Pro Evolution Soccer 6

Titre Original
Winning Eleven 10
Genre
Pays
Japon (2006)
Date de sortie
jeudi 26 octobre 2006
Durée
999 Min
Producteurs
Shingo Takatsuka
Plateforme
PS2
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Jeu
Critique de Christophe Butelet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1


Tous les ans, c’est la même rengaine. Un nouvel opus de la simulation de football de Konami débarque en automne en Europe avec plus ou moins de changements, de nouveautés. Et chaque année, la même question : comment est-il ce nouveau volet de Pro Evolution Soccer ?

Première nouveauté, la série passe pour la première fois sur consoles next-gen. On retrouve ainsi Pro Evolution Soccer 6 sur Xbox 360. Pourtant, si la version sur la machine de Microsoft est plus belle que celle sur PS2, on ne peut pas dire qu’on est en face d’un véritable jeu nouvelle génération car dans le fond, le titre est quasiment identique à la version PS2. Bref, le vrai PES next-gen, ce sera pour l’année prochaine. En outre, on s’intéressera davantage à la version PS2 ici.

Après un PES 5 qui en avait laissé plus d’un sceptique, ce sixième volet était très attendu notamment pour corriger les nombreux bugs du cinquième épisode qui gâchaient quand même grandement le plaisir de jouer. Toutefois, même avec ses défauts PES 5 restait ce qui se faisait de mieux en tant que simulation de foot tous supports confondus. Sans surprise, PES 6 demeure ce qui se fait de mieux dans le domaine footballistique et même s’il voit revenir FIFA sur ses talons, la série reste encore bien installée sur son piédestal.

Pourtant, PES 6 n’est pas exempt de défauts, il corrige certains points de PES 5 sans franchement transcender l’ensemble et l’impression d’avoir à faire à un add-on de luxe se fait ressentir dans l’ensemble. Mais voyons d’abord quelles sont les améliorations apportées dans ce sixième volet. Passons rapidement sur les nombreuses choses ajoutées dans les différents modes de jeu, dans le contenu, pour nous focaliser sur ce qui nous intéresse vraiment, le gameplay.

Nouvelles licences, nouveaux modes de jeu...

Un nouveau mode vient ainsi faire son apparition. Intitulé « Challenge Internationale », ce dernier vous permet de prendre part à une coupe du monde dans son intégralité, des phases de qualifications préliminaires au tableau final. Toutefois, n’espérez pas vous retrouver dans de grosses poules éliminatoires, le nombre d’équipes nationales n’étant pas assez importantes pour ça. Ainsi, dans la zone Europe, on se retrouve dans un des huit groupes comprenant uniquement quatre équipes. Nul doute que ce mode s’étoffera au fil des versions. Autre nouveauté, une option « mode match aléatoire » qui permet de disputer une rencontre avec une équipe fictive composée de joueurs du même championnat, de différentes nations ou de la même zone géographique, préalablement définie. Le mode Master s’est lui aussi étoffée, avec notamment plus de fonctions de transferts. De même, le mode Entraînement propose divers challenges, en plus de l’entraînement libre habituel. Du coté des licences officielles, PES s’améliore de plus en plus, même si on est encore loin de ce que peut proposer FIFA. On retrouve donc pour la première fois, les vrais noms des équipes de Ligue 1 avec les logos et les maillots officiels. Ô joie. Les équipes nationales voient la suppression des sélections chinoises, égyptiennes, vénézueliennes mais aussi marocaines pour laisser la place à l’Angola, au Ghana, à Trinité et Tobago de façon à coller avec les équipes qui ont participé à la dernière coupe du monde. Au final, le joueur passera de moins en moins de temps à tout paramétrer pour mettre à jour les noms des joueurs ou des équipes.

A nouvel épisode, nouveau gameplay

Intéressons-nous maintenant au gameplay pur et dur, c’est-à-dire à ce qui se passe sur le terrain. L’un des plus gros défauts de PES 5 concernait l’arbitrage. L’homme en noir avait sans cesse le sifflet au bout des lèvres et le moindre contact se terminait en général par un coup de sifflet. De ce fait, le jeu arrivait à exaspérer et s’en trouvait beaucoup trop haché. Et ne parlons pas des actions dans la surface de réparation où il fallait presque en arriver à lâcher la manette pour ne pas donner de penalty à l’adversaire tant le plus anodin pressing suffisait à provoquer la faute. Rassurez-vous, l’arbitre a enfin compris que le football laissait aussi la place à certains contacts et les fautes sont largement moins (omni)présentes. Cette fois-ci, il est rare qu’on discute une faute sifflée et les jugements sont la plupart du temps réalistes. Un tacle par derrière se voit au minimum sanctionné par un carton jaune.

Une fois qu’on a pu jouer plus d’une minute et constater avec surprise que l’arbitre n’a pas sifflé à tort et à travers, on remarque que le jeu a perdu en vitesse. Plus lent, le jeu n’en est que plus réaliste. Les joueurs ne se traînent pas pour autant et le jeu conserve toute sa vivacité. Par conséquent, les contrôles sont plus difficiles à réaliser et on ne peut pas faire des choses exceptionnelles si notre joueur est mal placé. Les artistes du ballon rond ont d’ailleurs eux aussi subi quelques modifications qui vont dans cette optique d’un réalisme absolu. On reconnaît ainsi parfaitement les gestes des plus grands joueurs du monde et le jeu donne réellement le sentiment de diriger Zidane, Beckham, Drogba et autres Del Piero. Autre nouveauté bienvenue, la possibilité de jouer un coup franc rapidement qui permet alors de profiter de défenses mal organisées. Le jeu à une touche de balle est toujours un régal mais on ne pourra plus faire tout ce que l’on veut et un joueur ne pourra pas faire une passe infaillible s’il est dans une mauvaise position. Il faudra dans l’ensemble penser à bien appuyer ses passes si on ne veut pas voir le ballon être intercepté par l’adversaire.

Vers un jeu plus "arcade" ?

Là où PES 6 modifie aussi grandement son fond de jeu concerne le système défensif. Alors que PES 5 avait réussi à imposer un parfait équilibre entre la défense et l’attaque, ici, les attaquants ont généralement le dessus sur les défenseurs. Les contres favorisent très souvent l’attaquant et irritent à certains moments alors que le défenseur est idéalement placé pour stopper son assaillant. Du coup, dès les premières parties, on se retrouve avec des scores fleuves dignes d’un jeu de football arcade. Un comble. Pourtant, les choses s’améliorent par la suite lorsqu’on commence à saisir le nouveau gameplay mis en place. Tout d’abord, le pressing n’est plus aussi efficace qu’avant. Accrocheurs dans les précédentes versions, les footballeurs ont tendance à passer à travers l’adversaire dès que celui change légèrement de direction. Ils suivent rarement l’action et ne servent, surtout en défense, pratiquement à rien, si ce n’est à créer le trou dans votre charnière centrale ou sur les ailes. Du coup, alors que la majorité des joueurs avaient auparavant le doigt coller sur le bouton de pressing, il va falloir changer ses habitudes dans PES 6 et l’utiliser avec modération et au bon moment. Défendre va donc demander beaucoup d’attention et il faudra vraiment anticiper l’adversaire pour ne pas se laisser surprendre. C’est à la fois enivrant mais aussi légèrement inégal puisqu’on nous demande beaucoup plus d’efforts en défense qu’en attaque et qu’on ne peut parfois rien faire face à une percée dévastatrice de Thierry Henry.

Conclusion

PES 6 s'impose comme la nouvelle référence, ça ne fait aucun doute et, in fine, le titre est meilleur que son prédécesseur. Toutefois, on regrettera toujours ce même défaut imperceptible qui colle à la peau de la série depuis le quatrième volet. Cette sorte de coup du sort qui semble parfois frapper l’un des participants pour l’avantager et le rendre quasiment invincible. On peut bien mettre tout en oeuvre pour remporter une partie, il arrive que votre adversaire semble comme touché par la grâce et réussisse tout ce qu’il entreprenne tandis que toutes vos actions entreprises sont vouées à l’échec. C’est pourquoi, il arrive qu’on ait l’impression de ne rien maîtriser, d’assister à une rencontre presque jouée d’avance. Qu’on ne se méprenne pas, PES 6 est un bon jeu, une simulation poussée à tel point que le plus petit des défauts se remarque immédiatement qui pousse le joueur à en réclamer toujours plus, jusqu’à une perfection que le titre n’atteindra sans doute jamais. Malgré tout, on espère que le prochain épisode next-gen viendra révolutionner la série, aussi bien graphiquement qu’intrinsèquement, en proposant une intelligence artificielle toujours plus réaliste pour un plaisir de jeu maximal. Le rendez-vous est pris.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Peu ou prou d'évolutions par rapport à la précédente version. L'aliasing est toujours présent et si l'on excepte les nouvelles animations, l'aspect graphique est quasiment identique. Notons tout de même une amélioration de la modélisation des visages tandis que le public reste désespérément laid et plat.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Pas de miracle, les commentaires sont toujours aussi fades et sans intérêt. De plus, l'ambiance du stade, bien que plutôt bien rendue, n'est pas suffisamment mise en avant. Coupez le son !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Le titre se suffit à lui-même mais on retrouvera tout de même une multitude de bonus à débloquer grâce aux points PES accumulés à chaque fin de match.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage