N3 - Ninety-Nine Nights

Q Entertainment, à qui l’ont doit le célèbre Lumines (PSP) et Phantagram Interactive, déjà auteur de Kingdom Under Fire (X-Box) nous proposent un jeu spectaculaire sur Xbox 360 : Ninety-Nine Nights. Le challenge est simple : arriver à éliminer les nuées de milliers de Gobelins qui ne manqueront pas de vous assaillir. Attendez-vous donc à voir votre écran remplis de milliers d’ennemis en même temps dans ce jeu de combat épique !

  

Des gentils qui se battent contre des méchants…

 

Avec Ninety-Nine Nights (N3), vous vous apprêtez à rentrer de plein pied dans un monde en guerre. En effet, depuis des temps immémoriaux, une guerre entre la lumière et les ténèbres déchire l’univers de N3. Cette guerre a débuté lorsque l’orbe, la force garantissant l’union et l’harmonie du monde, fut brisé. Il s’en suivi l’existence de l’orbe de la lumière et de l’orbe des ténèbres. La guerre débutât lorsque l’orbe de la lumière fût volé par les humains. Les gobelins s’emparèrent alors de l’orbe des ténèbre et déclarèrent la guerre aux humains, pour se venger de l’assassinat du gardien de l’orbe.

Aujourd’hui, les armées des templiers mènent une guerre sans merci contre Dwykfarrio, le roi gobelin. Celui-ci aurait acquis le soutien du roi des quatre-vingt dix-neuf lunes, un démon issu d’un autre temps, pour enfin réussir à écraser les forces de la lumière.

 

N3 vous propose de vivre cette guerre de sept façons différentes, en effet, en fonction du personnage que vous choisirez, votre vision des évènements sera différente… et donc, pour connaître l’intégralité du scénario, il vous faudra finir le jeu avec les sept personnages. Les personnages sont assez variés. Outre les templiers Inphyy et Aspharr, son demi-frère, vous pourrez débloquer un mercenaire, une sorcière, un prêtre, un gobelin et un personnage mystère, nommé Vigkvagk. Chaque personnage possède des armes, un style de combat et des pouvoirs différents. Au final le gameplay varie réellement en fonction du personnage choisi.

Car, plus que le scénario, ce qui caractérise N3, c’est bel et bien l’action. le plus important étant l’action.

 

Plus on est de fous…

 

Qu’il est loin de temps des Final Fight (Arcade) ou des Street of Rage (Megadrive). A cette époque, un Beat’em All (« Frappez les Tous » dans la langue de Molière) se résumais à parcourir les niveaux en ne se battant jamais contre plus de cinq ennemis à la fois. D’ailleurs, à cette époque, il n’était pas rare que lorsque les ennemis devenaient trop nombreux, la machine déclarait forfait et d’énervants ralentissements se faisaient alors ressentir, nuisant pas mal au gameplay. Aujourd’hui, avec les consoles next-gen, voir un beat’em all avec plus d’une centaine d’ennemis affichés à l’écran est presque devenu chose courante. Même si on ne peut pas parler de beat’em all, Kameo et ses traversées de plaines plutôt surpeuplées avait annoncé la couleur lors de la sortie de la X-Box 360. Depuis, l’excellent Dead Rising nous a permis de massacrer du zombie à la pelle.

Cependant, contrairement aux jeux précédents le but avoué de Ninety-Nine Nights (N3) est (comme Dynasty Warriors), de combiner au mieux le beat’em all et le jeu de stratégie.

Commençons par décrire l’aspect stratégie du jeu. En début de mission, vous choisissez deux escouades (entre lanciers, archers etc…) puis la mission commence et vous pourrez à tout moment dire a vos escouades soit d’attaquer, soit de se défendre. Malheureusement, l’aspect stratégie s’arrête ici. Il n’y a qu’a espérer que l’aspect combat sera plus étoffé.

 

Round One ! Fight !

 

Dés les premières minutes de jeu, vous êtes dans l’ambiance. Ici pas de temps mort, les attaques de gobelins se succèdent sans répits. A un point tel que le compteur de combos arrive a faire sans la moindre difficulté des sauts de 100 hits d’un coup, preuve qu’en un coup d’épée, vous avez touché une bonne centaine d’ennemis. Au final faire des combos de plusieurs milliers de coups n’est pas très compliqué. Il est vraiment très impressionnant de voir tant de personnages en même temps à l’écran. Et c’est bien un des problèmes du jeu. En effet, on n’est plus à l’époque de la Megadrive donc on est rassuré de voir que malgré le fouillis à l’écran, on ne relève pas l’ombre d’un ralentissement. Par contre, dans une telle foule, retrouver son personnage relève parfois du défi.

Le test pourrait donc simplement se terminer là, avec pour seule conclusion que N3 est un jeu bourrin et trop fouillis pour être intéressant. Et il faut bien avoué que durant les premières heures de jeu, c’est tout à fait vrai.

 

Et soudain, la nuit laissa place au jour...

 

Cependant, en avançant dans le jeu, le personnage apprend de nouveaux enchaînements et au bout d’un moment, nettoyer un écran infesté d’ennemi ne prend plus que quelques secondes en réalisant les bons mouvements. C’est à ce moment que l’intérêt du jeu se révèle. En effet, d’un coup, il ne s’agit plus d’appuyer frénétiquement sur deux boutons pour gagner, mais bel et bien de maîtriser la palette de coup du personnage que l’on contrôle pour tuer le plus d’ennemis possible. De plus, chaque mort remplissant la jauge d’orbe du héro, plus on est efficace au corps à corps et plus la jauge se remplit vite, permettant quand elle est pleine, de lancer une attaque spéciale destructrice.

Mais même cette terrible attaque spéciale doit être lancée au bon moment pour tuer le plus d’ennemis possible… chaque ennemis mort d’un attaque spéciale remplissant une seconde jauge d’orbe qui permettra de lancer une attaque encore plus puissante.

Bref, en maîtrisant bien les enchaînements du personnage et en lançant le attaques spéciales au bon moment, votre pouvoir destructeur vous permet de vider un niveau beaucoup plus facilement que ce que les premières heures de jeu ne le laissaient percevoir.

Cependant, le jeu étant difficile, toute erreur d’appréciation dans cette gestion des attaques spéciales pourra indirectement faire mourir le héro… ce qui implique de devoir recommencer le niveau depuis le début.

Ajoutez à cela la possibilité d’améliorer certaines de vos capacités en changeant l’équipement de votre personnage et vous vous rendrez compte que N3 est un jeu honnête pour tous ceux qui prendront le temps de l’essayer en profondeur. Car malheureusement, tous les défauts du jeu – comme la difficulté de s’y retrouver dans cet exaspérant capharnaüm – apparaissent dés les premières minutes de jeu.

 

Conclusion

 

Au final, N3 est un jeu assez réussi. Certe, la promesse de mixer action et stratégie n'est pas tenue, mais la qualité de l'action arrive à faire oublier l'absence de stratégie.

La réalisation est bonne... certains effets graphiques sont splendides tandis que certains choix stylistiques sont plutôt douteux. Au niveau sonore, la musique colle parfaitement au jeu et les effets sont bien rendus. La difficulté est bien dosée, mais on regrettera de devoir jouer plusieurs heures avant de posséder suffisament d'enchainements pour s'amuser réellement. C'est d'ailleurs le principal défaut du jeu... ne proposer une expérience de jeu satisfaisante qu'à partir du moment où le héros a passé le niveau 5... quand on sait qu'on ne peut aller au delà du niveau 9.

Les graphismes sont fins, tout est détaillé malgré le nombre impressionnant de personnages à l’écran. Les effet visuels lors des coups spéciaux sont magnifiques… dans l’ensemble l’aspect graphique aurait pu être excellent si l’environnement avait été un peu plus rempli et, surtout, sans cet affreux effet de flou sensé donner une impression de profondeur de champs – premier plan net et arrière plan flou – mais qui ici, en plus d’être hideux, n’apporte rien au jeu.

L’ambiance sonore de N3 est techniquement irréprochable. Les thèmes collent parfaitement au coté épique du jeu. Le principal défaut de N3 au niveau sonore, c’est de ne pas être complètement traduit en Français. C'est-à-dire que les dialogues sont en Anglais même si tout (ou presque… car il y a malheureusement des manques) est sous titré en Français.

N3 est un jeu exclusivement solo. De nos jours, le jeu réseau est indispensable et il est toujours surprenant de voir des jeux X-Box 360 sans mode réseau. Pour le reste, rien que du classique.