec si peu de moyens. Est ce la faute du service public ? Un choix délibéré du réalisateur ? Car en effet, les décors semblent sorti d’une vieille cave, les plans sont recyclés à outrance comme ceux de la Rolls Royce d’Onassis, utilisé pour nous faire comprendre que les personnages sont en voiture, ou encore le couple d’amoureux que l’on voit systématiquement dans la même position lorsque les acteurs montent dans le bateau à différent moments du film. Lorsque l’action se situe en voiture, on pourrait même avoir l’impression de visionner un film des années trente, tant les effets spéciaux sont aux rabaits.

Quand au traitement de l’histoire, l’ensemble est passablement d’une fadeur sans nom, les comédiens ont beau s’échiner à donner du corps à leur personnage, les dialogues semblent tout droit sorti d’une scénariste stagiaire. Même l’histoire personnelle de Maria Callas est traitée avec beaucoup trop de fadeur pour que l’on puisse être ému de cette jeune fille mal-aimée de sa mère.

Les acteurs, Gérard Darmon en tête tentent malgré tout de sauver ce naufrage, mais eux-mêmes, paraissent aussi  pris de léthargie. Le pire exemple étant une scène de tendresse entre Onassis et Callas joué par deux acteurs particulièrement mal a l’aise et laissant ainsi une scène, destinée à rendre crédible la passion entre les deux personnages, sur le carreau.On fera l'impasse sur le jeu de Luisa Ranieri, qui s'avère particulièrement livide en diva. On se retrouve avec une Maria Callas dénué de toute ampleur, nous laissant totalement sur notre faim.

En conclusion un ratage complet, bien décevant au vue de l’espoir que l’on pouvait mettre dans cette romance. Dommage !

Une image soignée qui relève un peu le niveau de ce naufrage. On pourra quand même s’extasier de la beauté des couleurs, dominé par des teintes pastèles parfaitement bien retranscrites à l’image. Si l’ensemble est un ratage, le travail de l’image en est le contraire.

Une piste stéréo, un peu faiblarde, particulièrement lors des passages musicaux qui ont fait le charme et le talent de Maria Callas. Une frustration supplémentaire pour un programme qui apportait déjà son lot de déception.

Pas de bonus  dans ce programme.