Star Wars trilogie (montages originaux)

Titre Original
Star Wars - The empire strikes back - The return of the Jedi
Pays
USA (1977)
Date de sortie
mercredi 13 septembre 2006
Durée
360 Min
Producteurs
Gary Kurtz, Howard G. Kazanjian, George Lucas
Scénaristes
George Lucas, Leigh Brackett, Lawrence Kasdan
Compositeur
John Williams
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Italien
Non
Non
Non
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
360 min
Nb Dvd
3


L'histoire
La galaxie entière est sous la coupe de l'Empereur Palpatine, un tyran personnalisé devant ses troupes par son bras droit, le sinistre Dark Vador. Après des années de privations et de souffrances, un groupe de rebelle s'est formé dans le but de détruire l'étoile noire, base (et arme) secrète du dictateur dont les plans viennent d'être volés et cachés dans la mémoire d'un robot. Envoyé sur une planète peu peuplée, Tatooine, il y est découvert par Luke Skywalker, un jeune fermier qui ne rêve que de rejoindre la rébellion.

 
Le mystère Lucas :

George Lucas est un type incompréhensible. C'est définitif. Après avoir modifié de fond en comble sa première trilogie une première fois (en 1997) puis une seconde (en 2004) et bientôt une troisième (normalement l'année prochaine dans un super coffret ultimate collector avec aussi des modifications sur la nouvelle trilogie !) et avoir scandé sur tous les toits que la dernière version en date était toujours la définitive et que jamais au grand jamais les anciennes versions ne ressortirons à la vente ou au cinéma voilà qu'il annonce leur sortie en DVD. Dès lors les fans acharnés, ceux-là même qui avaient crée une association, un site internet, et des pétitions consacrés à cette demande étaient partagés entre la joie et le doute. Joie de voir leur désir se réaliser mais doute parce que... c'était quand même bizarre...

Est-ce pour essayer de prouver qu'il était dans le vrai et que ces versions sont moins abouties ou pour d'autres raisons (une autre édition à venir ?) mais Lucas nous livre ici de drôles de copies. Le réalisateur prend en effet les fans à leur propre jeu en leur donnant ce qu'il voulaient... et même plus, voir trop. En gros ce sont bien les versions de Star Wars d'origine dans leur état de l'époque. Image moche, son en stéréo de qualité acceptable sans plus, pas de bonus et même un format vidéo honteusement même pas 16/9 (ben oui, y'avait pas de TV 16/9 à l'époque !). Alors, foutage de gueule ou réponse à la lettre des voeux des fans (moteur après tout de son industrie) ?

Toujours est-il qu'en dehors de ces faits il reste la question de ce revirement total du sieur Lucas. Pourquoi tout d'un coup proposer ces versions (alors que lorsque il y a quelques années un festival voulait projeter Star Wars version 1977 il les menaça d'un procès) ? Les ventes du coffret précédent avaient-elles atteint un certain seuil assurant la double vente auprès des fans hardcore ? Est-ce une subite (et peu probable) remise en question ? Pur âpat du gain ? Simple volonté de satisfaire le client ? Mystère donc, mais toujours est-il que ces versions sont là et qu'il est temps de les décortiquer un peu. Tout ça en valait-il la peine ?

 

Principales différences entre les versions 1977 et 2004 :


Si la presse et Lucasfilm avaient concentré l'essentiel de la promotion des nouvelles versions sur quelques scènes en particulier il faut préciser que TOUS les plans de chaque films ont été modifiés. Ca va de la simple correction de la colorimétrie (pour mieux coller à la prélogie) aux personnages et véhicules rajoutés numériquement en passant par l'ajout de plans ou de scènes complètes.

Un nouvel espoir (originellement : Star Wars) :

Première différence de taille vous pouvez oublier la scène entre Jabba et Solo, passée à la trappe en 1977 elle est donc absente. Les fans seront aussi heureux de revoir Solo zigouiller Greedo de sang-froid, et non, ça ne rend pas le personnage de Han Solo plus antipathique pour autant. Le film perd son titre "Un nouvel espoir" qui ne fut rajouté qu'à la sortie de l'épisode 5, beaucoup de ciels numériques disparaissent à nouveau au profit de matt-painting et les contours des vaisseaux et autres véhicules sont à nouveau bien grossiers. Mos Eisley redevient une ville beaucoup moins peuplée et plus calme et c'est le grand retour des masques de carnaval à la cantina. Enfin, la photo est à nouveau celle d'origine, laissant le film un petit peu plus accuser son âge (rien de grave non plus).

L'Empire contre-attaque :

Oubliez Ian McDarmid et rebonjour à l'espèce de macaque qui jouait l'empereur dans la version originale. Les références ajoutées concernant la descendance de Vador sont à nouveau supprimées tout comme de très nombreux plans aux abords et sur la cités des nuages qui se retrouve sans fenêtres. La bataille d'ouverture retrouve son cachet d'antan avec des effets spéciaux plus visibles et plus artisanaux.

Le retour du jedi :

Les incrustations retrouvent leurs bords mal définis dans les scènes d'action, la bataille finale perd un peu de son ampleur gagnée en 1997 et 2004 et la séquence finale de fête perd ne nombreux plans et retrouve sa musique d'origine. Enfin, c'est le retour de Sebastian Shaw dans le rôle d'Anakin à la toute fin du film.
Critiques subjectives :

Star Wars Episode 4 : Un nouvel espoir : Premier épisode vu sur les écrans, mais quatrième dans la continuité de la série, Un nouvel espoir fut, lors de sa sortie, une véritable révolution. Un phénomène. Le film sort à une époque où la nouvelle génération intellectualise le cinéma, les films qui marchent étant bien souvent des films d'auteurs (Coppola et Cie).

Star Wars arrive à point nommé, à un moment où les spectateurs veulent autre chose. Ils veulent une histoire simple, moins de noirceur, de l'humour, de l'évasion, en somme, du divertissement. Lucas l'a bien compris (tout comme Spielberg) lorsque il a réalisé American graffiti. Après avoir été partisan du cinéma d'auteur pur et dur (avec THX 1138) et du cinéma de réflexion, il se tourne vers l'exact opposé. Dans Star Wars, pas de réflexion poussée, juste du divertissement. C'est cette simplicité qui le mènera sur la voie du succès. Un nouvel espoir déboule donc sur les écrans avec les réponses à toutes ces attentes. Luke, Leia, Solo et tous leurs amis deviennent les icônes d'une génération.

Le film en lui-même est effectivement un extraordinaire divertissement. Dès le générique, c'est bien simple, on est dans l'espace. Dès lors, les scènes s'enchaînent avec un brio certain. Lucas alterne humour, action, mythologie, personnages charismatiques (Han Solo marque les esprits) et en deux heures, crée un mythe. L'histoire est des plus simples, basique même. Un courageux héros, une princesse à sauver, un sinistre méchant, un empire du mal à combattre... Lucas puise son inspiration dans les contes enfantins. En bref, l'histoire a clairement été sacrifiée à la technologie. Dès que le succès de Un nouvel espoir est connu, Lucas envisage deux autres épisodes afin de boucler sa trilogie.

Star Wars Episode 5 : L'Empire contre-attaque : Changement de réalisateur. Lucas, proprement écoeuré par le métier se cantonne au poste de producteur et loue les services de Irvin Kershner, réalisateur et acteur à ses moments perdus. La main-mise de Lucas sur le projet est bien-sur présente et pas un plan n'est validé sans son accord. A cette époque déjà les effets spéciaux prenaient une place importante dans la production du film : "Je tournais les plans qui partaient immédiatement vers la post-production, ce n'est que des mois après que je pouvais voir ce que j'avais filmé" dira Irvin Kershner. Bref, le plan de Lucas commence à prendre forme. Le tournage n'est pour lui qu'une simple formalité : inscrire quelque chose sur la pellicule, il modèle ensuite son film selon ses désirs en post-production. D'ailleurs c'est bien simple, Lucas est le seul à décider. Oui, non, j'aime, je n'aime pas. Personne n'est censé lui dicter quoi que ce soit, il a le dernier mot sur tout. Travailler dans de telles conditions n'est forcément pas évident pour un réalisateur.

A ce moment de sa carrière, Lucas est en mal de reconnaissance. Il voudrait tourner quelque chose de moins enfantin mais est intimement lié à la saga Star Wars dont il doit encore livrer deux épisodes rapidement (pour ne pas laisser vieillir ses acteurs). L'Empire contre-attaque est donc bien plus sombre que son prédécesseur, mettant en avant une tragédie familiale et surtout un constat final bien plus pessimiste.

Souvent considéré comme le meilleur épisode de la saga l'Empire contre-attaque dispose de scènes d'action énormes et surtout d'un scénario bien plus fouillé que Un nouvel espoir. La formation de Luke, sa rencontre avec Yoda, la bataille de Hoth ou encore la première confrontation avec Dark Vador (incluant au passage une révélation capitale) font parties des scènes les plus mémorables de toute la trilogie. La saga prend donc une tournure différente, résolument plus adulte et plus sombre. De bon augure pour le troisième opus à venir.

Star Wars Episode 6 : Le retour du Jedi : En tant que dernier épisode de la saga, Le retour du Jedi était attendu comme une apothéose, le meilleur de la série, tout simplement. Le film suscita une légère déception lors de sa sortie, en grande partie à cause d'un retour vers un univers plus enfantin. Il est pourtant aujourd'hui plus apprécié et ses qualités plus reconnues. Cette conclusion à la saga Star Wars est en effet bien moins sombre que l'Empire contre-attaque. Nous sommes en fait à mi-chemin, au niveau de l'esprit, entre les deux premiers épisodes.

Les morceaux de bravoure ne sont pas en reste, le film étant l'un des plus fourni de la saga en scènes d'action. L'ultime bataille est elle aussi spectaculaire et inventive. Disposant d'un héros inattendu (Lando) elle est montée en parallèle de la mission de Yan, désactiver le bouclier de l'étoile noire (idée presque reprise telle quelle, mais à l'inverse, dans l'Episode 1), et du combat final entre Luke et Vador. 

Dans son ensemble, Le retour du Jedi ne fait pas avancer les intrigues, ni les rendre plus fouillées ou plus complexes. Les deux heures dix du métrage servent uniquement à les conclure. Le Retour du Jedi est donc plus un simple épilogue à la saga qu'autre chose. Cette minceur du scénario, en comparaison de l'épisode précédent, fait aussi partie des principales causes de la déception relative causé par cet opus final. 


En conclusion

Star Wars est à la fois le film qui à construit et détruit Hollywood. Construit car il en a crée un nouveau, basé sur l'entertainment, le merchandising et les effets spéciaux... détruit car avec le succès de Star Wars a disparu peu à peu la toute-puissance du réalisateur et la popularité du cinéma d'auteur. Aujourd'hui, on dénombre aux USA dans le circuit des grands studios bien plus de films "de producteurs" que de vrais films d'auteurs. Star Wars est pourtant une oeuvre fascinante, foisonnante, visuellement riche à n'en plus finir. Un classique de la science-fiction dans son genre.

Les présentes éditions d'origine ne sont là que pour les fans. Le spectateur lambda n'a rien à y retrouver et préférera sans aucun doute les nouvelles versions, aux effets spéciaux mieux finis. Quelle est la meilleure version au final ? Et bien tout dépend de votre degré de purisme vis à vis de la trilogie, mais force est de constater que les éditions de 2004 sentent finalement bien plus le rafistolé que ces films vieux de presque 30 ans.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
2.35:1


Le gros point noir de ces éditions. Ok Lucas, les versions d'origines étaient demandés mais les tâches, griffures, parasites et le grain trop présent étaient en option. Les copies auraient au moins pu être un peu nettoyées. On a un peu l'impression qu'il s'agit là du transfert direct d'un vieux master.

Ok, Lucas dit depuis des années que les masters sont trop endommagés pour être remontrés (pourtant il à ici trouvé une copie regardable) mais qu'on aille pas nous faire croire que Star Wars n'a pas été parfaitement conservé dans un coin. D'autres films, plus anciens et ayant eu moins de succès le sont.

Mais tout ça c'est rien en fin de compte. Pas si grave quoi. Le truc c'est que les films ne sont même pas en 16/9ème. Si vous avez une telle TV et voulez profiter du plein écran il faudra zoomer avec les désagréments que l'on connaît (bien qu'ici ça tient encore à peu près la route).

Bref l'image de ces éditions est décevante. Regardable mais décevante. Si seulement l'image avait été en 16/9 elle aurait pu prétendre à du 4/5, mais en l'état...

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
2.0
Italien
2.0
Les pistes sonores sont en stéréo 2.0. Même si la pochette arbore fièrement le logo THX ceci n'est valable que pour la version 2004 comprise dans le pack. Le son est toutefois d'assez bonne qualité générale malgré un souffle parfois trop présent et bénéficient d'une bonne dynamique.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
2 min
Boitier
Amaray


Le même bonus est présent sur les 3 dvd à savoir une simple bande-annonce du jeu Lego Star Wars 2 et la demo PC de celui-ci.

Les menus sont très minimalistes. Une petite intro (5 secondes) et un menu fixe musical. Rien d'autre. Même l'accès aux scènes, qui est toujours bien réalisé dans les Star Wars, prend ici la forme de simples vignettes immobiles. Les transitions sont inexistantes.

A noter que chaque DVD est accompagné de la version remastérisé la plus récente du même film qui ont, eux, bénéficié d'un traitement technique bien meilleur. De là à dire que pour Lucasfilm les anciennes versions ne sont qu'un bonus des nouvelles il n'y a qu'un pas.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Demo et bande-annonce du jeu vidéo Lego Star Wars 2