Randonnée pour un tueur

Synopsis :

Vétéran du F.B.I., Warren Stantin est réputé pour son courage, sa détermination et son sens moral. En vingt ans de carrière, il a été confronté à toutes les formes de la violence urbaine et a appris à se mouvoir dans la jungle des villes, avec autant d'aisance que d'assurance. Une nuit, Stantin est appelé à intervenir dans une prise d'otage chez un bijoutier, Mr. Berger. Le voleur - un certain Steve - s'empare d'un lot de diamants et s'enfuit après avoir abattu la bonne, puis la femme du joaillier d'une balle dans l'oeil. Quelques jours plus tard, à Bishop Falls, près de la frontière canadienne, la police découvre le cadavre d'un pêcheur, tué d'une balle dans l'oeil et dépouillé de ses vêtements. Stantin se rend immédiatement sur les lieux.

 

Critique subjective :

 

Randonnée pour un tueur est un film qui appartient à une certaine catégorie de films d’action. Les principaux critères pour faire entrer un film dans cette catégorie sont :

 

Deux personnages qui n'ont rien en commun doivent faire équipe pour une mission ou une enquête. (Comme dans l’arme fatale). D’ailleurs, ils ne peuvent avoir d’autre choix que celui de faire équipe. (C’est souvent le chef du district ou un tueur qui impose ses conditions). Ainsi, dans notre film, Sidney Poitier joue le rôle de Warren Stantin, un agent de FBI, qui se juge personnellement responsable de la mort de deux otages. Il se lance à la poursuite du tueur. Comme le fugitif fuit dans les montagnes du nord des états unis, il se doit de faire appel à un guide haute montagne pour pouvoir suivre les traces du criminel.

 

L’un des deux personnages doit être noir ou habiter Harlem, asiatique ou habiter Chinatown ou alors habiter à la campagne. (Notons au passage la formidable réussite des producteurs de Rush Hour qui ont réussit un doublet pour l’occasion…). Les producteurs et/ou scénaristes se voient ainsi dotés d’un potentiel  humoristique incroyable. Ainsi, dans notre film, Tom Berenger interprète un guide de haute montagne vivant en ermite dans le grand nord américain. Quelle surprise pour lui de voir débarquer ce flic du fbi avec ses habits tous neufs. Tous les gags de ce film (très drôle ceci dit), jouent sur ce décalage « rat des villes - rat des champs ». Stantin n’est jamais monté à cheval, Stantin n’a jamais vu d’ours etc…

 

Ces personnages, que tout semble séparer, finissent par gagner le respect de leur coéquipier. Ils finissent par se découvrir des points communs (Ce sont souvent d’ailleurs des valeurs nobles comme le patriotisme, la famille ou plus rarement la bière). Ils finissent aussi par devenir amis (parfois). Ainsi, dans notre film, les personnages se sauvent la vie mutuellement : D’abords Stantin, qui empêche la chute de Knox au fond d’un précipice. Puis Knox qui, partageant la chaleur de son corps au fond d’une poche de glace, réchauffe un Stantin au bout du rouleau.

 

La mission (ou l’enquête) doit être dangereuse. (C’est une caractéristique que tout bon film d’action doit respecter, pas seulement ceux de ce genre en particulier). Ainsi, l’histoire se déroulant à la montagne, les scènes d’action font appel, à la peur du vide. Tombera t il ? Ou pas ? La poursuite finale (celle qui marque le retour des deux hommes à la ville) est une très classique poursuite en voiture suivie d’une autre à pied. L’ensemble est bien produit et très efficace.

 

Roger Spottiswoode, est un réalisateur sur lequel on peut compter (à Hollywood) pour réaliser des films « large public » (comme A l’aube du sixième jour ou encore Demain ne meurs jamais). C’est bien la raison pour laquelle les producteurs lui ont confiés la réalisation de randonnée pour un tueur. En effet, l’ensemble qu’il nous propose est très équilibré. Des scènes d’action, de l’humour, du suspens… Un vrai produit de grande consommation comme tous ces films très efficaces appartenant à ce genre dont nous parlions plus haut (comme les die hard, l’arme fatale etc..). Un très bon film, donc, que l’on pourrait presque regarder en famille. Notons juste que le film a un petit coté années 80, avec une bande son très « synthétiseur », qui lui donne un petit coté kitch au film pas déplaisant.

Tiens donc, une fausse note de taille de la part de touchstone! L’image est recadrée au format 1 :85 au lieu du 2 :35 :1 originel. L'éditeur semble avoir trouvé un moyen original de baisser le prix de ce produit: le même film mais avec 25 pourcents d'image en moins...

On sait, de plus, combien ce genre de traitement peut être dévastateur pour la qualité générale de l’image.  La compression est très moyenne : l’image grouille sans cesse et manque cruellement de définition.

On dispose d’une version originale et d’une version Française en dolby digital 5.1 mais la spatialisation et les dynamiques sont très moyennes. Le caisson n’est jamais sollicité…Dommage, ce film aurait mérité plus!

Aucun supplément sur cette édition à bas prix…