Les Tommyknockers

L’histoire

La vie s’écoule paisiblement dans la petite ville de Heaven dans le Maine (États-Unis), jusqu’au jour où Bobbie Anderson (Marg Helgenberger) et son chien découvrent, au cœur du petit bois qui jouxte leur propriété, un objet curieux. À son contact, Bobbie semble se revitaliser et elle entreprend alors de déterrer l’objet qui semble de plus en plus gros à mesure qu’elle avance dans son œuvre. Pourtant, Bobbie devrait se méfier, car ce bois est réputé hanté depuis des centaines d’années. D’ailleurs, à mesure que son travail avance, des choses étranges se produisent à Heaven et les gens commencent à changer.
A son retour de New York, Jim Gardner (Jimmy Smits), le petit ami de Bobbie se rend rapidement compte qu’il y a quelque chose qui cloche chez elle. Mais ce qui l’inquiète le plus c’est que le contact avec l’objet lui provoque d’énormes maux de tête, sans doute due à la plaque métallique qu’il a dans le crane, mais qui semble aussi le protéger des émanations verdâtres et étranges de cette structure dont l’influence ne cesse de s’étendre…

Critique subjective

« Les Tommyknockers » est une adaptation télévisée d’un roman de Stephen King, publié en 1988. L’auteur de ‘thrillers’ à succès a d’ailleurs souvent été adapté à la télévision ou au cinéma ou on pourra citer le remarquable ‘The Shining’, brillamment adapté par Stanley Kubrick avec, en vedette, un Jack Nicholson dans l’un de ses rôles les plus inspirés (même si Stephen King n’a pas apprécié la liberté prise avec son livre). John Power réalise l’adaptation des ‘Tommyknockers’ en 1993 avec déjà une longue habitude du film destiné à la télévision. L’acteur choisi pour être le héros de cette aventure inquiétante, Jimmy Smits, s’est fait remarqué dans la série ‘L.A. Law’, mais vous semblera sans doute surtout familier si vous aimez Star Wars, puisqu’il incarne le sénateur Organa dans les épisodes II et III.

La mise en scène de ce film à suspens (plus qu’à épouvante, même si certaines scènes font un peu frissonner) est assez efficace. Il n’y a pas de grands effets spéciaux durant le film, le réalisateur ayant respecté la méthode de Stephen King de faire monter lentement le suspens en distillant seulement quelques éléments étranges qui viennent perturber l’environnement et le ‘contaminer’ au point de le rendre vraiment inquiétant. En fin de film, on aura tout de même droit à quelques trucages assez sympathiques, mais qui ont le tort de trop en dévoiler et de casser un peu cette sympathique ‘angoisse’ qui était distillé par un scénario tout à fait efficace. Heureusement, on passe tout de même un bon moment, avec des acteurs qui tiennent la route, et ce film est tout à fait adapté pour une soirée d’Halloween ou vous aurez envie de vous faire un peu peur sans passer la nuit à faire des cauchemars !

Créé pour la télévision en 1993, ce film garde le format 4/3 des productions de l’époque. C’est son seul gros inconvénient. Les couleurs, la définition sont tout à fait satisfaisante et permettent de profiter du spectacle dans de bonnes conditions, sans craindre de gros problèmes de compression.

Le DVD propose deux pistes audio en dolby digital stéréo anglais ou français. Ce choix n’en est pas vraiment un tant la piste audio française est mal doublée. Les voix ne collent pas, les intonations sont insupportables et les dialogues ont été complètement castrés. Quoi qu’il arrive, il vaut donc bien mieux passer par la piste originale, quitte à mettre les sous-titres qui permettront quand même de profiter de l’ambiance sonore voulue par l’auteur et le réalisateur.

Pour cette édition DVD, l’éditeur Warner Home vidéo ne nous propose que le chapitrage et cet horripilant et totalement inutile avertissement contre la copie qu’il est impossible de zapper à l’insertion du DVD dans votre platine. Un conseil : mettez le DVD dans votre lecteur et attendez quelques minutes avant d’allumer votre diffuseur et votre ampli home-cinéma !